visite de l'amicale du comité départemental de développement |
La France a-t-elle abandonné
ses colons morts et enterrés à Bakel en
territoire Sénégalais ? On est tenté de le croire si l’on considère la
situation dans laquelle il se trouve présentement .
Ce cimetière, situé dans le
quartier de Guidimpallé (SUD de la ville), est entouré d’un mur protecteur laissant
une porte délabrée où sont alignés une cinquantaine de tombes avec des stèles
sur lesquelles sont inscrites les noms
des occupants et leur date de décès. Le cimetière dispose d’un monument dans sa
partie centrale servant de registres aux personnes enterrées en ces lieux. C’est
un cimetière vieux de plus de 140 ans. Il
est géré par la municipalité de Bakel.
Mais malgré les efforts consentis çà et là, il est en décrépitude.
Mais force est de reconnaitre
que La mairie n’avait pas à elle seule
les moyens d’empêcher cette décadence qui transforma le cimetière en zone de
prédilection pour les chiens et les ânes en état de divagation. Ce cimetière bénéficie seulement d’une
attention particulière lors de la célébration de la fête aux morts où les
autorités civiles et militaires s’y rendent pour déposer une gerbe de
fleurs. La question qu’on est en droit
de se poser c’est de se demander ce Qu’a fait la France pour participer à la
gestion de ce haut lieu symbole de la présence coloniale en ces terres
lointaines où des soldats en mission pour leur patrie y ont laissé leur
vie ? C’est comme ça que les
Français traitent tous leurs soldats
morts en terres étrangères pour servir la cause coloniale ?
La municipalité avait organisé, à la date du 25 avril 2015, les « journées du
patrimoine » pour justement en faire l’inventaire et revisiter son histoire
mal connue qui charrie pourtant une forte charge de communion et
d’universalisme. Le symbole de tout cela se cache, comme derrière un mythe,
dans l’image du fort construit en 1854
par Faidherbe et le pavillon René
Caillet qui lui servi de gîte d’étape à l’occasion de son périple qui devait le
mener à Tombouctou. Donc une attention particulière doit être accordée à la
sauvegarde, à la protection et à la promotion du patrimoine (matériel et
immatériel) qui constitue un enjeu pour la revitalisation des territoires tant
pour rendre attractif le cadre de vie que pour retenir les visiteurs de
passage.
En attendant nous lançons un
appel pour la restauration du cimetière des
colons pour qu’en fin ses occupants puissent jouir du
repos éternel sans que leurs sépultures soient profanées à outrance.
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cimetière des colons Français à Bakel |
Monument ayant la forme d'un rectangloïde où sont inscrits les noms et des disparus ( (50 noms) |
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