mercredi 23 novembre 2016

Bakel: Mapaté sy le modèle entrepreneur.

Mapaté(en bleu) recevant la délégation  de ENDA/CACID
venue visiter son établissement

la tribune officielle

mapaté (en gris) parrain des oscars de vacances 2016 de Bakel
 entouré de son ami modibo, de sa femme et de sa soeur



Maaté sy désigné entrepreneur de l’année 2016 à Bakel ? Nous sommes tentés  de  le choisir car il fait partie  des êtres qui ont la faculté de nous émouvoir non pas par leur réussite mais par les tours et détours, les cheminements qui les ont conduit à venir à bout de ce qu’ils ont voulu faire , leur humanité et leur intelligence, bref des personnes qui confirment l’adage selon lequel «Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années ».
Quelqu’un d’exceptionnel qui a retenu notre attention car il est jeune leader, entrepreneur et prestataires de services à Bakel. Nous nous sommes intéressés à lui car véritablement il fait la fierté de son terroir,  des jeunes qui s’identifient à lui mais aussi  par les nombreuses actions qu’il initie   en direction de ceux-ci. Nous sommes allés le voir et de notre entretien est ressorti  le traçage d’un pan de sa vie. Nous vous livrons in extenso son parcours tel qu’il l’a lui-même décrit : Suivons-le !
« En Mars 1993, je suis engagé à Dakar comme vendeur par un Sénégalais qui, revenu de la France avait mis en place une entreprise dénommée GIAS (Groupement Industriel et Agricole du Sénégal) qui s’activait dans le commerce de matériels agricoles et électriques et le transport des bagages des émigrés de la France vers le Sénégal. Je percevais un salaire mensuel de 15.000 F/mois.
En Septembre 1994, il m’affecta à Bakel pour gérer une autre succursale qu’il y’avait installée et qui tardait à prendre de l’envol. Il m’accorda une augmentation de salaire de 5.000 Francs. Je suis arrivé à Bakel un 16 septembre 1994 vers 17 heures.
C’était difficile, très difficile mais il fallait y croire.
Une miche de pain coûtait 80 Frs à l’époque. Le matin j’achetais une miche que je divisais en 02. Je mangeais une partie et gardais soigneusement l’autre qui me servait de petit-déjeuner le lendemain. Mon ambition était de garder la moitié de mon salaire, soit 10.000 Frs/mois. C’est ainsi qu’en 1998 j’ai pu acheter un taxi clando à 600.000 Frs CFA des mains de Abou YALL de la pharmacie du Goye. Mon salaire en ce moment avait évolué à 35.000 Francs CFA après 05 ans de boulot.
C’est avec ce taxi que j’ai pu ouvrir une télé centre à l’hôtel Islam. Avec l’avènement des portables toutes les télés centres avaient fermé leurs portes. Je suis resté avec mon patron jusqu’en 2001 puisqu’il a décidé de rentrer en France pour des problèmes de famille.
C’est ainsi que je suis rentré au village sans jamais baisser les bras. Là, ma situation devenait encore plus difficile.
Avec l’avènement de l’alternance, j’ai introduit une requête auprès du FNPJ pour l’ouverture d’une librairie papeterie à Bakel. Je fais partie de la 1ère génération de jeunes financés par le FNPJ dans la région de Tambacounda avec un montant de 2.500.000 Francs CFA remboursables en 03 ans dont 06 mois de différés. C’était en 2002.
J’ai investi les 2.000.000 Francs CFA pour l’ouverture de la librairie de l’hôtel Islam que j’ai confiée à feu Kalidou BOCOUM et je suis allé fructifier les 500.000 Frs restant. Avec ces 500.000 Frs CFA  j’achetais des pains de singes à Talibadji dans le Boynghel et de la pâte d’arachide que j’allais revendre à Dakar.  

 J’ai d’ailleurs été primé par la mutuelle en charge de gérer les fonds du FNPJ (UNACOIS) dans la région de Tambacounda pour avoir été la seule entreprise à avoir intégralement remboursé ses fonds. Quelques années après, j’ai mis en place une seconde librairie-papeterie à Bakel coura. J’ai cherché tous mes documents administratifs relatifs à l’entreprenariat pour pouvoir gagner des marchés avec l’administration, les collectivités locales, les projets et programmes.
Maintenant nous disposons d’une imprimerie avec une GTO Heidelberg dont la capacité d’impression est de 6.000 pages/heure, une platine Heidelberg et un massicot. C’est des machines performantes qui pèsent chacune 02 tonnes.
Nous confectionnons sur place les registres de gestion de l’administration, des hôpitaux, des projets et programmes, des collectivités locales etc…
 Nous avons installé aussi une machine professionnelle de sérigraphie six (06) couleurs dont la capacité d’impression est de 1.000 tee-shirts par jour. Cette machine peut offrir d’autres services comme l’impression sur les matières en plastique, les enseignes lumineuses, les banderoles en etc…
Notre crédo « la qualité dans les délais ». Notre vision « être la solution de l’intégration (Mali-Mauritanie-Sénégal) dans le domaine des bureautiques et des supports de communication ».
Personnel de l’entreprise :
1.    Mapaté SY Manager Général
2.    Siradji KEBE Infographe – Comptable
3.    Ibrahima CISSE Gérant  librairie Hôtel Islam
4.    Adama DIAKITE Assistant Ibrahima CISSE
5.    Mouhamadou CAMARA dit Papa Gérant Bakel coura
6.    Abdou GUEYE Machiniste imprimerie
7.    Ibrahima BA dit Pape Laré Sérigraphe
8.    Waly CAMARA Assistant sérigraphe
9.    Cheikh KOITE Assistant sérigraphe
10. EL Hadj BAYO Chauffeur
11. Lamine NDIAYE Agent de services
Et une dizaine d’emplois indirects pour le BTP.
L’Entreprise compte des jeunes sérieux, ambitieux mus par le seul souci d’apporter leur pierre à l’édifice. Des jeunes qui ont compris comme moi qu’il est possible de gagner sa vie sans jamais sortir du Sénégal. Le chemin est long et épineux mais à force d’y croire on y parviendra ». 
Voilà retracé  le parcours exceptionnel du jeune entrepreneur qui s’est fait distinguer par son génie créateur et son courage dans le domaine des affaires à Bakel. Il  est déclaré  Entrepreneur de l’année 2016 dans le département  pour sa contribution remarquable et remarquée à l’émergence économique  du Sénégal en général, et de Bakel en particulier, par la création d’emploi et de richesses.  Nous le livrons en exemple à suivre par  les  jeunes générations à fin qu’ils comprennent que le succès se trouve au bout de l’effort comme le disait si bien notre cher (ex) président de la République  à la retraite monsieur Abdoulaye Wade, qui disait, je le  cite : «  Il faut travailler, encore travailler et toujours travailler », fin de citation.  Vous avez compris  « qu’il ne s’agit pas d’être meilleur que d’autres, mais plutôt d’être meilleur que ce que l’on était hier »   et vous êtes en train de le montrer. Bonne continuation camarade.





finale championnat navétane 2016 (hlm vs lionceaux)

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