vendredi 26 août 2016

Lancement du projet pour l'enregistrement systématique des naissances dans les régions de tambacounda et de kédougou



   A l’hôtel MALAHIKA de Tambacounda s’est tenu l’atelier inter- régional (Tambacounda et Kédougou) de lancement du projet « Birth Registration for Maternal Newborn and Chid Health in Africa (BR4MNCH) », comprenez ( projet pour l’enregistrement des naissances et la santé néonatale et infantile en Afrique de l’Ouest)  les 23 et 24 août 2016.







Cette rencontre interprofessionnelle, Co- organisée par le Ministère de la Gouvernance locale, du Développement local et de l’aménagement du territoire, et le Ministère de la Santé en collaboration avec l’UNICEF, était présidé par Madame Awa Ndiaye Diop, adjointe au Gouverneur chargée du Développement en présence du président du conseil Départemental de Tamba, du Maire de la ville, du représentant du l’Unicef, du représentant du Centre National Etat-Civil, du représentant  du Ministère de la Santé  et les différents acteurs impliqués dans la chaine d’enregistrement des naissances et de la santé maternelle et infantile des régions de Tambacounda et de Kédougou.
Pour rappel, l’Etat du Sénégal s’est engagé depuis 2012 dans un processus dit de modernisation de son système d’enregistrement des faits et statistiques état-civil grâce à l’appui de l’EU, de l’UNICEF, de la Coopération espagnole et de l’OMS principalement. Ce processus conduit par le Centre National d’Etat-Civil en collaboration avec d’autres acteurs comme la Santé et la Statistique a permis aujourd’hui le démarrage de certaines initiatives de renforcement de l’enregistrement des faits d’état-civil comme l’informatisation des centres, l’utilisation du téléphone mobile pour l’enregistrement des naissances, l’approche intégrée état-civil-santé  pour l’enregistrement des naissances des enfants de 0-59 mois. Ces initiatives sont aujourd’hui en phase d’être systématisées grâce à l’UNICEF qui appui le CNEC à élaborer une stratégie nationale d’enregistrement des naissances et à l’UE qui soutient le processus de modernisation avec l’engagement d’activités d’évaluation globale du système d’état-civil au Sénégal. Pour cette troisième année, les communes de Kédougou, Tomboroncoto, Tamba, Guediawaye et Pikine bénéficieront des interventions du projet. Et c’est dans ce contexte que s’inscrit le lancement du projet dans ces localités afin de procéder á la généralisation progressive de l’interopérabilité état civil-santé.
Les travaux  auront permis de :
·         Partager le Programme de renforcement de l’enregistrement des naissances pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile (BR4MCH) avec les acteurs concernés des régions des communes/districts sanitaires ciblés ;
·         Echanger sur l’état des lieux de l’enregistrement des naissances, la gestion de l’information sanitaire pour la planification et sur la situation de la gestion de l’état civil dans les Collectivités locales de Kédougou, Tomboroncoto, Tamba ;
·         Définir des axes et modalités d’intervention pour le renforcement du système d’information sanitaire des districts sanitaires et un enregistrement systématique de tous les enfants de 0-59 mois. (naissance comme décès)
De l’avis de tous, l’Etat-Civil  au Sénégal souffre et a véritablement besoin d’être amélioré. Aujourd’hui, difficile de dire combien sommes-nous de Sénégalais car des milliers d’enfants ne sont pas encore inscrits à l’Etat-Civil pour diverses raisons (méconnaissance, accouchement à domicile, refus de paternité, absence de l’époux, défaut d’Etat-Civil pour les parents…). De ce fait des personnes naissent et meurent sur le sol Sénégalais sans qu’elles soient comptabilisées.  C’est pourquoi  le groupe de travail a suggéré que soit diligenté   la revue et  la réforme de la législation sur l’Etat-Civil. En effet, l’enregistrement à la naissance est l’un des droits fondamentaux reconnus à l’enfant et  figure dans les 10 Grands Principes de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant : le Droit d’avoir un nom, une famille. (Art.9 art 7 CIDE) (Art.6 CADB).
Au Sénégal il est facile pour un père de déclarer son enfant à l’Etat-Civil car il lui suffit de produire les pièces d’identité des parents plus le certificat d’accouchement.
Par contre si c’est la mère qui fait la déclaration, en plus des pièces précitées il faut le certificat de mariage. Que signifie certificat de mariage pour les femmes des profondeurs loin de toutes administrations dont leurs maris sont absents du pays ? Souvent, ce sont  les parents eux même  qui n’ont pas de pièces d’identité faute d’être enregistré à l’Etat-Civil.
Des audiences foraines sont initiées mais elles contribuent plus à servir les politiciens qu’à apporter des solutions au lancinant problème et c’est pourquoi madame le gouverneur demandera son arrêt pur et simple et de travailler en synergie pour la réussite du programme tout en réitérant son appel à la collaboration entre les  déclarants et les acteurs impliqués dans le processus de déclaration à l’Etat-Civil.
L’atelier sera clôturé après l’élaboration d’un plan de travail annuel (PTA-2016/2017)
Et de fortes recommandations qui se résument ainsi :

1/ Formations de tous les acteurs impliqués dans le processus,
2 / Implication des CVAC (comité de veille et d’alerte communautaire),
3/Parrainage d’enfants non-inscrits à l’Etat-Civil (EC),
4/Signature du protocole d’accord entre le secteur de la santé et le secteur de l’Etat-Civil,
5/Définitions des rôles et responsabilités des différents acteurs impliqués,
6/Appuyer l’Etat-Civil pour le renforcement de l’enregistrement des enfants sans actes de naissance recensé par les structures de santé,
7/Renforcer la collaboration entre Etat-Civil et la DSRSE. 


                                             





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