mercredi 2 novembre 2016

JOURNÉES CARRIÈRES DES RÉGIONS DE TAMBACOUNDA ET DE KAFFRINE


Les deux régions précitées ont tenu leurs journées carrières dédiées à la formation professionnelle et technique pour les  jeunes diplômés en quête d’emploi les 30 et 31 octobre 2016 à Kaffrine et Bakel. Le choix de ces deux localités se justifie par leur éloignement mais aussi par une  forte concentration de jeunes diplômés, également,   où la problématique de la formation professionnelle et technique   se pose avec acuité.  Ce n’est pas parce qu’il manque des centres de formations professionnelles et techniques (le seul département de Bakel dispose de trois centres de formations techniques et professionnelles fonctionnels et un quatrième est en chantier dans la commune de Diawara) loin s’en faut. le problème ici, c’est que primo les centres sont méconnus des populations, secundo les formations proposées ne sont pas en adéquation avec la demande, tertio les hommes ont tendances à ne s’intéresser qu’aux filières techniques industrielles et les filles les filières en économie et familiale, quarto les diplômés de l’enseignement général rechignent à y aller car ils manquent d’information et en fin les rares diplômés de ces écoles attendent patiemment qu’on leur offrent un emploi au lieu de se lancer dans l' entrepreneuriat. La qestion qu'on doit se poser est que comment pourraient-ils faire autrement car ne bénéficiant d’aucune mesure d’accompagnement pour les aider à entreprendre ? Le constat amer c’est que seuls les recalés de l’enseignement général se bousculent aux portillons de ces écoles. Justement ces journées sont organisées par la cellule genre du  ministère de la formation professionnelle de l’artisanat  et des apprentissages en collaboration avec les cellules genres des inspections de l’éducation et de la formation, des centres de formation, et  des lycées techniques pour apporter des correctifs dans ce secteur.
l'objectif visé est de permettre aux jeunes filles et  garçons diplomés (BFEM ou BAC) d'opter librement pour la formation professionnelle et choisir la filière qui leur convient sans discrimination liée aux sexes. Cela veut dire en clair renverser la tendance et permettre à tout le monde d'embrasser le métier de son choix: par exemple pousser les garçons dans les filières traditionnellement fréquentées en majorité par  les  femmes comme la restauration  et inversement inciter les  filles à opter pour les filières techniques industrielles .    Pendant donc ces deux  jours des panels sont organisés où d’éminents spécialistes ont eu à faire des exposés sur les  différentes structures de formations et les  filières existantes  devant un auditoire composé de jeunes diplômés  à fin qu’ils puissent se situer au regard des métiers pour un meilleur choix. Des échanges fructueux ont permis aux participants de tout comprendre sur ces structures nouvelles en mettant en avant les principes d'équité c'est à dire offrir à tout le monde (garçons et filles) sans discrimination les mêmes chances de réussites à fin qu'ils participent au développement économique de leur pays et jouir des bénéfices de sa croissance.
La vision est claire. Nous savons où nous voulons mener le Sénégal mais le grand dilemme c'est comment y arriver. Car beaucoup de choses sont à revoir. Si non comment comprendre qu'aucune filière agro- pastorale n'existe dans la zone et pourtant Bakel bénéficie de tous les atouts pour nourrir le Sénégal? Je ne comprends pas. Je ne comprends pas aussi que du matériel valant plusieurs millions  de francs croupissent dans des centres fautes de professeurs? Autant de problèmes qu'il faut corriger dans le secteur la formation professionnelle.   
Pour Bakel, la délégation ministérielle était conduite par madame Sophie Camara, responsable de la cellule genre du ministère de la formation professionnelle.
 Ellle est accompagnée de Mbène Sarr, de Khady Fall et de Ousmane BA, tous membre de la cellule. Les travaux sont présidés par monsieur Amadou Alhousseynou Sarr, inspecteur de l'éducation et de la formation de Bakel qui représentait monsieur le préfet du département empêché. A noter les présences du commandant de la place d'armes de Bakel le capitaine Traoré, du commandant de la compagnie de Gendarmerie le capitaine Ndao, du secrétaire général du conseil départemental monsieur Cheikh Gaye(ci-contre en chemise bleu), de nombreux chefs d'établissement et de notabilités. Le parrain des journées est monsieur Abdou Khadre Tandian opérateur économique.








lundi 31 octobre 2016

Caravane pour la préparation de la journée dédiée à Serigne Saliou Mbacké par le Kourel de Bakel

En prélude à la journée culturelle prévue ce mardi 1er novembre 2016 à Bakel dédiée au regretté guide religieux serigne Saliou Mbacké, fils du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké  le fondateur du mouridisme, (que Dieu soit satisfait d’eux) le Kourel « SANTE SERIGNE SALIOU DE Bakel » a organisé ce vendredi un grand rassemblement des talibés pour une marche à travers les rues de la commune ponctuée par des chants et des versets de khassaides distillés par la voiture de sonorisation qui couvrait la marche et les talibés(disciples).
Cette neuvième édition prévue pour être grandiose à la dimension du héros verra la participation de tous les kourel du Département et de la région à cette grande mobilisation. D’ailleurs c’est l’une des fêtes religieuses les plus importantes de la région. A cette occasion, des centaines de lecture complète du coran sont réalisées par les talibés en l’honneur de leur illustre guide rappelé à Dieu en 2007.
Serigne Saliou était le dernier fils vivant de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké et le cinquième Khalife (1990-2007). Il succéda Serigne Abdou Khadre Mbacké(1989-1990) qui succéda Abdoul Akhad Mbacké(1968-1989) qui succéda Mouhamadou Falilou Mbacké(1945-1968) qui à son tour succéda son grand frère le premier khalife de son père serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké(1927-1945). Après l’ère des fils s’ouvrent celle des petits fils et le premier à avoir reçu le titre de khalife est feu Mouhamadou Lamine Bara (6ème khalife). Après lui, la charge  revenait à serigne Sidy Moctar Mbacké, actuel khalife de serigne touba. Que dieu lui accorde longue vie et la félicité d’ici-bas et dans l’au-delà.
Serigne Saliou  était un homme hors pairs qui, dès les premières heures de son khalifat, dans son discours inaugural, a donné le ton en ces termes : je le cite «  hormis l’islam et la gestion de l’héritage de serigne Touba Mbacké qui est d’œuvrer au rayonnement de l’islam dans le monde, rien ne saurait retenir mon attention encore moins suscité de ma part commentaires ou directives quelconque » fin de citation.
Il naquit le 22 septembre 1915 à Diourbel en l’an 1333 de l’hégire. Après la maitrise du saint coran et des sciences religieuses, il devint une fin lettrée, un érudit à la vaste culture. Sa vie durant, il est demeuré fidèle à sa ligne directrice. Son seul souci était l’enseignement du coran aux enfants et les travaux champêtres. Aujourd’hui des milliers de talibés issus de ses écoles maitrisent parfaitement le coran (mémorisation et reproduction). En fin c’est lui qui a montré la voie aux politiques par ses énormes réalisations agricoles à Darou Salam et Khelcom.
Aujourd’hui, l’ensemble des musulmans du Sénégal et d’ailleurs se souviennent de ce personnage qui a su marquer de façon indélébile son action sur terre. Un homme doté d’une immense culture religieuse insondable, pieux, humble, généreux, travailleur, véridique, vertueux comme son nom SALIOU…

vendredi 2 septembre 2016

Education Inclusive: Bakel en ordre de bataille.


  Dans le cadre du déroulement de son PAQ (plan d’amélioration de la qualité) l’Inspecteur de l’Education  et de la Formation (IEF), monsieur  Amadou Alhousseynou Sarr, a initié une rencontre de partage et de mutualisation entre responsables des secteurs intervenant sur la cible enfance (conseil ado. UDAPE, réseau des femmes Enseignantes, action sociale, district sanitaire, enseignants, CCJ…) ce vendredi 2 septembre 2016 à 09 heures, à l’Inspection, en vue de préparer la réunion constitutive du comité départementale pluridisciplinaire pour la promotion de " l'éducation inclusive".
Il s’agira, à travers ce comité, de promouvoir l’inclusion des enfants (Garçons et Filles), spécialement ceux ayant des besoins éducatifs spéciaux et qui sont en dehors du système éducatif.
Après les phases protocolaires, l’IEF donnera la parole à son adjoint l’inspecteur Bocar SY pour  faire une communication et apporter des éclairages sur le programme « éducation inclusive ».
Il fera d’abord un listing  de tous les traités et conventions signés par le Sénégal relatifs aux droits fondamentaux et du bien-être  pour tous les enfants de ce pays et la garantie constitutionnelle du droit à l’éducation qui stipule que  « Tous les enfants, garçons et filles, en tout lieu du territoire  National, ont le droit d’accéder à l’école » ; ensuite sur l’éducation inclusive qui vise à intégrer tous les enfants vivants avec un handicap comme les déficiences visuelles, auditives, mentales et les infirmités motrices cérébrales et qui sont en marge du système éducatif. Mais aussi orienter vers les grands centres spécialisés qui pratique l’éducation inclusive, comme Talibu Dabo, ceux d’entre eux présentant une situation beaucoup plus complexe comme les cas de surdité, cécité … dans le 1er cas, l’enfant s’adapte à l’école et dans le deuxième cas l’école s’adapte à l’enfant, selon ses explications.
A la fin de sa communication, un large débat permettra à tous les participants d’être au même niveau de l’information et des propositions pertinentes ont été enregistrées pour la mise en œuvre du programme.
1/ On peut retenir dans un premier temps, après constitution du comité, procéder au recensement dans toutes les collectivités locales du département pour identifier les cibles, les personnes bénéficiaires en vue de constituer une base de données crédibles car, à ce jour aucune donnée ne permet d’identifier ces enfants.
2/ Dans un deuxième temps élaborer les stratégies d’intervention adaptées à chaque cas de déficience ;
3/ Rendre opérationnel les enseignants pour l’intégration des déficients dans leur dispositif d’enseignement- apprentissage par une pédagogie différenciée ;
4/ Mettre les écoles aux normes standards pour l’accueil de ces cas.
5/ Initier des campagnes de plaidoyer, de sensibilisation et de communication pour la réussite du programme.

Aujourd’hui, l’IEF de Bakel est sur la voie  de rendre effective la volonté politique exprimée, il y’a plus d’une décennie en matière d’éducation dans le département.  Et pour cause, le Sénégal a fait de l’Education  une de ses priorités politiques dans sa politique de Développement en augmentant le budget alloué à l’éducation (40% du budget de fonctionnement) pour la réalisation des programmes et projets.  Mais malgré toutes ces volontés affichées, beaucoup d’enfants en situation d’handicap sont encore en marge du système éducatif dans le département parce qu’aucune politique n’est encore menée à ce niveau pour permettre aux écoles de les accueillir  mais aussi aux maîtres de les intégrer dans leur dispositif. Les écoles telles qu’elles sont construites ne sont pas encore aux normes standards pour l’accueil de ces personnes. Les enseignants aussi ont besoin de capacitation pour dispenser une pédagogie intégratrice. Autant de problèmes qui risqueraient de compromettre le démarrage rapide d’un tel programme.
En attendant la date du samedi 24 septembre 2016 est retenue pour la réunion constitutive du comité.


 








mardi 30 août 2016

Préparation de la fête de la Tabaski : le contre-modèle Sénégalais


La Tabaski encore appelée fête du sacrifice ou Aïd Ul-  Adha ou encore Aïd el Kabîr en Afrique de l’ouest Francophone est héritée du prophète Mohamed (PSL) et mobilise à chaque occasion les musulmans du monde entier. Elle est une fête qui commémore le sacrifice d’Abraham (le Père des croyants). Ce jour donc, tuer un mouton est l’acte sacrificiel attendu de tout musulman qui le peut.
Débarquement d'un chargement de moutons sur
 une des berges du fleuve Sénégal à Bakel sans aucune surveillance
policière









les moutons sont convoyés par cette pirogue
 en provenance de la Mauritanie en face sur la rive droite
Ce qui est important ce jour-là pour le croyant, c’est le sacrifice d’une bête (bélier d’un an ou plus de préférence mais à défaut, on peut choisir selon la graduation retenue à savoir une brebis, une chèvre de 2ans, une vache de 3 ans ou un chameau de 6 ans) après, bien sûr, la prière. Cet acte plein de piété ne comporte que des vertus pour celui  qui l’accomplit selon certaines sources.
Sont exemptés ceux qui sont dépourvus de moyens. Ils peuvent se rattraper dans le temps ou tout simplement surseoir, pour cette période, à accomplir leurs   actes dévotionnels.
Au Sénégal, la Tabaski se prépare et se  passe avec une petite dose de folklore. C’est l’occasion des surenchères entre vendeur et acheteur sans états d’âmes. Chaque vendeur cherche à se faire une fortune en triplant les prix de ses moutons. En général ils réussissent à écouler leurs bêtes au comptant ou à crédit. Aujourd’hui on ne peut plus se payer un bon mouton de Tabaski à moins de 100000f.CFA. Dans certains foirails répertoriés de la capitale Sénégalaise, les prix de certaines  bêtes dépassent les deux millions. Et pourtant l’Etat a subventionné les aliments pour l’entretien des  bestiaux, mis des points d’eaux et de l’électricité pour emmener les vendeurs à se ressaisir c’est-à-dire à moduler leurs prix. Malgré tous ces efforts les moutons restent hors de prix.
Pour leurs parts, l’Etat et le secteur privé effectuent à l’occasion des avances sur salaire plafonnées à cinquante mille francs CFA pour aider les travailleurs. Mais le  problème reste entier car les prix des moutons atteignent toujours des proportions démesurées au Sénégal en pareille occasion. Sans compter les usuriers tapis dans l’ombre et qui guettent les travailleurs disposants d’un bulletin de salaire et en situation de détresse. Ils  sont capables de vendre un mouton valant normalement cent mille francs au comptant à six cents mille francs à crédit et comble de malheur, ils parviennent à faire de nombreuses victimes. C’est ainsi que nos vaillants travailleurs hypothèquent leurs salaires pour de nombreuses années encore car ayant refusés de se conformer aux écrits sur «  les sens  et pratiques relatives à la célébration de la Tabaski ».  Ils se livrent poings et mains liés aux vendeurs et usuriers sans âmes qui nous viennent d’ici et d’ailleurs (pays voisins) à pieds, en voiture ou en pirogue comme si,  le Sénégal  est le seul pays de la sous- région à célébrer cette fête.
Pour la petite histoire, le président de la République d’alors, Abdoulaye Wade, avait en 2000  annulé toutes les dettes contractées par les agents du secteur public au prés de ces usuriers qui avaient finis de mettre la quasi-totalité des agents à terre et ironie du sort, l’administration Sénégalaise à l’époque était paralysée. Pour la bonne et simple raison que ses agents, croulant sous le poids des dettes, passaient le clair du temps à courir derrière la dépense quotidienne (D.Q)au lieu de se rendre à leurs lieux de travail respectifs.
Où allons-nous ? Pourquoi cette frénésie, au Sénégal, à l’approche de la Tabaski ?   Pourquoi ne pas retourner aux sources authentiques sur la manière de célébrer l’aïd el Kabîr ? Pourquoi accepter chaque année d’être l’otage de vendeurs véreux ? Ne sommes-nous pas en train de dévoyer du vrai sens et de la philosophie de la Tabaski ?
 Pourtant nous sommes une minorité aux côtés des autres Etats qui célèbrent la même fête mais pas de la même façon.  Avec l’effervescence des préparatifs de la fête à la sauce Sénégalaise,  tous les esprits sont émotionnés.
Que devrons nous faire maintenant me direz-vous ? La réponse est simple:
 C’est de tout simplement retourner à l’orthodoxie sur les pratiques cultuelles en islam comme nous l’ont enseigné nos érudits et les autres  sources dignes de foi. L’essentiel c’est de gagner des points auprès du seigneur de l’univers en accomplissant ce rituel. Mais pas pour gagner la faveur de nos femmes ou de nos enfants ou encore moins de nos concitoyens. Soyons mesurés dans nos dépenses car, après tout, la vie continue après la Tabaski. Refusons la surenchère et battons-nous pour accomplir ce précepte religieux sans pour autant s’endetter inutilement car ce n’est pas là, le but recherché.
En fin, être prévisionnel. La Tabaski se prépare.  Elle vient irrémédiablement, chaque année, avec une régularité tel un métronome. Donc c’est un événement prévisible. Lorsqu’elle est là, nous devons la gérer, s’en relever et se préparer en conséquence en prévision des autres Tabaski. C’est ce que l’autre appelle la résilience face aux événements prévisibles et imprévisibles.
Pour ma part, refusant de  subir le diktat des « Téfankés ou revendeurs » j’ai décidé de me rendre dans les sites d’élevage en dehors de la ville. Pour atteindre certains villages en pareille période hivernale, il faut traverser  des terrains marécageux  où l’eau peut parfois atteindre  une hauteur de  40 à 50 cm en certains endroits (voir photo). Parfois, il nous fallait abandonner notre moto et continuer le trajet à pieds. L’avantage  est de pouvoir traiter directement avec les véritables éleveurs et éviter ainsi les  innombrables intermédiaires qui ne font que corser les prix déjà exorbitants. Pour la bonne nouvelle, j'ai trouvé à bon prix ce que je suis parti chercher.
BONNE FÊTE A TOUS LES MUSULMANS DU MONDE  ET A L' HUMANITÉ TOUTE ENTIÈRE.

samedi 27 août 2016

Axe routière Tambacounda- Kidira: le corridor de tous les dangers

véhicule en stationnement victime de  la défectuosité de ses  freins  en main et de l'état  de la route, selon le chauffeur. du camion,  en partance pour le Mali


Encore un camion dans les décors. C’est malheureusement le spectacle désolant auquel le voyageur assiste tous les jours   sur le corridor Tambacounda- Kidira, (ville frontalière avec le Mali), distant de 185 km.
Cette route, construite depuis 1998 (18 ans) et qu’empruntent chaque jour  400 camions à l’aller comme au retour (selon les spécialistes routières et les statistiques) sans compter les bus de transports en communs et les particuliers,  est fortement agressée du fait de la disparition du transport ferroviaire. (A propos du chemin de fer, un protocole d'accord, pour sa réhabilitation, existe entre le Sénégal et Le Mali  pour un coût global de quinze milliards de francs, CFA. Des miettes pour rapport aux gains communs et pourtant rien à encore était fait et les travailleurs ferroviaires  des deux Etats voient ainsi leurs emplois, voire leurs existences, menacés). 
Cette forte agression a engendré des dommages énormes qui font qu’il est difficile de rouler sur ce tronçon à plus de 50 km à l’heure du fait de la mauvaise qualité de la route. Sur cette distance de moins de  deux heures de route normalement on en fait actuellement 4 fois le tour d’horloge, ce qui réduit considérablement la mobilité sur ce tronçon.
file d'attente s'étirant sur plus de 15 km
Ce lot de problèmes  s’accompagne d’accidents souvent mortels du fait des problèmes précités bien sûre mais surtout, aussi, de la turpitude de certains chauffeurs qui ont en face  des représentants des forces de défenses et de sécurités qui, malheureusement ; ferment parfois les yeux sur des choses répréhensibles car portant atteintes à la sécurité routière et publique.
L’autre grand problème est le passage devant les corps de contrôle Maliens qui travaillent  à la frontière. Figurez-vous qu’un camionneur peut rester plus d’une semaine en attente avant d’être admis à passer la frontière car selon nos sources, les méthodes encore utilisées par la Douane malienne pour le contrôle systématique des véhicules  sont archaïques. Donc il n’est pas rare de voir des files de camions s’étalant sur quinze kilomètres et créant d’innombrables embouteillages dans la ville de Kidira malgré la construction d’un parking pour les gros porteurs que ces derniers refusent d’ailleurs d’utiliser préférant stationner sur la chaussée et viennent ainsi, par la même occasion, grossir le rang déjà trop long de véhicules en partance pour le Mali. Cette situation s’aggrave en plus des incessantes inondations dues aux pluies diluviennes qui s’abattent dans cette partie orientale du pays.
A quand la réalisation de la vision « libre circulation des personnes et des biens dans la zone CEDEAO » ?
Pour en arriver à ce stade il faut impérativement que les autorités des deux Etats fassent des efforts allant dans le  sens de corriger ces dysfonctionnements et  en prenant en compte la situation que vivent les usagers de ce corridor mais aussi Les habitants impactés par cette route les communes de (Kothiary, Balla,Goudiry, Bélé, Kidira et le département dans sa globalité car c'est le seul point de passage pour rallier  Bakel à Tambacounda. En plus les BUS de transports qui empruntent ce corridor traversent le Mali pour se rendre dans la partie orientale de la Mauritanie, au Maroc, en Algérie, en Libye, au Burkina, en Guinée, au Niger, Nigéria, Côte-d'ivoire, Ghana...). Donc un corridor International.
Dans les projets actuels de réhabilitations, d’aménagements et de bitumages des infrastructures routières du Sénégal, seule la section Ndioum- Bakel est concernée selon le protocole d’accord signé entre le Groupe de la Banque Africaine de Développement et le Gouvernement du Sénégal.. A quand la réhabilitation du corridor international ? Il y va de la protection de l’environnement ainsi qu’à la sécurité routière sur cette partie éloignée où il n’existe aucune caserne de sapeurs-pompiers. Il y va aussi de l’économie des Etats concernés.
C’est pourquoi monsieur Seydou KA,  Maire de la commune de Bélé  rencontré sur les lieux, face à la situation critique du problème de la circulation des personnes et des biens dans cette partie du Sénégal orientale,  nous confiera ceci: nous  demandons  non seulement la construction ou la réhabilitation des infrastructures marchandes ou de transports mais également la réhabilitation des infrastructures socio- économiques de Base (scolaires, sanitaires, hydrauliques) pour soulager les populations qui vivent dans leurs chairs les affres  de ce corridor qui impactent quotidiennement et négativement notre existence.
Espérons que son appel sera entendu. Et pourquoi pas en faire une autoroute à péages comme au Mali avec le trajet Kidira-Kayes?









indisciplines des chauffeurs

l'état des routes



vendredi 26 août 2016

Lancement du projet pour l'enregistrement systématique des naissances dans les régions de tambacounda et de kédougou



   A l’hôtel MALAHIKA de Tambacounda s’est tenu l’atelier inter- régional (Tambacounda et Kédougou) de lancement du projet « Birth Registration for Maternal Newborn and Chid Health in Africa (BR4MNCH) », comprenez ( projet pour l’enregistrement des naissances et la santé néonatale et infantile en Afrique de l’Ouest)  les 23 et 24 août 2016.







Cette rencontre interprofessionnelle, Co- organisée par le Ministère de la Gouvernance locale, du Développement local et de l’aménagement du territoire, et le Ministère de la Santé en collaboration avec l’UNICEF, était présidé par Madame Awa Ndiaye Diop, adjointe au Gouverneur chargée du Développement en présence du président du conseil Départemental de Tamba, du Maire de la ville, du représentant du l’Unicef, du représentant du Centre National Etat-Civil, du représentant  du Ministère de la Santé  et les différents acteurs impliqués dans la chaine d’enregistrement des naissances et de la santé maternelle et infantile des régions de Tambacounda et de Kédougou.
Pour rappel, l’Etat du Sénégal s’est engagé depuis 2012 dans un processus dit de modernisation de son système d’enregistrement des faits et statistiques état-civil grâce à l’appui de l’EU, de l’UNICEF, de la Coopération espagnole et de l’OMS principalement. Ce processus conduit par le Centre National d’Etat-Civil en collaboration avec d’autres acteurs comme la Santé et la Statistique a permis aujourd’hui le démarrage de certaines initiatives de renforcement de l’enregistrement des faits d’état-civil comme l’informatisation des centres, l’utilisation du téléphone mobile pour l’enregistrement des naissances, l’approche intégrée état-civil-santé  pour l’enregistrement des naissances des enfants de 0-59 mois. Ces initiatives sont aujourd’hui en phase d’être systématisées grâce à l’UNICEF qui appui le CNEC à élaborer une stratégie nationale d’enregistrement des naissances et à l’UE qui soutient le processus de modernisation avec l’engagement d’activités d’évaluation globale du système d’état-civil au Sénégal. Pour cette troisième année, les communes de Kédougou, Tomboroncoto, Tamba, Guediawaye et Pikine bénéficieront des interventions du projet. Et c’est dans ce contexte que s’inscrit le lancement du projet dans ces localités afin de procéder á la généralisation progressive de l’interopérabilité état civil-santé.
Les travaux  auront permis de :
·         Partager le Programme de renforcement de l’enregistrement des naissances pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile (BR4MCH) avec les acteurs concernés des régions des communes/districts sanitaires ciblés ;
·         Echanger sur l’état des lieux de l’enregistrement des naissances, la gestion de l’information sanitaire pour la planification et sur la situation de la gestion de l’état civil dans les Collectivités locales de Kédougou, Tomboroncoto, Tamba ;
·         Définir des axes et modalités d’intervention pour le renforcement du système d’information sanitaire des districts sanitaires et un enregistrement systématique de tous les enfants de 0-59 mois. (naissance comme décès)
De l’avis de tous, l’Etat-Civil  au Sénégal souffre et a véritablement besoin d’être amélioré. Aujourd’hui, difficile de dire combien sommes-nous de Sénégalais car des milliers d’enfants ne sont pas encore inscrits à l’Etat-Civil pour diverses raisons (méconnaissance, accouchement à domicile, refus de paternité, absence de l’époux, défaut d’Etat-Civil pour les parents…). De ce fait des personnes naissent et meurent sur le sol Sénégalais sans qu’elles soient comptabilisées.  C’est pourquoi  le groupe de travail a suggéré que soit diligenté   la revue et  la réforme de la législation sur l’Etat-Civil. En effet, l’enregistrement à la naissance est l’un des droits fondamentaux reconnus à l’enfant et  figure dans les 10 Grands Principes de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant : le Droit d’avoir un nom, une famille. (Art.9 art 7 CIDE) (Art.6 CADB).
Au Sénégal il est facile pour un père de déclarer son enfant à l’Etat-Civil car il lui suffit de produire les pièces d’identité des parents plus le certificat d’accouchement.
Par contre si c’est la mère qui fait la déclaration, en plus des pièces précitées il faut le certificat de mariage. Que signifie certificat de mariage pour les femmes des profondeurs loin de toutes administrations dont leurs maris sont absents du pays ? Souvent, ce sont  les parents eux même  qui n’ont pas de pièces d’identité faute d’être enregistré à l’Etat-Civil.
Des audiences foraines sont initiées mais elles contribuent plus à servir les politiciens qu’à apporter des solutions au lancinant problème et c’est pourquoi madame le gouverneur demandera son arrêt pur et simple et de travailler en synergie pour la réussite du programme tout en réitérant son appel à la collaboration entre les  déclarants et les acteurs impliqués dans le processus de déclaration à l’Etat-Civil.
L’atelier sera clôturé après l’élaboration d’un plan de travail annuel (PTA-2016/2017)
Et de fortes recommandations qui se résument ainsi :

1/ Formations de tous les acteurs impliqués dans le processus,
2 / Implication des CVAC (comité de veille et d’alerte communautaire),
3/Parrainage d’enfants non-inscrits à l’Etat-Civil (EC),
4/Signature du protocole d’accord entre le secteur de la santé et le secteur de l’Etat-Civil,
5/Définitions des rôles et responsabilités des différents acteurs impliqués,
6/Appuyer l’Etat-Civil pour le renforcement de l’enregistrement des enfants sans actes de naissance recensé par les structures de santé,
7/Renforcer la collaboration entre Etat-Civil et la DSRSE.