vendredi 23 décembre 2016

CMU : Atelier de Partage des projets de convention entre les prestataires de soins, les pharmaciens et les administrateurs des mutuelles de santé dans le département de Bakel


Equipe Ministérielle

Pour assurer un bon démarrage de la prise en charge des bénéficiaires des mutuelles au niveau des structures sanitaires, dans le cadre du programme national  de couverture maladie universelle, un atelier de partage réunissant les prestataires de soins, les présidents de comités de santé et des mutualistes a été organisé ce jeudi 22 décembre 2016 à la salle de conférence du district sanitaire de Bakel sous la Co- présidence du docteur Khalifa Badiane, pharmacien à Bakel et de monsieur Tidiane Baldé, chargé de mission et représentant du ministre de la santé et de l’action sociale.
Il s’agissait  à travers cette rencontre de  partager les  propositions de convention que l’agence de la CMU ( couverture maladie universelle) a élaborées, aussi, et surtout renforcer le partenariat entre les prestataires de soins et les mutuelles de santé à travers la négociation et la signature des conventions de prestations  pour la gestion du paquet de base.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de développement de la Couverture Maladie Universelle 2013- 2017, dont les orientations sont reprises dans le plan Sénégal émergent (PSE) à travers l’axe stratégique « Capital Humain, la protection sociale et le développement durable »,  vise un objectif de couverture du risque maladie d’au moins 75% de la population à  l’horizon 2017. Il s’agit de favoriser l’équité dans l’accès  aux soins de santé et dans le financement de la santé, ainsi que la protection financière des ménages.
Aujourd’hui, l’agence de la CMU en collaboration avec les acteurs locaux a pu mettre en place au moins une mutuelle de santé dans chaque collectivité locale du Sénégal. L’axe prioritaire de ce plan stratégique est la promotion et le développement des mutuelles de santé dont la cible principale reste les populations du monde rural et le secteur informel. Ce qu’il faut saluer. Mais le nœud du problème est la mise en œuvre  de cette extension sur toute l’étendue du territoire.
A considérer les conclusions issues des échanges avec les mutualistes et prestataires de soins et présidents des comités de santé, la validation et la signature des conventions n’ont pas été effectué par toutes les parties. Les pharmaciens préfèrent différer leur approbation pour la signature de la convention de fourniture de médicaments dans le cadre du programme car, disent-ils, les garanties n’étaient pas suffisantes et les délais de remboursement par les agences de la CMU sont trop lents par rapport à leurs facturations qui s’effectuent tous les quinze du mois. Ils auraient donc souhaité la constitution d’un fond  que les mutuelles consentiront à verser aux pharmaciens à titre de garantie. A la résiliation du contrat, la pharmacie déduira de cette garantie les éventuelles créances détenues sur la mutuelle et lui en rembourse le solde. Tel est le vœu des pharmaciens comme stipulé dans le projet de convention. Ainsi, la vraie difficulté, le point d’achoppement  des négociations, c’est la constitution de garantie.
Les autres points soulevés restent :
-  La mise en œuvre de la nouvelle initiative de gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans. Car selon les infirmiers chefs de poste de santé (ICP) la politique de gratuité initiée par l’Etat dans son format actuel constitue un frein à l’essor des postes de santé. Ils se félicitent donc des réformes apportées au programme.
- La rigueur et la transparence dans la gestion des mutuelles surtout les ordonnances de complaisances et la substitution de produits pharmaceutiques contre des produits  cosmétiques, pratiques  tant décriées par les participants, qui, malheureusement, tuent les mutuelles.   Les prescripteurs et les pharmaciens sont pointés du doigt. Ils s’en défendent mais c’est des pratiques qui existent quand même.
Les négociations continuent sur la problématique et nous osons espérer que la raison l’emportera sur la passion car, après tout, c’est le Sénégal qui y gagne. Et pourtant dans d’autres localités où le programme est exécuté, aucun problème majeur n’est soulevé et ça marche vraisemblablement bien.  Il s’agit de relations de confiance et de transfert de relations de confiance. Soyons confiants ! Surtout restons crédibles ! Ensemble pour la réussite du Programme National de Couverture Maladie Universelle.







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