Répondre à une telle question
revient à regarder à la loupe ce beau centre qui suscite de l’intérêt au près des jeunes qui ont quitté un peu tôt
les circuits d’ éducation pour des motifs divers et qui ont embrassé la
formation professionnelle et technique dans l’ultime dessein de pouvoir un jour
voler de leurs propres ailes après une
formation diplômante dans les métiers du BTP.
Ce centre, construit par l’association des ressortissants de Bakel en
France et à travers le Programme d’Appui aux Initiatives de Solidarité pour le
Développement (PAISD) pour résoudre la problématique du boum foncier bâti en
l’absence de tout main d’œuvre qualifiée locale qu’il faut aller chercher à
Dakar ou ailleurs. Ce qui rendait les coûts de
constructions, à Bakel et ses environnants, exorbitants. Donc l’ objectif principale est de mettre
« à la disposition du marché mondial du travail des ressources humaines
qualifiées ayant des valeurs sures que sont: l’amour du travail, l’humilité,
l’engagement, la confiance en soi, la franchise, la disponibilité... ».
Le CFP de Bakel est reconnu comme un centre
d’excellence, avec un enseignement de
qualité et un taux de réussite important. Il offre des services de formation dans les
filières suivantes : électricité,
froid climatisation, dessin bâtiment, tôlerie serrurerie.
Il vient compléter deux autres structures d’enseignement
technique et / ou de formations professionnelles publiques que sont le CETF de Bakel et le CFP
de Kidira. Nous noterons au passage qu’aucune école de formation
professionnelle privée n’existe dans le Département. Un vide à combler pour une
diversification de l’offre d’éducation.
Le CFP de
Bakel recrute selon l’*age et le niveau d’étude :
u Niveau A: Les jeunes gens (garçons et filles)
issus du système scolaire sans qualification, d’un niveau minimum correspondant
à la classe de 4ème secondaire âgés de 15 ans au minimum et de toutes
nationalités.
u Niveau B: Les jeunes (garçons et filles) issus
du système scolaire sans qualification, d’un niveau minimum correspondant 6e,
5e ; âgés de 15 ans au minimum et de toutes nationalités.
u Niveau C: Les apprentis issus des ateliers
traditionnels, « informels » (apprentis formés sur le tas) ou issus des Daaras
et élèves de niveau trop faible CI, CP, CEI, CE2, CM1,
Les Diplômes
u Certificat d’Aptitude professionnel
CAP
u Attestation de fin de formation
Ces efforts, bien qu’ayant donné des résultats importants
n’ont pas permis de relever tous les défis et on note une faiblesse manifeste
du taux d’insertion et qui semble être
partagé dans tout le bassin du fleuve Sénégal selon le constat général.
« la Problématique de l’emploi des jeunes demeure donc cruciale et constitue un enjeu majeur pour les
centres de formation professionnelle du département de Bakel, voir du Sénégal. Elle
est un point nodal des politiques publiques, et l’enseignement technique et la
formation professionnelle demeurent une priorité du PAQUET et du PSE mais
surtout une opportunité pour
les jeunes à la recherche de
qualification ».
Ce pendant, le
bémol, c’est la non prise en compte de certains besoins vitaux des
populations dans les curriculums de
formation professionnelle au regard de l’abondance des ressources naturelles et
agricoles que regorgent le département.
Si non comment comprendre qu’aucun des centres précités
ne dispensent de formations sur les activités de transformation de produits
agricoles (lait, céréales, légumes et fruits) ? Comment comprendre qu’aucun
des centres ne dispensent de formation sur des activités du secteur primaire (agriculture,
élevage, pêche) sachant que, majoritairement, les populations s’activent dans ces secteurs ?
Comment comprendre, en fin, au moment ou nous pensons au
« développement durable » oublier dans les filières de formation professionnelle des modules environnementales et le renforcement de la dimension
scientifique et technologique dans les enseignements apprentissages pour plus
de pertinence et d’efficacité pour compléter le tableau assez brillant de la
situation de la formation professionnelle
dans le département ?
Nous avons besoin de former un nouveau type de citoyen
par initiation au monde du travail pour
la préparation à l’emploi, à l’auto- emploi et à l' entrepreneuriat.
Réviser cet état de fait passera par une diversification
qui offre des opportunités d’apprentissages adaptées aux besoins et à l’évolution
de la technologie et des normes de qualité du monde du travail ;
construire des capacités entrepreneuriales, de coopération et d’auto- emploi, comme disait l’autre ;
et en fin, rendre à la formation professionnelle ses lettres de noblesses en faisant en sorte que son accès soit
équitable et qu’elle soit attrayante pour attirer les jeunes diplômés de l’enseignement
général, et leur permettre d’ opter librement pour elle, et non en faire
une école réservée aux seuls recalés du système, comme c’est le cas présentement à Bakel.
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