véhicule en stationnement victime de la défectuosité de ses freins en main et de l'état de la route, selon le chauffeur. du camion, en partance pour le Mali |
Encore un camion dans les
décors. C’est malheureusement le spectacle désolant auquel le voyageur assiste
tous les jours sur le corridor Tambacounda- Kidira, (ville
frontalière avec le Mali), distant de 185 km.
Cette route, construite depuis
1998 (18 ans) et qu’empruntent chaque jour 400 camions à l’aller comme au retour (selon les spécialistes routières
et les statistiques) sans compter les bus de transports en communs et les
particuliers, est fortement agressée du
fait de la disparition du transport ferroviaire. (A propos du chemin de fer, un protocole d'accord, pour sa réhabilitation, existe entre le Sénégal et Le Mali pour un coût global de quinze milliards de francs, CFA. Des miettes pour rapport aux gains communs et pourtant rien à encore était fait et les travailleurs ferroviaires des deux Etats voient ainsi leurs emplois, voire leurs existences, menacés).
Cette forte agression a
engendré des dommages énormes qui font qu’il est difficile de rouler sur ce
tronçon à plus de 50 km à l’heure du fait de la mauvaise qualité de la route. Sur
cette distance de moins de deux heures
de route normalement on en fait actuellement 4 fois le tour d’horloge, ce qui
réduit considérablement la mobilité sur ce tronçon.
file d'attente s'étirant sur plus de 15 km |
Ce lot de problèmes s’accompagne d’accidents souvent mortels du
fait des problèmes précités bien sûre mais surtout, aussi, de la turpitude de
certains chauffeurs qui ont en face des
représentants des forces de défenses et de sécurités qui,
malheureusement ; ferment parfois les yeux sur des choses répréhensibles
car portant atteintes à la sécurité routière et publique.
L’autre grand problème est le
passage devant les corps de contrôle Maliens qui travaillent à la frontière. Figurez-vous qu’un camionneur
peut rester plus d’une semaine en attente avant d’être admis à passer la
frontière car selon nos sources, les méthodes encore utilisées par la Douane
malienne pour le contrôle systématique des véhicules sont archaïques. Donc il n’est pas rare de
voir des files de camions s’étalant sur quinze kilomètres et créant
d’innombrables embouteillages dans la ville de Kidira malgré la construction
d’un parking pour les gros porteurs que ces derniers refusent d’ailleurs d’utiliser
préférant stationner sur la chaussée et viennent ainsi, par la même occasion,
grossir le rang déjà trop long de véhicules en partance pour le Mali. Cette
situation s’aggrave en plus des incessantes inondations dues aux pluies
diluviennes qui s’abattent dans cette partie orientale du pays.
A quand la réalisation de la
vision « libre circulation des personnes et des biens dans la zone
CEDEAO » ?
Pour en arriver à ce stade il
faut impérativement que les autorités des deux Etats fassent des efforts allant
dans le sens de corriger ces
dysfonctionnements et en prenant en
compte la situation que vivent les usagers de ce corridor mais aussi Les habitants impactés par cette route les
communes de (Kothiary, Balla,Goudiry, Bélé, Kidira et le département dans sa globalité car c'est le seul point de passage pour rallier Bakel à Tambacounda. En plus les BUS de transports qui empruntent ce corridor traversent le Mali pour se rendre dans la partie orientale de la Mauritanie, au Maroc, en Algérie, en Libye, au Burkina, en Guinée, au Niger, Nigéria, Côte-d'ivoire, Ghana...). Donc un corridor International.
Dans les projets actuels de
réhabilitations, d’aménagements et de bitumages des infrastructures routières
du Sénégal, seule la section Ndioum- Bakel est concernée selon le protocole
d’accord signé entre le Groupe de la Banque Africaine de Développement et le
Gouvernement du Sénégal.. A quand la réhabilitation du corridor
international ? Il y va de la protection de l’environnement ainsi qu’à la
sécurité routière sur cette partie éloignée où il n’existe aucune caserne de
sapeurs-pompiers. Il y va aussi de l’économie des Etats concernés.
C’est pourquoi monsieur Seydou
KA, Maire de la commune de Bélé rencontré sur les lieux, face à la situation
critique du problème de la circulation des personnes et des biens dans cette partie du Sénégal orientale, nous confiera ceci: nous demandons non seulement la construction ou la
réhabilitation des infrastructures marchandes ou de transports mais également
la réhabilitation des infrastructures socio- économiques de Base (scolaires,
sanitaires, hydrauliques) pour soulager les populations qui vivent dans leurs
chairs les affres de ce corridor qui
impactent quotidiennement et négativement notre existence.
Espérons que son appel sera
entendu. Et pourquoi pas en faire une autoroute à péages comme au Mali avec le trajet Kidira-Kayes?
indisciplines des chauffeurs |
l'état des routes |
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