vendredi 4 novembre 2016

Bakel: Le cimetière des colons Français en décrépitude

visite de l'amicale du comité départemental de développement
La France a-t-elle abandonné ses colons morts et enterrés à Bakel  en territoire Sénégalais ? On est tenté de le croire si l’on considère la situation dans laquelle il  se trouve  présentement .
Ce cimetière, situé dans le quartier de Guidimpallé (SUD de la ville), est entouré d’un mur protecteur laissant une porte délabrée où sont alignés une cinquantaine de tombes avec des stèles sur lesquelles sont  inscrites les noms des occupants et leur date de décès. Le cimetière dispose d’un monument dans sa partie centrale servant de registres aux personnes enterrées en ces lieux. C’est un cimetière vieux  de plus de 140 ans. Il  est géré par la municipalité de Bakel. Mais malgré les efforts consentis çà et là, il est en décrépitude.
Mais force est de reconnaitre que La mairie n’avait pas  à elle seule les moyens d’empêcher cette décadence qui transforma le cimetière en zone de prédilection pour les chiens et les ânes en état de divagation.  Ce cimetière bénéficie seulement d’une attention particulière lors de la  célébration de la fête aux morts où les autorités civiles et militaires s’y rendent pour déposer une gerbe de fleurs.  La question qu’on est en droit de se poser c’est de se demander ce   Qu’a fait la France pour participer à la gestion de ce haut lieu symbole de la présence coloniale en ces terres lointaines où des soldats en mission pour leur patrie y ont laissé leur vie ? C’est comme ça que  les Français traitent tous  leurs soldats morts en terres étrangères pour servir la cause coloniale ?  
La municipalité avait  organisé, à la date du 25 avril 2015,  les « journées du patrimoine » pour justement en  faire l’inventaire et revisiter son histoire mal connue qui charrie pourtant une forte charge de communion et d’universalisme. Le symbole de tout cela se cache, comme derrière un mythe, dans l’image du fort  construit en 1854 par Faidherbe et  le pavillon René Caillet qui lui servi de gîte d’étape à l’occasion de son périple qui devait le mener à Tombouctou. Donc une attention particulière doit être accordée à la sauvegarde, à la protection et à la promotion du patrimoine (matériel et immatériel) qui constitue un enjeu pour la revitalisation des territoires tant pour rendre attractif le cadre de vie que pour retenir les visiteurs de passage.
En attendant nous lançons un appel pour la restauration du cimetière  des colons pour qu’en fin ses occupants puissent jouir  du  repos éternel sans que leurs sépultures soient profanées à outrance. 
cimetière des colons Français à Bakel                                                                                   



Monument ayant la forme d'un rectangloïde où sont inscrits

 les noms et  des  disparus ( (50 noms) 








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