Les IMAMS du département
ont-ils apporté leurs adhésions à la politique étatique en matière de
mutilations génitales féminines ? On pourrait le croire tant ils ont
apporté leurs contributions constructives à l’atelier de partages et d’échanges
organisé par le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance en
partenariat avec l’UNICEF et l’UNFPA sur l’argumentaire
islamique et médical pour l’abandon de l’excision au Sénégal.
Deux jours Durant (4 et 5
novembre 2016 à la salle de conférence de la Mairie de Bakel), sous la
présidence effective du Préfet monsieur Mamadou Mbaye, qui avait à ses côtés le
1er adjoint au Maire de la commune monsieur Tahirou Diakité et du
représentant du ministère monsieur Mamadou NDOYE qui est accompagné de monsieur
Ousmane Niang membre du Réseau Islam et Population, étudiant à Caire, des panels
de très hautes factures animés par des experts devant un auditoire
représentatif sur la Définition et formes d’excision, Etats des
lieux sur l’excision au Sénégal, Points de vue des experts médicaux, Position
de l’Islam sur l’excision .
Ces points sus indiqués, après les présentations
des experts médicaux avec des images chocs à l’appui et ceux du réseau
islamique apportant des arguments religieux tirés de versets coraniques, seront débattus avec
l’ensemble des participants. On avait aux côtés des Imams la société civile, l’organisation
faitière des femmes, le développement communautaire, le développement social,
l’éducation, le conseil communal de la jeunesse, les communicateurs
traditionnels, le service de la jeunesse, le centre conseil ado, le district
sanitaire…
Au terme des travaux les imams
ont clairement exprimé leurs accords en ces termes dans un communiqué
final : « dès lors que
l’excision n’est pas une recommandation explicite du coran et que certains
hadiths invoqués pour la justifier souffrent d’une authenticité absolue et que
les médecins considèrent qu’elle comporte des conséquences médicales
considérables et très grave, elle doit être prohibée. »
Ils poursuivent en affirmant
qu’en Islam « quand une pratique ne
revêt pas un caractère obligatoire ou ne relève pas d’une Sunna reconnue et
acceptée par tous, lorsque dans l’ordonnancement juridique, elle n’appartient pas
à cette classification et que par ailleurs, elle comporte des conséquences
médicales qui peuvent mettre en danger la santé de l’individu, il est fortement
recommandé qu’elle soit interdite ».

Mais ce qui est fondamental
dans ces moments de partages et d’échanges entre experts et société civile
c’était de savoir le statut de cette pratique dans la religion et c’est chose
faite. A bon entendeur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire