dimanche 25 décembre 2016

Football : finale coupe du maire de la commune de Bakel

Les rideaux sont tombés sur la finale de la coupe du Maire de Bakel 2016 entre Banfika et Bokk Diom, ce samedi 24 décembre à 16 heures, au stade municipal. Bokk Diom  sacrée championne 2016 en battant son adversaire du jour à la série  des tirs au but par un ballon d’écart. le score était d'un but partout à l'issue du temps réglementaire.Aucun incident majeur n’était à déplorer. Le faire Play  des joueurs, le professionnalisme des arbitres et la présence discrète des forces de l’ordre ont eu raison des velléités passionnelles dont ont parfois fait montre les spectateurs surexcités à chaque fois que leurs équipes compétassent. Rien n’a pu donc gâcher l’organisation. La raison l’a donc remporté sur les passions. Les deux équipes ont finalement donné du plaisir au public et se sont données plaisir. Vivement la prochaine édition.    
De nombreuses personnalités avaient fait le déplacement pour répondre à l’invitation de l’édile de la ville, l’honorable député maire de la commune monsieur Ibrahima Baba Sall. Il avait à ses côtés l’adjoint au préfet monsieur Balla Moussa Mané ; le sous- préfet de l’arrondissement de Moudery, monsieur Mansour Diallo ; le président du conseil Départemental ; le président du tribunal ; le capitaine de la place d’armes et le capitaine de la compagnie  de  Gendarmerie de Bakel, des chefs de services et des notables de la ville. La population n’était pas en reste car le stade était bondé  malgré le paiement imposé pour entrer dans l’enceinte du stade et assister au match. 
Cette coupe, tant convoitée par les équipes en compétition dans la commune, est la plus prestigieuse   dans le département. Car il s’agit de la coupe de la commune du chef-lieu de département, siège du pouvoir local. C’est pourquoi, en pareille occasion les tickets d’entrée doivent être subventionnés par la mairie pour permettre à tous et à toutes qui le désireraient de venir assister gratuitement. En effet c’est possible si l’on juge par les énormes moyens déployés par le Maire pour l’organisation de la présente édition. Toutes les équipes qui avaient participées à l’aventure ont reçu des lots composés de jeu de maillot et de ballons avec une coupe et des enveloppes pour les deux équipes finalistes. 

Le maire, visiblement très satisfait de l’organisation globale, a félicité les uns et les autres, remerciés tous ceux qui avaient fait le déplacement et a terminé son discours en promettant un relèvement substantiel de l’enveloppe destinée aux activités sportives et culturelles dans sa commune. Promesse  qui n’est pas passée inaperçue, vu la clameur qui a ponctuée la fin de son discours.

















vendredi 23 décembre 2016

CMU : Atelier de Partage des projets de convention entre les prestataires de soins, les pharmaciens et les administrateurs des mutuelles de santé dans le département de Bakel


Equipe Ministérielle

Pour assurer un bon démarrage de la prise en charge des bénéficiaires des mutuelles au niveau des structures sanitaires, dans le cadre du programme national  de couverture maladie universelle, un atelier de partage réunissant les prestataires de soins, les présidents de comités de santé et des mutualistes a été organisé ce jeudi 22 décembre 2016 à la salle de conférence du district sanitaire de Bakel sous la Co- présidence du docteur Khalifa Badiane, pharmacien à Bakel et de monsieur Tidiane Baldé, chargé de mission et représentant du ministre de la santé et de l’action sociale.
Il s’agissait  à travers cette rencontre de  partager les  propositions de convention que l’agence de la CMU ( couverture maladie universelle) a élaborées, aussi, et surtout renforcer le partenariat entre les prestataires de soins et les mutuelles de santé à travers la négociation et la signature des conventions de prestations  pour la gestion du paquet de base.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de développement de la Couverture Maladie Universelle 2013- 2017, dont les orientations sont reprises dans le plan Sénégal émergent (PSE) à travers l’axe stratégique « Capital Humain, la protection sociale et le développement durable »,  vise un objectif de couverture du risque maladie d’au moins 75% de la population à  l’horizon 2017. Il s’agit de favoriser l’équité dans l’accès  aux soins de santé et dans le financement de la santé, ainsi que la protection financière des ménages.
Aujourd’hui, l’agence de la CMU en collaboration avec les acteurs locaux a pu mettre en place au moins une mutuelle de santé dans chaque collectivité locale du Sénégal. L’axe prioritaire de ce plan stratégique est la promotion et le développement des mutuelles de santé dont la cible principale reste les populations du monde rural et le secteur informel. Ce qu’il faut saluer. Mais le nœud du problème est la mise en œuvre  de cette extension sur toute l’étendue du territoire.
A considérer les conclusions issues des échanges avec les mutualistes et prestataires de soins et présidents des comités de santé, la validation et la signature des conventions n’ont pas été effectué par toutes les parties. Les pharmaciens préfèrent différer leur approbation pour la signature de la convention de fourniture de médicaments dans le cadre du programme car, disent-ils, les garanties n’étaient pas suffisantes et les délais de remboursement par les agences de la CMU sont trop lents par rapport à leurs facturations qui s’effectuent tous les quinze du mois. Ils auraient donc souhaité la constitution d’un fond  que les mutuelles consentiront à verser aux pharmaciens à titre de garantie. A la résiliation du contrat, la pharmacie déduira de cette garantie les éventuelles créances détenues sur la mutuelle et lui en rembourse le solde. Tel est le vœu des pharmaciens comme stipulé dans le projet de convention. Ainsi, la vraie difficulté, le point d’achoppement  des négociations, c’est la constitution de garantie.
Les autres points soulevés restent :
-  La mise en œuvre de la nouvelle initiative de gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans. Car selon les infirmiers chefs de poste de santé (ICP) la politique de gratuité initiée par l’Etat dans son format actuel constitue un frein à l’essor des postes de santé. Ils se félicitent donc des réformes apportées au programme.
- La rigueur et la transparence dans la gestion des mutuelles surtout les ordonnances de complaisances et la substitution de produits pharmaceutiques contre des produits  cosmétiques, pratiques  tant décriées par les participants, qui, malheureusement, tuent les mutuelles.   Les prescripteurs et les pharmaciens sont pointés du doigt. Ils s’en défendent mais c’est des pratiques qui existent quand même.
Les négociations continuent sur la problématique et nous osons espérer que la raison l’emportera sur la passion car, après tout, c’est le Sénégal qui y gagne. Et pourtant dans d’autres localités où le programme est exécuté, aucun problème majeur n’est soulevé et ça marche vraisemblablement bien.  Il s’agit de relations de confiance et de transfert de relations de confiance. Soyons confiants ! Surtout restons crédibles ! Ensemble pour la réussite du Programme National de Couverture Maladie Universelle.







jeudi 22 décembre 2016

Bakel : fin de la rencontre du réseau des Maires du bassin du fleuve Sénégal

 La deuxième session des Maires du bassin du fleuve Sénégal a pris fin ce mercredi 21 décembre à 19 heures à la salle de conférence de la SAED de Bakel.
L’ atelier,  présidé par monsieur Moustapha Mbaye, Préfet du Département, a enregistré des présences de marques  parmi lesquelles on peut citer monsieur Birame Ndiaye,  premier conseiller technique du Ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’aménagement du territoire représentant du Ministre ; Monsieur EL. Malick Diop, président de la commission  Economique et Financière de l’UEMOA ; monsieur Pape Madiaw Seck, professionnel de l’aménagement du territoire à l’UEMOA ( ont fait le déplacement du Burkina au Sénégal pour représenter l’institution au nom de monsieur Adjibou Soumaré  président de la commission de l’UEMOA) ; le président du conseil Départemental monsieur Ibrahima Diallo ; l’honorable député Maire de Bakel, monsieur Ibrahima Baba Sall,  membre fondateur et président en exercice du réseau ; monsieur Malal Camara, Directeur Général de Agence de Développement Local (ADL) ;  Monsieur Abou Sall, Ingénieur Délégué de la SAED ; monsieur Moustapha KA, coordonnateur du GRDR de Bakel ; monsieur Mamadou Fadé, chef antenne Agence de Développement Régional, les représentants de l’OMVS Mais aussi les présences des Maires membres de bureau du réseau venant du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal. A noter également que le Maire de Kaédy, monsieur Moussa Demba Sow membre fondateur du dit réseau, était l’invité d’honneur.
le D.G de ADL à gauche et le représentant du MCL
Cette rencontre fait suite à celles   des 4 et 5 mai 2016  tenue à Bakel et avec la participation de plus  d’une quarantaine de Maires  venus de part et d’autres du Fleuve, où les premiers jalons d’une concertation entre ces différents acteurs sur la valorisation de leurs potentialités communes et les complémentarités à asseoir pour faire des territoires riverains du Fleuve Sénégal ( Mali, Mauritanie, Sénégal et la Guinée) un réel pôle de croissance et de Développement Economique. Autrement dit « Co-construire et porter ensemble un plaidoyer politique fort pour une meilleure prise en compte des enjeux de développements des territoires du bassin du fleuve Sénégal et de leur dynamique transfrontalière ». Rencontres  qui avaient permis la mise en place d’un bureau provisoire, de la  signature  de la Déclaration de Bakel, de la mise en place d’un comité technique et de l’élaboration d’une feuille de route définissant les prochaines étapes du processus.
En effet c’est dans la dynamique de poursuivre le processus par l’opérationnalisation de la feuille de route avec l’appui du comité technique que le présent atelier a été initié par le bureau du réseau des Maires. Elle constitue la première réunion du bureau et a la particularité de regrouper les membres du bureau, les membres du comité technique et des partenaires nationaux et sous régionaux.
Il s’agissait  donc pour les participants d’élaborer et de valider un Plan d’Action opérationnel pour le réseau des Maires des communes riveraines du Fleuve Sénégal.
Il s’agissait aussi  d’actualiser l’actuelle feuille de route et de mieux partager sur la vision et les orientations stratégiques  du réseau et, à l’occasion, sensibiliser les partenaires stratégiques sur les enjeux et défis.
le président du réseau
Cinq axes prioritaires seront retenus à l’issue de ces 3 jours  de travaux (21-22-23 décembre 2016) : le développement organisationnel institutionnel du réseau (renforcer la visibilité du réseau par la création d’un site web, l’acquisition d’un siège, d’un logo, d’un équipement, du personnel, etc) ; le développement économique et social ; les changements climatiques ; la culture ; la Paix et la Sécurité. Des promesses fermes de financement sont formulées par les  partenaires comme l’UEMOA à financer leur plan d’action à hauteur de 10 milliards étalés sur dix ans à l’échelle du plan dans sa durée (2016- 2026). Ce  qui fera dire au président du réseau  sa confiance pour trouver des partenaires. Il précisera que les financiers ne manqueront pas car le réseau est une grosse affaire qui transcende les frontières. Ce qu’il faut régler à présent, dira-t-il,  c’est la rigueur et la transparence dans la gestion mais aussi  le respect des engagements pris auprès des populations cibles  et des partenaires stratégiques, seules gages de leur crédibilité.
En fin, mention spéciale à l’OMVS (organisation de la mise en valeur du fleuve Sénégal) pour tout ce qu’il est en train de faire dans la gestion  du fleuve et qui lui a valu une distinction internationale comme la  meilleure organisation mondiale.
La prochaine réunion est prévue à Sélibabi au mois de janvier où il sera décidé des actions phares à financer pour 2017.
NB : l’ancien centre sous régional des métiers (CFP) Claude et Raoul Baconnier est pressenti pour devenir  le siège du réseau. En attendant qu’il soit reversé à l’association et être réhabilité, ce que l’UEMOA a promis d’ailleurs, un siège en location sera trouvé d’ici là pour gérer les affaires courantes du réseau selon son président.

  



les membres du réseau et le représentant de l'UEMOA
 en costume sombre


demba sall de bakelinfo, issaga diarra chef de cabinet du maire
Abdou K. Mané de bakelenvironnement et Madou Sakho, chargé
de mission du maire de Bakel




dimanche 11 décembre 2016

Bakel: Journées d' Activisme contre les violences basées sur le genre en faveur des réfugiés de la vallée par le HCR.



Le HCR a organisé ce jeudi 8 décembre 2016 à la salle des fêtes de Bakel, un panel pluridisciplinaire à l’occasion de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et basées sur le genre sur des communautés de réfugiés vivant dans la vallée (département de Bakel), du 25 septembre au 10 décembre 2016.
Le panel, présidé par monsieur Mouhamadou Mbaye, Préfet du Département, était  composé d’un représentant de la direction de la famille, d’un médecin, d’un représentant de l’ONG TOSTAN (antenne locale), d’un représentant de l’association des juristes Sénégalais, d’un Imam et du chef du  bureau partenariat communication genre (BPCG) de l’IEF de Bakel.  Après la présentation des participants au panel, les spécialistes  exposeront leurs points  de vue respectifs sur le thème global « De la Paix à la maison à la Paix dans le monde : Une Education sûre pour tout le monde », suivant le temps imparti pour chacun,  devant un auditoire attentif  et impatient d’échanger avec les panélistes. Des présentations et des  interventions de très hautes auront permis de mieux cerner la problématique et des ébauches de solutions sont proposées.
Outre les panélistes, on peut noter la présence des communautés de réfugiés des villages de Samba Niamé, de Samba Yidé et de Bakel. On peut également noter les représentants du HCR, de l’OFADEC, le CDPE, des organisations communautaires de bases,…
Cette campagne, dont l’objectif général était «  d’insuffler une dynamique nouvelle à la lutte contre les violences de genre, particulièrement celles faites aux femmes et aux enfants des réfugiés dans la vallée », aura permis sans doute d’accroitre  la prise de conscience générale et l’enrichissement des  connaissances dans le domaine des Violences Basées sur le Genre et permettre aux acteurs étatiques et non étatiques, la communauté de base et les partenaires au développement locaux à contribuer efficacement à la prévention et à la lutte contre les violences de genre en consolidant leurs actions et leurs interventions.
 Au Sénégal comme dans la plus part des pays, en matière de protection, les femmes et les enfants représentent trop souvent le maillon faible. Et cela, en dépit des proclamations sur l’impérieuse nécessité de préserver leurs droits et de garantir l’exercice de leurs devoirs.
Lors des missions de vérification dans la vallée (Département de Bakel), le HCR a  constaté un nombre élevé de violence sexuelle et sexiste chez les jeunes filles et garçons refugiés.  2,109  cas de VBG ont été signalés. Il s’agit des types de violence comme les grossesses  précoces, mariages précoces et forcées, mutilation génitale féminine, l’abandon scolaire des garçons au profit du pâturage. Toutes ces causes font obstacles à leur éducation. En plus, il a été noté un manque d’attention des acteurs étatiques et non gouvernementales intervenants dans le domaine des VBG, d’où l’appel pour une synergie des actions et des interventions.
Le HCR a mandat de protection des réfugiés et des personnes vulnérables  et  est toujours à la recherche de solutions durables pour améliorer leurs conditions de vie et assurer leur protection contre toutes sortes de risques et violations de leurs droits. Les 16 jours d’activisme sont donc l’occasion de se conscientiser à la violence faite aux femmes, aux enfants et d’agir pour l’éliminer. Ce thème reconnaît que la discrimination et les inégalités structurelles sont perpétuées dans un cycle de violence interminable même quand les fillettes et les jeunes filles tentent de poursuivre leur scolarité. La violence basée sur le genre pour ce qui est du droit à l'éducation est une menace constante dans les espaces publiques, les écoles et les foyers et nocive pour le droit humain universel à l'éducation. C’est pourquoi en dehors du panel, un programme de sensibilisation, dans les écoles élémentaires Bakel 3, Samba Niamé et Samba Yidé,  est en cours sur le thème « l’éducation protège, l’éducation donne du pouvoir : rendons la plus sûre ! »
En  attendant, ces populations continuent de demander à l’Etat du Sénégal de meilleure protection de leurs droits et une lutte efficace  contre les discriminations et les violations dont elles font particulièrement l’objet.












 













mercredi 30 novembre 2016

Bakel; Réunion de partage sur l'accélération de l'abandon de l'excision au Sénégal.

Le  Préfet du département de Bakel, monsieur Mamadou Mbaye, a présidé la réunion de partage sur l’accélération de l'abandon de l’excision au Sénégal, ce mardi 29 novembre 2016 à 10 heures précises à la salle de délibération de la Mairie de Bakel, avec les membres du  CDPE et l’ONG Tostan dans l’optique de permettre à ces deux partenaires de faire le point sur les activités réalisées et les résultats du plan d’action (CDPE/TOSTAN).
Il s’agissait de présenter les activités menées sur le terrain et les résultats du plan d’action (CDPE/TOSTAN), relatifs aux respects des  droits humains en général et à l’abandon de l’excision en particulier, dans le département.
C’est dans les zones du Nord, du Sud et de l’Est que la proportion des filles âgées de moins de 15 ans est la plus importante avec des taux qui varient entre les régions : Kédougou (36%), Matam (53%), Sédhiou (51%), Tambacounda (42%) et Kolda (46%) et Ziguinchor (32%). Ces chiffres témoignent de l’ampleur du problème et expliquent combien cette pratique constitue un obstacle pour la santé de la jeune fille et une atteinte à ses droits.
Ainsi,  considérant que ces pratiques peuvent engendrer des problèmes psychologiques et sociaux, et qu’elles sont généralement à l’origine de problèmes de santé lors des accouchements, avec des complications pouvant entrainer la mort de la mère ou celle du nouveau-né, les autorités étatiques, les associations et les ONG ont développé des initiatives et stratégies d’intervention pour promouvoir leur abandon définitif.
SITUATION DANS LE DÉPARTEMENT DE BAKEL
Bakel est une  zone  située à l’Est  du Sénégal et  est frontalière avec  la Mauritanie et le Mali.  Cette situation en fait un véritable carrefour ethnique et multi- culturel où Bambaras, Peuls, Soninké, Wolofs et autres cohabitent et perpétuent leurs traditions ancestrales.
L’enclavement et l’analphabétisme ont favorisé le maintien des pratiques néfastes à la santé telle que l’excision, le mariage des enfants et les mariages forcés.
Tostan et ses partenaires, en particulier l’UNFPA, interviennent  depuis  2000 pour  appuyer l’action de l’état pour l’abandon total de l’excision.
Le Comité de protection des enfants, intervient  depuis  2000 pour  appuyer l’action de l’état pour l’abandon total de l’excision.
Le CDPE DE Bakel, partenaire exécutant du programme,  fera le point sur la situation de l’abandon de l’excision dans le département qui est aussi confronté à la persistance du fléau.  Le  phénomène continue à prendre de l’ampleur malgré son interdiction par l’adoption de la loi n° 99- 05 du 29 janvier 1999 qui fut un acquis de taille. Cette loi permet essentiellement de réprimer la pédophilie, les violences conjugales, les mutilations génitales féminines et le harcèlement sexuel. Elle a défini le viol et a rendu plus sévères les sanctions pénales. Dans la pratique cette loi n’est pas ou est peu appliquée : l’impunité persiste.
Pour atteindre ses objectifs dans le département de Bakel, Tostan  a mis à  contribution des acteurs multisectoriels  et multi acteurs  ( CDPE, Imams, ICP, AMS,  Enseignants, OCB, GPF, CLVF, les comités de veille, les jeunes) pour des actions de communication, de plaidoyer, sensibilisation pour l’abandon totale de l’excision en promouvant des argumentaires médicaux et juridiques et la vulgarisation de la loi  interdisant cette pratique mais aussi en termes de capacitation des jeunes dans l’identification, la prévention, la gestion des conflits et au rapportage des cas pratiques néfastes et violences faites aux filles  , les actions à entreprendre pour le respect des droits humains. Jusqu’à ce jour, sur les 184 villages officiels que comptent le département, seuls 26 villages sont encore réticents. C’est dire que 158 villages ont été sensibilisés et ont signé l’acte de déclaration d’abandon de l’excision.
Pour les villages réticents visités par Le CDPE on peut noter Diamwelly, Carrefour, Kadiel, Samba Yidé, Ouro Thierno, Samba Niamé, Diboly Foulbé, Kahé, entre autres. Mais ce qui paraît le plus important aux yeux des communautés musulmanes qui refusent d’abandonner   c’est de savoir le statut de cette pratique dans la religion. « Est-ce une obligation ? Est- ce une Sunna ? Est- ce licite ? Est-ce un bienfait pour les filles ? Sur quoi peut- on fonder son interdiction ? » autant de questions à clarifier pour ceux qui doutent encore.
A cet effet il est nécessaire d’appuyer  l’argumentaire religieux qui, à terme permettra de lever toutes les équivoques tendant à justifier l’excision par de la religion. A notre propos nous serons renforcés par le coordonnateur de Tostan qui précisera à l’endroit des participants son point de vue sur la question  prise sous l’angle de la religion :
Cependant, des difficultés comme :
ü  Isolement de certains villages,
ü  intoxication des religieux et de certains chefs de villages favorables à l’excision,
ü  manque de suivi des déclarations,
ü  l’indifférence de certaines autorités,
ü  Non dénonciation,
ü  Aucune  sanction sur les violeurs de la loi
ü  ainsi que le fait que des pays limitrophes du Sénégal n’ont pas encore interdit l’excision font que les violations  subsistent  encore.
ü  Une insuffisance de concertation entre acteurs sur les approches, les stratégies, les mécanismes de suivi de l’abandon de l’excision etc….

                                                                     Pour les solutions préconisées
ü  Renforcer les CGC déjà formés au PRCC.
ü  Renforcer les CDPE, CS et les CVPE,
ü  Démasquer les exciseuses et les conscientiser sur les méfaits de la pratique (argumentaires médical et juridique)
ü  Mettre en œuvre des programmes de formation sur les droits humains au niveau transfrontalier
Créer des comités de veille transfrontaliers etc
Mais face à  l’espérance suscitée par Tostan, comme gardien des droits humains dans le département, et son degré d’engagement pour la promotion des droits humains, le préfet du département après avoir remercié et magnifié le travail du CDPE et de TOSTAN ( partenaire technique et financier) et tous les autres intervenants, poursuivant les mêmes buts ou similaires et qui œuvrent sans relâche pour le bien être des femmes et des enfants,  dans la zone (UNFPA/UNICEF….) plaidera pour que des actions  urgentes soient  engagées  pour amener les défenseurs de l’excision à la raison et en fin arriver à l’éradication totale de ce fléau qui a fait près de 140 millions de victimes  féminines à travers le monde. Il exhortera  les  acteurs à continuer la sensibilisation en trouvant toujours les mots justes pour vaincre les maux dont souffrent nos populations depuis l’aube des temps.
Il insistera sur l’ouverture du combat à d’autres structures comme le réseau des femmes enseignantes et les conseils de jeunesses. Il demandera à Tostan de les intégrer dans leur dispositif comme, d’ailleurs, il l’a lui-même fait et dit être convaincu qu’une synergie  multisectorielle et multi acteurs arrivera à bout de cette pratique vieille de plus de 2000ans.  Il terminera son discours  en demandant  aux réseaux de femmes (Enseignantes/ Conseil consultatif des femmes de Bakel) à travailler en étroite collaboration  pour aider à relever les défis de l’heure. Il s’engage à les impliquer d’avantage dans l’exécution des PTA futurs.
En fin il demandera l’intensification de la lutte pour le  respect des droits humains dans le département et la consolidation de la lutte contre l’excision transfrontalière.

SITUATION DE l’ABADON DE l’EXCISION DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA
Département
Nombre de villages officiels
Nombre de villages Bénéficiaires
Nombre de villages déclarants
Nombre de villages à toucher
Bakel
184
79
158
26
Goudiry
337
120
284
53
Tambacounda
317
57
143
174
Koumpentoum
277
31
63
214
Total
1 109
287
469
640





 











lundi 28 novembre 2016

Bakel tient son CDD de rentrée scolaire 2016

                                                                                       
                       
Le département de Bakel a tenu son CDD (comité départemental de développement) consacré à la rentrée scolaire 2016, ce vendredi 25 novembre  à 10 heures, à la salle de délibération de la mairie de Bakel, sous la présidence effective de l’adjoint au préfet monsieur Balla Moussa Mané  qui avait à ses côtés le sous- préfet de l’arrondissement de Moudery monsieur Mansour Diallo ; le  président du conseil départemental, monsieur Ibrahima Diallo et le 1er adjoint au maire de la commune, monsieur Tahirou Diakité.
On peut également noter les présences remarquées  dans la salle du gotha de l’éducation départementale : le Proviseur du lycée W. Ndiaye, monsieur Ndecky ; l’inspecteur de l’éducation et de la formation de Bakel monsieur Amadou Alhousseynou Sarr et son équipe, des chefs d’établissements, des directeurs d’écoles, les représentants de CGE, APE, ASC, UCGE, AME, RFEDB, des syndicats d’enseignants…….
L’objectif de la rencontre était multiple:
D’abord partager avec les familles d’acteurs à la base des informations relatives à la tenue d’un séminaire de rentrée des classes à Mbour (du 16 au 18 novembre 2016) regroupant les directeurs Nationaux, les IA, les IEF, sous la présidence du ministre de l’éducation nationale et en présence du secrétaire général du gouvernement au tour du thème «  une gouvernance efficace pour relever les défis », avec comme objectif : «  rendre plus efficace et plus efficiente la gestion du système ».
 Ensuite faire le bilan des contrats de performances et des PAV (plan d’action volontariste) ;  partager les résultats scolaires de 2016 ; Identifier les difficultés dans le pilotage du système ; Analyser les causes de ces  difficultés et la stabilisation des performances attendues  pour 2017 par école et par commune (12 au total) ; Identifier les défis majeurs à relever pour 2017 ;
  En fin,  mettre en place les cadres de concertations, de suivi et du dialogue social Dans sa communication en condensé on peut retenir certaines difficultés majeures qui dépassent le niveau local et qui mériteraient une attention toute particulière pour atteindre les objectifs de développement de l’éducation, à savoir : l’affectation de personnel suffisant, bien formés et motivés ; la diversification de l’offre d’éducation par la création des Daaras modernes et des écoles franco- arabes pour vaincre la résistance culturelle traditionnelle et / ou religieuse ; le remplacement des abris provisoires ; rendre l’environnement scolaire plus attrayant ; l’implantation d’écoles (maternelles, primaires et de collèges de proximités) partout où les besoins se feront sentir.
Pour les défis majeurs à relever dans le département, quatre seront retenus comme prioritaire à savoir :
 1er  défi : le démarrage effectif des cours dès la rentrée avec comme indicateurs de réussite la présence massive des apprenants et des enseignants mais aussi des écoles désherbées et nettoyées et c’est pour cette raison que l’IEF proposera « la perspective d’inscrire le démarrage effectif  des cours  dès la  rentrée prochaine (2017) dans le plan d’action des CGE et des UCGE sous la conduite des Maires » ;
 2ème défi: la Gestion efficace et efficiente des ressources humaines et de la carte scolaire ;
3ème défi : un pilotage pédagogique efficace pour améliorer la qualité par la mise en place d’un dispositif de progression harmonisée au préscolaire, à l’élémentaire et au moyen ; évaluation standardisée à l’élémentaire avec une feuille de route stabilisée avec les collectifs des directeurs d’écoles (CODEC) ; mise en place d’une équipe technique de pilotage des évaluations dirigées par un directeur d’école en l’occurrence monsieur Diarra Issiakha de l’école IMDB ; partage des résultats des évaluations issus des communes et des écoles pour la mise en place d’un dispositif de soutien aux élèves en difficultés ;
école sans latrines
 4ème défi : Apaisement de l’année scolaire  par la création d’un cadre de dialogue fédérant l’ensemble des acteurs pour anticiper sur les cas possibles de perturbations.
Autres éléments soulignés : la mise à temps des fournitures scolaires, partant de l’expression des besoins des écoles avec l’accompagnement des CGE ; l’organisation cette année du grand prix du chef de l’Etat pour l’enseignant et en fin, la mise en place des ressources numériques.
CEM sous abris provisoires
Dans la deuxième partie de la présentation il sera question de la mise en place des cadres de concertation : Départemental, arrondissements et communes, qui seront  des instances de planification, de partage, de suivi,  de capitalisation etc. 
 Recommandations : Il a été retenu de:
A. Formaliser les cadres par des arrêtés : préfectoral, arrondissement et commune
B. - Tenir trois rencontres au moins dans l’année pour le comité départemental et les comités des Arrondissements (début d’année, au milieu de l’année et en fin d’année)
C -  Programmer quatre rencontres au moins par an pour les comités des communes
Il terminera  sa communication en saluant chaleureusement l’engagement et la mobilisation des acteurs à la base et la forte dynamique partenarial qui constituent à ses yeux des atouts à valoriser.
CTP sous abris
A la suite de ces deux présentations,  un débat de très hautes factures s’en suivra  autour des deux présentations de l’IEF  de Bakel. Une synthèse des problèmes, du reste soulignés un peu plus haut peut se résumer ainsi : taux de scolarisation encore faible ; offre d’éducation insuffisante et inadaptée ; environnement scolaire peu favorable ; participation des collectivités locales encore faible. En somme les acteurs demandent l’amélioration de la qualité, l’élargissement de l’accès équitable et la gouvernance transparente et participative dans le pilotage du système.
Les débats prendront fin vers 16 heures.