mardi 30 août 2016

Préparation de la fête de la Tabaski : le contre-modèle Sénégalais


La Tabaski encore appelée fête du sacrifice ou Aïd Ul-  Adha ou encore Aïd el Kabîr en Afrique de l’ouest Francophone est héritée du prophète Mohamed (PSL) et mobilise à chaque occasion les musulmans du monde entier. Elle est une fête qui commémore le sacrifice d’Abraham (le Père des croyants). Ce jour donc, tuer un mouton est l’acte sacrificiel attendu de tout musulman qui le peut.
Débarquement d'un chargement de moutons sur
 une des berges du fleuve Sénégal à Bakel sans aucune surveillance
policière









les moutons sont convoyés par cette pirogue
 en provenance de la Mauritanie en face sur la rive droite
Ce qui est important ce jour-là pour le croyant, c’est le sacrifice d’une bête (bélier d’un an ou plus de préférence mais à défaut, on peut choisir selon la graduation retenue à savoir une brebis, une chèvre de 2ans, une vache de 3 ans ou un chameau de 6 ans) après, bien sûr, la prière. Cet acte plein de piété ne comporte que des vertus pour celui  qui l’accomplit selon certaines sources.
Sont exemptés ceux qui sont dépourvus de moyens. Ils peuvent se rattraper dans le temps ou tout simplement surseoir, pour cette période, à accomplir leurs   actes dévotionnels.
Au Sénégal, la Tabaski se prépare et se  passe avec une petite dose de folklore. C’est l’occasion des surenchères entre vendeur et acheteur sans états d’âmes. Chaque vendeur cherche à se faire une fortune en triplant les prix de ses moutons. En général ils réussissent à écouler leurs bêtes au comptant ou à crédit. Aujourd’hui on ne peut plus se payer un bon mouton de Tabaski à moins de 100000f.CFA. Dans certains foirails répertoriés de la capitale Sénégalaise, les prix de certaines  bêtes dépassent les deux millions. Et pourtant l’Etat a subventionné les aliments pour l’entretien des  bestiaux, mis des points d’eaux et de l’électricité pour emmener les vendeurs à se ressaisir c’est-à-dire à moduler leurs prix. Malgré tous ces efforts les moutons restent hors de prix.
Pour leurs parts, l’Etat et le secteur privé effectuent à l’occasion des avances sur salaire plafonnées à cinquante mille francs CFA pour aider les travailleurs. Mais le  problème reste entier car les prix des moutons atteignent toujours des proportions démesurées au Sénégal en pareille occasion. Sans compter les usuriers tapis dans l’ombre et qui guettent les travailleurs disposants d’un bulletin de salaire et en situation de détresse. Ils  sont capables de vendre un mouton valant normalement cent mille francs au comptant à six cents mille francs à crédit et comble de malheur, ils parviennent à faire de nombreuses victimes. C’est ainsi que nos vaillants travailleurs hypothèquent leurs salaires pour de nombreuses années encore car ayant refusés de se conformer aux écrits sur «  les sens  et pratiques relatives à la célébration de la Tabaski ».  Ils se livrent poings et mains liés aux vendeurs et usuriers sans âmes qui nous viennent d’ici et d’ailleurs (pays voisins) à pieds, en voiture ou en pirogue comme si,  le Sénégal  est le seul pays de la sous- région à célébrer cette fête.
Pour la petite histoire, le président de la République d’alors, Abdoulaye Wade, avait en 2000  annulé toutes les dettes contractées par les agents du secteur public au prés de ces usuriers qui avaient finis de mettre la quasi-totalité des agents à terre et ironie du sort, l’administration Sénégalaise à l’époque était paralysée. Pour la bonne et simple raison que ses agents, croulant sous le poids des dettes, passaient le clair du temps à courir derrière la dépense quotidienne (D.Q)au lieu de se rendre à leurs lieux de travail respectifs.
Où allons-nous ? Pourquoi cette frénésie, au Sénégal, à l’approche de la Tabaski ?   Pourquoi ne pas retourner aux sources authentiques sur la manière de célébrer l’aïd el Kabîr ? Pourquoi accepter chaque année d’être l’otage de vendeurs véreux ? Ne sommes-nous pas en train de dévoyer du vrai sens et de la philosophie de la Tabaski ?
 Pourtant nous sommes une minorité aux côtés des autres Etats qui célèbrent la même fête mais pas de la même façon.  Avec l’effervescence des préparatifs de la fête à la sauce Sénégalaise,  tous les esprits sont émotionnés.
Que devrons nous faire maintenant me direz-vous ? La réponse est simple:
 C’est de tout simplement retourner à l’orthodoxie sur les pratiques cultuelles en islam comme nous l’ont enseigné nos érudits et les autres  sources dignes de foi. L’essentiel c’est de gagner des points auprès du seigneur de l’univers en accomplissant ce rituel. Mais pas pour gagner la faveur de nos femmes ou de nos enfants ou encore moins de nos concitoyens. Soyons mesurés dans nos dépenses car, après tout, la vie continue après la Tabaski. Refusons la surenchère et battons-nous pour accomplir ce précepte religieux sans pour autant s’endetter inutilement car ce n’est pas là, le but recherché.
En fin, être prévisionnel. La Tabaski se prépare.  Elle vient irrémédiablement, chaque année, avec une régularité tel un métronome. Donc c’est un événement prévisible. Lorsqu’elle est là, nous devons la gérer, s’en relever et se préparer en conséquence en prévision des autres Tabaski. C’est ce que l’autre appelle la résilience face aux événements prévisibles et imprévisibles.
Pour ma part, refusant de  subir le diktat des « Téfankés ou revendeurs » j’ai décidé de me rendre dans les sites d’élevage en dehors de la ville. Pour atteindre certains villages en pareille période hivernale, il faut traverser  des terrains marécageux  où l’eau peut parfois atteindre  une hauteur de  40 à 50 cm en certains endroits (voir photo). Parfois, il nous fallait abandonner notre moto et continuer le trajet à pieds. L’avantage  est de pouvoir traiter directement avec les véritables éleveurs et éviter ainsi les  innombrables intermédiaires qui ne font que corser les prix déjà exorbitants. Pour la bonne nouvelle, j'ai trouvé à bon prix ce que je suis parti chercher.
BONNE FÊTE A TOUS LES MUSULMANS DU MONDE  ET A L' HUMANITÉ TOUTE ENTIÈRE.

samedi 27 août 2016

Axe routière Tambacounda- Kidira: le corridor de tous les dangers

véhicule en stationnement victime de  la défectuosité de ses  freins  en main et de l'état  de la route, selon le chauffeur. du camion,  en partance pour le Mali


Encore un camion dans les décors. C’est malheureusement le spectacle désolant auquel le voyageur assiste tous les jours   sur le corridor Tambacounda- Kidira, (ville frontalière avec le Mali), distant de 185 km.
Cette route, construite depuis 1998 (18 ans) et qu’empruntent chaque jour  400 camions à l’aller comme au retour (selon les spécialistes routières et les statistiques) sans compter les bus de transports en communs et les particuliers,  est fortement agressée du fait de la disparition du transport ferroviaire. (A propos du chemin de fer, un protocole d'accord, pour sa réhabilitation, existe entre le Sénégal et Le Mali  pour un coût global de quinze milliards de francs, CFA. Des miettes pour rapport aux gains communs et pourtant rien à encore était fait et les travailleurs ferroviaires  des deux Etats voient ainsi leurs emplois, voire leurs existences, menacés). 
Cette forte agression a engendré des dommages énormes qui font qu’il est difficile de rouler sur ce tronçon à plus de 50 km à l’heure du fait de la mauvaise qualité de la route. Sur cette distance de moins de  deux heures de route normalement on en fait actuellement 4 fois le tour d’horloge, ce qui réduit considérablement la mobilité sur ce tronçon.
file d'attente s'étirant sur plus de 15 km
Ce lot de problèmes  s’accompagne d’accidents souvent mortels du fait des problèmes précités bien sûre mais surtout, aussi, de la turpitude de certains chauffeurs qui ont en face  des représentants des forces de défenses et de sécurités qui, malheureusement ; ferment parfois les yeux sur des choses répréhensibles car portant atteintes à la sécurité routière et publique.
L’autre grand problème est le passage devant les corps de contrôle Maliens qui travaillent  à la frontière. Figurez-vous qu’un camionneur peut rester plus d’une semaine en attente avant d’être admis à passer la frontière car selon nos sources, les méthodes encore utilisées par la Douane malienne pour le contrôle systématique des véhicules  sont archaïques. Donc il n’est pas rare de voir des files de camions s’étalant sur quinze kilomètres et créant d’innombrables embouteillages dans la ville de Kidira malgré la construction d’un parking pour les gros porteurs que ces derniers refusent d’ailleurs d’utiliser préférant stationner sur la chaussée et viennent ainsi, par la même occasion, grossir le rang déjà trop long de véhicules en partance pour le Mali. Cette situation s’aggrave en plus des incessantes inondations dues aux pluies diluviennes qui s’abattent dans cette partie orientale du pays.
A quand la réalisation de la vision « libre circulation des personnes et des biens dans la zone CEDEAO » ?
Pour en arriver à ce stade il faut impérativement que les autorités des deux Etats fassent des efforts allant dans le  sens de corriger ces dysfonctionnements et  en prenant en compte la situation que vivent les usagers de ce corridor mais aussi Les habitants impactés par cette route les communes de (Kothiary, Balla,Goudiry, Bélé, Kidira et le département dans sa globalité car c'est le seul point de passage pour rallier  Bakel à Tambacounda. En plus les BUS de transports qui empruntent ce corridor traversent le Mali pour se rendre dans la partie orientale de la Mauritanie, au Maroc, en Algérie, en Libye, au Burkina, en Guinée, au Niger, Nigéria, Côte-d'ivoire, Ghana...). Donc un corridor International.
Dans les projets actuels de réhabilitations, d’aménagements et de bitumages des infrastructures routières du Sénégal, seule la section Ndioum- Bakel est concernée selon le protocole d’accord signé entre le Groupe de la Banque Africaine de Développement et le Gouvernement du Sénégal.. A quand la réhabilitation du corridor international ? Il y va de la protection de l’environnement ainsi qu’à la sécurité routière sur cette partie éloignée où il n’existe aucune caserne de sapeurs-pompiers. Il y va aussi de l’économie des Etats concernés.
C’est pourquoi monsieur Seydou KA,  Maire de la commune de Bélé  rencontré sur les lieux, face à la situation critique du problème de la circulation des personnes et des biens dans cette partie du Sénégal orientale,  nous confiera ceci: nous  demandons  non seulement la construction ou la réhabilitation des infrastructures marchandes ou de transports mais également la réhabilitation des infrastructures socio- économiques de Base (scolaires, sanitaires, hydrauliques) pour soulager les populations qui vivent dans leurs chairs les affres  de ce corridor qui impactent quotidiennement et négativement notre existence.
Espérons que son appel sera entendu. Et pourquoi pas en faire une autoroute à péages comme au Mali avec le trajet Kidira-Kayes?









indisciplines des chauffeurs

l'état des routes



vendredi 26 août 2016

Lancement du projet pour l'enregistrement systématique des naissances dans les régions de tambacounda et de kédougou



   A l’hôtel MALAHIKA de Tambacounda s’est tenu l’atelier inter- régional (Tambacounda et Kédougou) de lancement du projet « Birth Registration for Maternal Newborn and Chid Health in Africa (BR4MNCH) », comprenez ( projet pour l’enregistrement des naissances et la santé néonatale et infantile en Afrique de l’Ouest)  les 23 et 24 août 2016.







Cette rencontre interprofessionnelle, Co- organisée par le Ministère de la Gouvernance locale, du Développement local et de l’aménagement du territoire, et le Ministère de la Santé en collaboration avec l’UNICEF, était présidé par Madame Awa Ndiaye Diop, adjointe au Gouverneur chargée du Développement en présence du président du conseil Départemental de Tamba, du Maire de la ville, du représentant du l’Unicef, du représentant du Centre National Etat-Civil, du représentant  du Ministère de la Santé  et les différents acteurs impliqués dans la chaine d’enregistrement des naissances et de la santé maternelle et infantile des régions de Tambacounda et de Kédougou.
Pour rappel, l’Etat du Sénégal s’est engagé depuis 2012 dans un processus dit de modernisation de son système d’enregistrement des faits et statistiques état-civil grâce à l’appui de l’EU, de l’UNICEF, de la Coopération espagnole et de l’OMS principalement. Ce processus conduit par le Centre National d’Etat-Civil en collaboration avec d’autres acteurs comme la Santé et la Statistique a permis aujourd’hui le démarrage de certaines initiatives de renforcement de l’enregistrement des faits d’état-civil comme l’informatisation des centres, l’utilisation du téléphone mobile pour l’enregistrement des naissances, l’approche intégrée état-civil-santé  pour l’enregistrement des naissances des enfants de 0-59 mois. Ces initiatives sont aujourd’hui en phase d’être systématisées grâce à l’UNICEF qui appui le CNEC à élaborer une stratégie nationale d’enregistrement des naissances et à l’UE qui soutient le processus de modernisation avec l’engagement d’activités d’évaluation globale du système d’état-civil au Sénégal. Pour cette troisième année, les communes de Kédougou, Tomboroncoto, Tamba, Guediawaye et Pikine bénéficieront des interventions du projet. Et c’est dans ce contexte que s’inscrit le lancement du projet dans ces localités afin de procéder á la généralisation progressive de l’interopérabilité état civil-santé.
Les travaux  auront permis de :
·         Partager le Programme de renforcement de l’enregistrement des naissances pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile (BR4MCH) avec les acteurs concernés des régions des communes/districts sanitaires ciblés ;
·         Echanger sur l’état des lieux de l’enregistrement des naissances, la gestion de l’information sanitaire pour la planification et sur la situation de la gestion de l’état civil dans les Collectivités locales de Kédougou, Tomboroncoto, Tamba ;
·         Définir des axes et modalités d’intervention pour le renforcement du système d’information sanitaire des districts sanitaires et un enregistrement systématique de tous les enfants de 0-59 mois. (naissance comme décès)
De l’avis de tous, l’Etat-Civil  au Sénégal souffre et a véritablement besoin d’être amélioré. Aujourd’hui, difficile de dire combien sommes-nous de Sénégalais car des milliers d’enfants ne sont pas encore inscrits à l’Etat-Civil pour diverses raisons (méconnaissance, accouchement à domicile, refus de paternité, absence de l’époux, défaut d’Etat-Civil pour les parents…). De ce fait des personnes naissent et meurent sur le sol Sénégalais sans qu’elles soient comptabilisées.  C’est pourquoi  le groupe de travail a suggéré que soit diligenté   la revue et  la réforme de la législation sur l’Etat-Civil. En effet, l’enregistrement à la naissance est l’un des droits fondamentaux reconnus à l’enfant et  figure dans les 10 Grands Principes de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant : le Droit d’avoir un nom, une famille. (Art.9 art 7 CIDE) (Art.6 CADB).
Au Sénégal il est facile pour un père de déclarer son enfant à l’Etat-Civil car il lui suffit de produire les pièces d’identité des parents plus le certificat d’accouchement.
Par contre si c’est la mère qui fait la déclaration, en plus des pièces précitées il faut le certificat de mariage. Que signifie certificat de mariage pour les femmes des profondeurs loin de toutes administrations dont leurs maris sont absents du pays ? Souvent, ce sont  les parents eux même  qui n’ont pas de pièces d’identité faute d’être enregistré à l’Etat-Civil.
Des audiences foraines sont initiées mais elles contribuent plus à servir les politiciens qu’à apporter des solutions au lancinant problème et c’est pourquoi madame le gouverneur demandera son arrêt pur et simple et de travailler en synergie pour la réussite du programme tout en réitérant son appel à la collaboration entre les  déclarants et les acteurs impliqués dans le processus de déclaration à l’Etat-Civil.
L’atelier sera clôturé après l’élaboration d’un plan de travail annuel (PTA-2016/2017)
Et de fortes recommandations qui se résument ainsi :

1/ Formations de tous les acteurs impliqués dans le processus,
2 / Implication des CVAC (comité de veille et d’alerte communautaire),
3/Parrainage d’enfants non-inscrits à l’Etat-Civil (EC),
4/Signature du protocole d’accord entre le secteur de la santé et le secteur de l’Etat-Civil,
5/Définitions des rôles et responsabilités des différents acteurs impliqués,
6/Appuyer l’Etat-Civil pour le renforcement de l’enregistrement des enfants sans actes de naissance recensé par les structures de santé,
7/Renforcer la collaboration entre Etat-Civil et la DSRSE. 


                                             





vendredi 19 août 2016

Bakel: Reddition des comptes dans le secteur de l'Education

  
L’Inspection de l’Education et de la Formation (IEF) de Bakel, sous l’égide du Préfet du Département, a tenu sa journée de rencontre et de partage sur les résultats scolaires ce jeudi 18 aout 2016, à la préfecture.
Ce CDD (comité départemental de développement), inédit dans les annales de l’éducation de la  circonscription, est présidé par le Sous- Préfet de l’arrondissement de Moudery monsieur Mansour Diallo, représentant monsieur le Préfet, absent du territoire.
Il avait à ses côtés le Président du conseil Départemental monsieur Ibrahima Diallo dit Demba Ka, le secrétaire général de la mairie de la commune de Bakel, monsieur Abdramane BA, représentant le maire, et le conférencier du jour monsieur Amadou Alhousseynou Sarr, IEF de Bakel.
A noter la présence de plusieurs personnalités  notamment les maires des communes de Moudery ( Fousseynou Ndiaye), de Bélé (Seydou KA), de Ballou ( Koly Sow représentant du maire), de Gabou(Abdourahmane Sy, représentant du maire) et de Gathiary ( Djeydi Savané).
A noter aussi la présence des organisations de la société civile (ONG/ Associations parents d’élèves, Réseaux de femmes, collectifs de chefs d’établissements scolaires, CDJ, Partenaires, Syndicats).
Cette rencontre trouve sa justification dans le cadre du Contrat de Performance (CDP) signé entre l’IEF de Bakel  et l ‘IA de Tambacounda, c’est à dire de partager avec l’ensemble de la communauté éducative et des acteurs du système, les résultats scolaires comme expressément énoncé dans son plan de travail annuel (PTA). Cet exercice permettrait au finish de voir les interventions efficaces, efficientes, pertinentes et durables à faire mener dans les écoles du Départements «  pour permettre aux apprenants d’être plus performants et booster le seuil de maitrise des disciplines fondamentales à l’école comme stipulé dans les termes de références (TDR) inspiré du Programme d’Amélioration de la Qualité de l’Equité et de la transparence  du secteur de l’Education et de la Formation (PAQUET-EF, adopté par le Gouvernement du Sénégal en 2013) qui constitue le cadre d’opérationnalisation de la lettre de politique générale (2013- 2025). A travers la mise en œuvre de ce programme, le Sénégal affiche son ambition de bâtir « un système d’éducation et de formation équitable, efficace, efficient conforme aux exigences de développement économique et social plus engagé dans la prise en charge des exclus et reposant sur une gouvernance inclusive, une responsabilisation plus accrue des collectivités locales et des acteurs à la base ».
le président du conseil départemental
Avant de donner la parole au conférencier du jour, le président du conseil départemental sur invite du président de séance, dira toute sa satisfaction pour la tenue d’un tel  événement qui, selon lui, constitue une première dans sa circonscription administrative. Après avoir égrené quelques réalisations dans le secteur,  il fera des promesses de financement pour rendre opérationnel le cadre de concertation départemental de l’éducation. Il terminera en proposant aux maires présents la création d’un «  Fonds Départemental de l’Education » pour répondre efficacement à leurs cahiers de charges qui n’est pas uniquement  de doter sporadiquement du matériel didactique ou pédagogique aux écoles relevant de leur circonscription. Une proposition accueillie avec succès car, pour qui connaît le département, aucun moyen n’est de trop pour couvrir ce vaste territoire où des écoles sont à plus de 200 km de l’inspection de l’éducation dans des zones enclavées comme Kénieba sadatou.
le représentant du maire de Bakel
A sa suite le représentant du maire de la ville de Bakel dira leurs réalisations  (plus de 10 millions injectés dans les écoles chaque année en termes de dotations en matériels didactiques et pédagogiques, des bourses scolaires, selon ses dires).
Après ces deux orateurs, parole sera en fin donnée à monsieur Amadou Alhousseynou Sarr, IEF de Bakel pour parler des résultats scolaires de cette année dans tous les ordres d’enseignement. Pendant un tour d’horloge, le conférencier du jour, très en verve, tiendra  son auditoire en haleine sur les résultats scolaires de cette année  par tableaux comparatifs (2015-2016). Nous noterons tout simplement un bond  au CFEE (47% de réussite contre 26%) et une baisse au BFEM mais aussi de  faibles performances dans le secteur de la formation professionnelle.
Après son exposé de très haute facture sur l’état des lieux place sera faite sur une large discussion entrecoupée de pauses- café et de déjeuner, pendant six tours  d’horloges.
IEF de Bakel
Ces résultats, quoique probant dans les performances globales réalisées en matières d’éducation sur l’étendue territoriale, laissent apparaître des malaises  qui traduisent éloquemment quelques disfonctionnements énormes sur les taux de réussite à l’échelle des  écoles. Par exemple l’école de Moudery1 a réalisé cette année zéro admis au CFFE sur 70 candidats présentés. C’est pourquoi l’IEF dira que «  malgré les moyens considérables consentis dans le cadre du Curriculum de l’Education de Base, l’impact des intrants sur la qualité des apprentissages est  encore faible ». Ce qui est confirmé par ce constat très dur à avaler selon les mots du maire de Moudery qui n’a pas manqué de demander à l’IEF de revoir au besoin les copies des élèves de la dite école devenue, en un laps de temps, le casse-tête qui retient toutes les attentions et interpelle la conscience individuelle et collective. Que s’est –il passé à Moudery1 ? Pourquoi et comment une génération d’écolières et d’écoliers ont sombré ensemble sous le déluge de l’échec à la  barbe et au nez des acteurs et des décideurs ? Quel a été l’impact des PTA et PAV de l’école ? A qui incombe cette lourde responsabilité ? Quelles sont les mesures idoines à prendre dans les courts, moyens et longs termes pour que pareils cas ne se reproduisent plus ? Quelles propositions pour améliorer les seuils de performances à travers les CAQ (contrats d’amélioration de la qualité des écoles signés avec l’IEF) déclinés en PTA  et PAV (plan d’action volontariste) ?
Autant de questionnements sortis des débats et  qui recevront  des réponses satisfaisantes de la part des décideurs locaux sur la conduite à tenir pour l’année scolaire 2016-2017.
Le ton est donné :
Mise en place d’un fonds départemental de l’éducation, Plus de place à la gestion opaque des écoles, harmonisation des interventions pour plus d’efficacités dans les actions à mener, organisation de CLD (comité local de développement) dans les 12 communes du département, fonctionnalité effective et existante des districts scolaires pour d’avantage rapprocher les écoles et leurs administrations, plus de responsabilités des collectivités locales dans la gestion de l’éducation, renforcement de la dynamique partenariale entre le corps enseignant et les comités de gestion des écoles, organisation à l’échelle communale ou départementale des évaluations standardisées pour avoir une idée claire du niveau des candidats aux différents examens et apporter, si nécessaire, des réponses justes aux éventuelles carences scolaires décelées çà et là.  De mettre les écoles aux normes standards pour permettre un enseignement inclusif des enfants du milieu,  d’appliquer la tolérance zéro pour les enseignants absentéistes sans raison valables, mettre en œuvre le « oubitey diang tey » c’est-à-dire un démarrage effectif des cours le jour même de la rentrée dans toutes les écoles pour remonter la pente des 63% réalisés sur le quantum horaire qui s’élevait à 900 heures pour cette année. Plus d’inspection des directeurs d’écoles et des écoles et au besoin demander le relèvement pur et simple d’entre eux qui ne respecteraient pas le CAQ signé avec l’IEF ou qui montreraient une carence notoire dans la gestion et le management des ressources à sa disposition, réintroduire le paiement des heures supplémentaires pour les enseignants tenants des classes d’examen, paiement qui peut être pris en charge dans les PAV des écoles. Contraindre les enseignants à restituer les heures complémentaires occasionnées par des absences irrégulières et parfois même régulières et en fin adéquation entre les écoles de formation et les besoins en formation réelles car, il faut le dire, Bakel étant une zone rurale, on ne comprend pas qu’ aucune des trois  écoles  de formation dans le département ne  puisse disposer de filières  agro- pastorale ce qui est vraiment une aberration vue la forte demande en ce sens et les réalités du milieu.
Sous-préfet de Moudery
 Monsieur Mansour Diallo, le président de séance, après toutes les considérations  protocolaires  dont eux seuls détiennent  les secrets, est visiblement satisfait du succès  d’une telle rencontre. Enthousiasmé par toutes les promesses de bonnes intentions dans la gestion du système à la base, et  en parfait connaisseur du système, parlera de tous les bienfaits capables de transformer qualitativement le visage peu reluisant du système éducatif à Bakel. En commençant par l’accès équitables, l’équité, l’inclusion, le respect de la diversité, l’acceptation et la reddition des comptes qui sont autant de leviers à actionner pour tendre vers les prairies d’une éducation de qualité pour tous d’ici 2025, selon ses dires. Il  terminera en demandant  aux participants de continuer à travailler main dans la main car, « pour réussir il faut s’ouvrir » dira –il. Sur ce-il lèvera la séance aux environs de dix-huit heures pour une séance qui avait débuté un peu plus de dix heures au paravent. 
















lundi 15 août 2016

Bakel: Préparation de l' organisation des journées carrières de la formation professionnelle et technique par le MFPAA

LA cellule genre du Ministère de la  Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat(MFPAA) a effectué une visite de travail dans le département de Bakel ce samedi 13 aout 2016 en vue de  préparer les journées carrières des départements de Kaffrine et de Bakel.
La délégation, composée de  mesdames  Safy Camara (chef de délégation), de Aminata Dème (chargée du suivi- évaluation), de Marie Camara (directrice du CETF de Bakel) et de Monsieur Boubacar Coulibaly dit Soudé (président antenne départementale chambres des métiers de Bakel), sera reçue par monsieur Alhousseynou Sarr, Inspecteur de l’Education et de la Formation de Bakel vers 11 heures.
Ont participé à la rencontre les inspecteurs Abdoulaye Mballo (SG/IEF), Samba Sy (coordonnateur bureau genre/IEF) et monsieur Abdou Khadre Mané (chargé du bureau genre, partenariat et communication/IEF).
IEF/BKL
Cette rencontre aura permis à la délégation de partager avec leurs hôtes, les termes de référence (TDR) des journées carrières dans les zones de concentration nord et centre.
Il s’agissait pour la délégation d’apporter des éclairages sur les objectifs et les résultats attendus des journées et des modalités pratiques organisationnelles en partenariat avec le bureau genre de l’IEF.
« En effet la promotion de l’accès des filles et des garçons à toutes les filières, ainsi que leur maintien dans la formation professionnelle et technique, sont visées à tous les niveaux de qualification du système de FPT. C’est pourquoi le Ministère de la Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat (MFPAA), pour être en phase avec la vision du Gouvernement en matière d’équité et d’égalité de genre définit dans le Plan Sénégal Emergent (PSE) a créé un service (la cellule genre du MFPAA) dont l’une des missions est de lutter contre les disparités liées au genre aussi bien au niveau central que dans les structures décentralisées de la formation professionnelle ». dixit Safy Camara
A travers l’organisation de ces « journées carrières de la FPTA » à Kaffrine et à Bakel, le Ministère entend mettre l’accent sur l’apport des jeunes filles et garçons dans l’innovation industrielle, scientifique et techniques par la communication, l’information, la sensibilisation et l’échange sur les enjeux qu’offre  la formation professionnelle et technique, les plans de carrières et les possibilités d’insertion, etc.
De manières spécifiques, il s’agira d’amener les élèves de l’enseignement général à fréquenter les structures de la formation professionnelle et technique après le BFEM ou le BAC.
Au niveau de chaque zone, les journées se tiendront en deux (2) jours.
A Kaffrine les 11 et 12 octobre 2016 et à Bakel dans la deuxième quinzaine du mois de novembre 2016, sans plus de précision.
Voilà ce qui est sorti de l’entretien accordé à la délégation par l’IEF.
L’IEF dans sa  communication commencera par  magnifier cette visite et s’est engagé à appuyer le processus. Il  demandera à son bureau en charge du genre de collaborer avec la cellule pour gagner le pari de l’organisation et de la mobilisation.

En attendant les populations locales, les élèves, les artisans ainsi que les autorités administratives et éducatives de Bakel seront informés en vue  de leur  participation à ces importantes journées.



MBALLO/SG/IEF

Marie Camara/CETF/BKL

samedi 6 août 2016

Bakel: USAID/YAJEENDE pose le 1er jalon d’une autonomisation des collectivités locales pour la lutte contre l’insécurité alimentaire.


signature symbolique du contrat(le sous-préfet en bleu) entouré
du coordonnateur du projet à sa droite, le maire à sa gauche
et le coordonateur du GTC)
Ce vendredi 5 août 2016 à 11 heures précises, dans les locaux de l’ONG USAID/YAJEENDE du bureau de Bakel,  s’est tenue la cérémonie d’ouverture des travaux de planification devant permettre aux communes graduées de prendre en charge la gestion de la sécurité alimentaire en vue d’atteindre les objectifs de l’autosuffisance alimentaire dans le département. Cette cérémonie présidée par le sous- préfet de Moudery, monsieur Mansour Diallo, avec à ses côtés le Maire de la commune de Moudery, le coordonnateur du projet du bureau de Bakel, le docteur Daouda Ndao et le coordonnateur du GTC (groupe de travail citoyen) de Moudery, monsieur Wombo Ttraoré, verra les présences remarquées et remarquables des maires, des GTC, des étudiants sortants de l’ENEA et des invités. Ces travaux sont prévus pour durer deux jours.
wombo traoré debout suivi de Daouda Ndao, Mansour Diallo
et de monsieur Ndiaye le maire de Moud
L’objectif de la rencontre est de partager la feuille de route et mettre en place une planification devant permettre aux six  communes retenues, après une sélection graduelle (évaluation),  de bénéficier d’  un appui institutionnel et financier pour mener des activités de développement nutritionnelle aux fins d’assurer une sécurité alimentaire aux communautés.
Il s’agira en clair d’échanger et de partager sur les rôles et responsabilités des parties prenantes, sur les activités et les attentes, sous l’autorité de l’administration, pour relever les défis de l’insécurité alimentaire dans les zones cibles.
 Il s’agit des communes de Moudery, de Gabou, de Ballou, de Sinthiou-Fissa à Bakel et des communes d’AORE et Bokiladji dans le département de Matam. Ce sont ces communes qui sont sorties du lot après une auto- évaluation sur un total de douze au départ. Désormais le projet USAID/Yajeendé se mettra en retrait et va laisser ces communes travailler avec leur GTC et promouvoir des actions de développement nutritionnelles avec l’accompagnement d’étudiants stagiaires de l’ENEA (Ecole Nationale d’Economie Appliquée de Dakar) qui séjournent actuellement dans la zone.
Monsieur Daouda Ndao, coordonnateur régional du dit projet dira :
« Ce jour marque un tournant historique dans nos relations avec les communes car cela fait six ans que nous sommes ensembles à tenter de relever les défis de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et avec comme approche l’agriculture pour la nutrition. A la cinquième année, une graduation est faite (auto-évaluation) sur la prise en charge efficace des questions de sécurités alimentaires par les institutions locales (conseil municipal, les GTC, les ASP).
Daouda Ndaw, coordonnateur régional du projet USAID/YAJEENDE
du bureau de  Bakel
A l’issue de cette évaluation faites par les agents techniques de l’Etat, des communes ayant atteint un niveau très avancé dans la prise en charge des questions de sécurité alimentaires,  sont retenues pour être autonomisées c’est-à-dire leur donner des moyens institutionnels  et financiers et les laisser travailler avec leur GTC. Dans chaque commune, un stagiaire de l’ENEA est présent pour les accompagner dans un domaine précis au regard de la feuille de route qui décline toutes les activités et les attentes pour la prise en charge efficace des questions de sécurité alimentaires. Cette feuille de route qui décline les activités cibles dans chaque domaine (agriculture, élevage, nutrition et développement…) est gérée par le GTC qui est le bras technique des collectivités locales pour prendre en charge la question de l’insécurité alimentaire. Aujourd’hui donc nous posons avec les collectivités locales le jalon de la durabilité car, précise-t-il, nous sommes appelés à cesser nos activités un jour et les communautés seront aptes à gérer leur propre survie sans le projet. Car comme tout projet, il a une durée de vie.
Le coordonnateur fera un bref rappel des réalisations faites dans le domaine de l’agriculture (acquisition de  semences certifiées pour les paysans, de tracteurs, de technologies innovantes pour améliorer les rendements agricoles, la transformation de ces produits), l’élevage (avec le passage du don où des animaux à cycles courts sont remis et après reproduction des animaux, le don est transmis à une autre famille. Ce système original a permis à 3000 ménages vulnérables de sortir de la pauvreté), nutrition- développement, service privé local et des activités de gouvernance ».
Il terminera par  égrener quelques faiblesses qui plombent les actions  de développement comme l’instabilité de la pluviométrie et l’impraticabilité des pistes pour atteindre certaines localités comme Kéniéba. C’est pourquoi il demandera à l’autorité de porter son message au président de la république pour que des actions de réhabilitation  des pistes soient menées dans le cadre du PSE pour permettre l’accès dans ces localités en longueur d’année.
Le maire de la commune de Moudery porte-parole de ses pairs dira toute sa satisfaction sur l’ONG USAID/YAJEENDE qui selon lui, ne fait que du développement durable. Et c’est ce qu’ils attendent des autres ONG c’est-à-dire, les aider à se passer de l’aide comme le fait si bien Yajeendé. C’est pourquoi au nom de tous les maires, ils réitèrent leur engagement à redoubler d’efforts pour l’atteinte des objectifs assignés.
Monsieur Mansour Diallo, sous- préfet l’arrondissement de Moudery, venu présider l’ouverture des travaux dira :












moment de prières
(USAID/YAJEENDE, depuis sa venue dans la région ne fait que dérouler des actions pertinentes, efficaces, efficientes et durables avec les communautés pour réaliser les objectifs du millénaire pour le développement en parfaite symbiose avec la vision du  PSE pour un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire et un Etat de droit. Car selon lui, au lieu que le projet donne du pain chaque jour aux populations, il leur apprend à devenir des acteurs de leurs propres survie, de leur propre développement. Car dira-t-il, tout ce qui a un impact sur les enfants doit être bénéfique pour eux et les aider à se développer et c’est pourquoi il remercie au nom du président de la république, cette ONG qui déroule des programmes de développement du millénaire. Car dira-t-il en substance USAID/YAJEENDE est entrain de bien travailler. Il a travaillé à rendre autonome les paysans dans le volet agriculture, dans le domaine de la transformation des produits agricoles, dans le cadre du passage du don et aujourd’hui, dans le volet nutritionnel et, selon lui, c’est ça le développement durable c’est-à-dire accompagner, aider et autonomiser.
Il donne son engagement indéfectible pour accompagner le projet à atteindre tous les objectifs de développement avant de déclarer ouvert les travaux.








devanture de Yajeendé