samedi 27 août 2016

Axe routière Tambacounda- Kidira: le corridor de tous les dangers

véhicule en stationnement victime de  la défectuosité de ses  freins  en main et de l'état  de la route, selon le chauffeur. du camion,  en partance pour le Mali


Encore un camion dans les décors. C’est malheureusement le spectacle désolant auquel le voyageur assiste tous les jours   sur le corridor Tambacounda- Kidira, (ville frontalière avec le Mali), distant de 185 km.
Cette route, construite depuis 1998 (18 ans) et qu’empruntent chaque jour  400 camions à l’aller comme au retour (selon les spécialistes routières et les statistiques) sans compter les bus de transports en communs et les particuliers,  est fortement agressée du fait de la disparition du transport ferroviaire. (A propos du chemin de fer, un protocole d'accord, pour sa réhabilitation, existe entre le Sénégal et Le Mali  pour un coût global de quinze milliards de francs, CFA. Des miettes pour rapport aux gains communs et pourtant rien à encore était fait et les travailleurs ferroviaires  des deux Etats voient ainsi leurs emplois, voire leurs existences, menacés). 
Cette forte agression a engendré des dommages énormes qui font qu’il est difficile de rouler sur ce tronçon à plus de 50 km à l’heure du fait de la mauvaise qualité de la route. Sur cette distance de moins de  deux heures de route normalement on en fait actuellement 4 fois le tour d’horloge, ce qui réduit considérablement la mobilité sur ce tronçon.
file d'attente s'étirant sur plus de 15 km
Ce lot de problèmes  s’accompagne d’accidents souvent mortels du fait des problèmes précités bien sûre mais surtout, aussi, de la turpitude de certains chauffeurs qui ont en face  des représentants des forces de défenses et de sécurités qui, malheureusement ; ferment parfois les yeux sur des choses répréhensibles car portant atteintes à la sécurité routière et publique.
L’autre grand problème est le passage devant les corps de contrôle Maliens qui travaillent  à la frontière. Figurez-vous qu’un camionneur peut rester plus d’une semaine en attente avant d’être admis à passer la frontière car selon nos sources, les méthodes encore utilisées par la Douane malienne pour le contrôle systématique des véhicules  sont archaïques. Donc il n’est pas rare de voir des files de camions s’étalant sur quinze kilomètres et créant d’innombrables embouteillages dans la ville de Kidira malgré la construction d’un parking pour les gros porteurs que ces derniers refusent d’ailleurs d’utiliser préférant stationner sur la chaussée et viennent ainsi, par la même occasion, grossir le rang déjà trop long de véhicules en partance pour le Mali. Cette situation s’aggrave en plus des incessantes inondations dues aux pluies diluviennes qui s’abattent dans cette partie orientale du pays.
A quand la réalisation de la vision « libre circulation des personnes et des biens dans la zone CEDEAO » ?
Pour en arriver à ce stade il faut impérativement que les autorités des deux Etats fassent des efforts allant dans le  sens de corriger ces dysfonctionnements et  en prenant en compte la situation que vivent les usagers de ce corridor mais aussi Les habitants impactés par cette route les communes de (Kothiary, Balla,Goudiry, Bélé, Kidira et le département dans sa globalité car c'est le seul point de passage pour rallier  Bakel à Tambacounda. En plus les BUS de transports qui empruntent ce corridor traversent le Mali pour se rendre dans la partie orientale de la Mauritanie, au Maroc, en Algérie, en Libye, au Burkina, en Guinée, au Niger, Nigéria, Côte-d'ivoire, Ghana...). Donc un corridor International.
Dans les projets actuels de réhabilitations, d’aménagements et de bitumages des infrastructures routières du Sénégal, seule la section Ndioum- Bakel est concernée selon le protocole d’accord signé entre le Groupe de la Banque Africaine de Développement et le Gouvernement du Sénégal.. A quand la réhabilitation du corridor international ? Il y va de la protection de l’environnement ainsi qu’à la sécurité routière sur cette partie éloignée où il n’existe aucune caserne de sapeurs-pompiers. Il y va aussi de l’économie des Etats concernés.
C’est pourquoi monsieur Seydou KA,  Maire de la commune de Bélé  rencontré sur les lieux, face à la situation critique du problème de la circulation des personnes et des biens dans cette partie du Sénégal orientale,  nous confiera ceci: nous  demandons  non seulement la construction ou la réhabilitation des infrastructures marchandes ou de transports mais également la réhabilitation des infrastructures socio- économiques de Base (scolaires, sanitaires, hydrauliques) pour soulager les populations qui vivent dans leurs chairs les affres  de ce corridor qui impactent quotidiennement et négativement notre existence.
Espérons que son appel sera entendu. Et pourquoi pas en faire une autoroute à péages comme au Mali avec le trajet Kidira-Kayes?









indisciplines des chauffeurs

l'état des routes



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