Mapaté(en bleu) recevant la délégation de ENDA/CACID venue visiter son établissement |
la tribune officielle |
mapaté (en gris) parrain des oscars de vacances 2016 de Bakel entouré de son ami modibo, de sa femme et de sa soeur |
Maaté sy désigné entrepreneur de l’année 2016 à
Bakel ? Nous sommes tentés de le choisir car il fait partie des êtres qui ont la faculté de nous émouvoir
non pas par leur réussite mais par les tours et détours, les cheminements qui
les ont conduit à venir à bout de ce qu’ils ont voulu faire , leur humanité et
leur intelligence, bref des personnes qui confirment l’adage selon lequel «Aux
âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années ».
Quelqu’un d’exceptionnel qui a retenu notre
attention car il est jeune leader, entrepreneur et prestataires de services à
Bakel. Nous nous sommes intéressés à lui car véritablement il fait la fierté de
son terroir, des jeunes qui
s’identifient à lui mais aussi par les
nombreuses actions qu’il initie en
direction de ceux-ci. Nous sommes allés le voir et de notre entretien est
ressorti le traçage d’un pan de sa vie. Nous
vous livrons in extenso son parcours tel qu’il l’a lui-même décrit :
Suivons-le !
« En
Mars 1993, je suis engagé à Dakar comme vendeur par un Sénégalais qui, revenu
de la France avait mis en place une entreprise dénommée GIAS (Groupement
Industriel et Agricole du Sénégal) qui s’activait dans le commerce de matériels
agricoles et électriques et le transport des bagages des émigrés de la France
vers le Sénégal. Je percevais un salaire mensuel de 15.000 F/mois.
En
Septembre 1994, il m’affecta à Bakel pour gérer une autre succursale qu’il
y’avait installée et qui tardait à prendre de l’envol. Il m’accorda une
augmentation de salaire de 5.000 Francs. Je suis arrivé à Bakel un 16 septembre
1994 vers 17 heures.
C’était
difficile, très difficile mais il fallait y croire.
Une
miche de pain coûtait 80 Frs à l’époque. Le matin j’achetais une miche que je
divisais en 02. Je mangeais une partie et gardais soigneusement l’autre qui me
servait de petit-déjeuner le lendemain. Mon ambition était de garder la moitié
de mon salaire, soit 10.000 Frs/mois. C’est ainsi qu’en 1998 j’ai pu acheter un
taxi clando à 600.000 Frs CFA des mains de Abou YALL de la pharmacie du Goye.
Mon salaire en ce moment avait évolué à 35.000 Francs CFA après 05 ans de
boulot.
C’est
avec ce taxi que j’ai pu ouvrir une télé centre à l’hôtel Islam. Avec
l’avènement des portables toutes les télés centres avaient fermé leurs portes.
Je suis resté avec mon patron jusqu’en 2001 puisqu’il a décidé de rentrer en
France pour des problèmes de famille.
C’est
ainsi que je suis rentré au village sans jamais baisser les bras. Là, ma
situation devenait encore plus difficile.
Avec
l’avènement de l’alternance, j’ai introduit une requête auprès du FNPJ pour
l’ouverture d’une librairie papeterie à Bakel. Je fais partie de la 1ère
génération de jeunes financés par le FNPJ dans la région de Tambacounda avec un
montant de 2.500.000 Francs CFA remboursables en 03 ans dont 06 mois de différés.
C’était en 2002.
J’ai
investi les 2.000.000 Francs CFA pour l’ouverture de la librairie de l’hôtel
Islam que j’ai confiée à feu Kalidou BOCOUM et je suis allé fructifier les
500.000 Frs restant. Avec ces 500.000 Frs CFA j’achetais des pains de singes à Talibadji
dans le Boynghel et de la pâte d’arachide que j’allais revendre à Dakar.
J’ai d’ailleurs été primé par la mutuelle en
charge de gérer les fonds du FNPJ (UNACOIS) dans la région de Tambacounda pour
avoir été la seule entreprise à avoir intégralement remboursé ses fonds.
Quelques années après, j’ai mis en place une seconde librairie-papeterie à
Bakel coura. J’ai cherché tous mes documents administratifs relatifs à
l’entreprenariat pour pouvoir gagner des marchés avec l’administration, les
collectivités locales, les projets et programmes.
Maintenant
nous disposons d’une imprimerie avec une GTO Heidelberg dont la capacité
d’impression est de 6.000 pages/heure, une platine Heidelberg et un massicot.
C’est des machines performantes qui pèsent chacune 02 tonnes.
Nous
confectionnons sur place les registres de gestion de l’administration, des
hôpitaux, des projets et programmes, des collectivités locales etc…
Nous avons installé aussi une machine
professionnelle de sérigraphie six (06) couleurs dont la capacité d’impression
est de 1.000 tee-shirts par jour. Cette machine peut offrir d’autres services
comme l’impression sur les matières en plastique, les enseignes lumineuses, les
banderoles en etc…
Notre crédo « la qualité dans les
délais ». Notre vision
« être la solution de l’intégration (Mali-Mauritanie-Sénégal) dans le
domaine des bureautiques et des supports de communication ».
Personnel
de l’entreprise :
1. Mapaté SY Manager Général
2. Siradji KEBE Infographe –
Comptable
3. Ibrahima CISSE Gérant librairie Hôtel Islam
4. Adama DIAKITE Assistant
Ibrahima CISSE
5. Mouhamadou CAMARA dit Papa
Gérant Bakel coura
6. Abdou GUEYE Machiniste
imprimerie
7. Ibrahima BA dit Pape Laré
Sérigraphe
8. Waly CAMARA Assistant
sérigraphe
9. Cheikh KOITE Assistant
sérigraphe
10. EL Hadj BAYO Chauffeur
11. Lamine NDIAYE Agent de
services
Et
une dizaine d’emplois indirects pour le BTP.
L’Entreprise
compte des jeunes sérieux, ambitieux mus par le seul souci d’apporter leur
pierre à l’édifice. Des jeunes qui ont compris comme moi qu’il est possible de
gagner sa vie sans jamais sortir du Sénégal. Le chemin est long et épineux mais
à force d’y croire on y parviendra ».
Voilà
retracé le parcours exceptionnel du
jeune entrepreneur qui s’est fait distinguer par son génie créateur et son
courage dans le domaine des affaires à Bakel. Il est déclaré Entrepreneur de l’année 2016 dans le département pour sa contribution remarquable et remarquée
à l’émergence économique du Sénégal en
général, et de Bakel en particulier, par la création d’emploi et de
richesses. Nous le livrons en exemple à
suivre par les jeunes générations à fin qu’ils comprennent
que le succès se trouve au bout de l’effort comme le disait si bien notre cher
(ex) président de la République à la
retraite monsieur Abdoulaye Wade, qui disait, je le cite : « Il faut travailler,
encore travailler et toujours travailler », fin de citation. Vous avez compris « qu’il
ne s’agit pas d’être meilleur que d’autres, mais plutôt d’être meilleur que ce
que l’on était hier » et vous
êtes en train de le montrer. Bonne continuation camarade.
finale championnat navétane 2016 (hlm vs lionceaux) |
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