Le HCR a organisé ce jeudi 8 décembre 2016 à la salle des fêtes de Bakel,
un panel pluridisciplinaire à l’occasion de la campagne des 16 jours
d’activisme contre les violences
sexuelles et basées sur le genre sur des communautés de réfugiés vivant dans la
vallée (département de Bakel), du 25 septembre au 10 décembre 2016.
Le panel, présidé par monsieur Mouhamadou Mbaye, Préfet du Département,
était composé d’un représentant de la
direction de la famille, d’un médecin, d’un représentant de l’ONG TOSTAN
(antenne locale), d’un représentant de l’association des juristes Sénégalais,
d’un Imam et du chef du bureau
partenariat communication genre (BPCG) de l’IEF de Bakel. Après la présentation des participants au
panel, les spécialistes exposeront leurs
points de vue respectifs sur le thème
global « De la Paix à la maison à
la Paix dans le monde : Une Education sûre pour tout le monde », suivant le temps imparti pour chacun, devant un auditoire attentif et impatient d’échanger avec les panélistes.
Des présentations et des interventions
de très hautes auront permis de mieux cerner la problématique et des ébauches
de solutions sont proposées.
Outre les panélistes, on peut noter la présence des communautés de réfugiés
des villages de Samba Niamé, de Samba Yidé et de Bakel. On peut également noter
les représentants du HCR, de l’OFADEC, le CDPE, des organisations
communautaires de bases,…
Cette campagne, dont l’objectif général était « d’insuffler une
dynamique nouvelle à la lutte contre les violences de genre, particulièrement
celles faites aux femmes et aux enfants des réfugiés dans la vallée »,
aura permis sans doute d’accroitre la
prise de conscience générale et l’enrichissement des connaissances dans le domaine des Violences
Basées sur le Genre et permettre aux acteurs étatiques et non étatiques, la communauté de base et les partenaires au
développement locaux à
contribuer efficacement à la prévention et à la lutte contre les violences de
genre en consolidant leurs actions et leurs interventions.
Au Sénégal
comme dans la plus part des pays, en matière de protection, les femmes et les
enfants représentent trop souvent le maillon faible. Et cela, en dépit des
proclamations sur l’impérieuse nécessité de préserver leurs droits et de
garantir l’exercice de leurs devoirs.
Lors des missions de vérification dans la vallée
(Département de Bakel), le HCR a constaté un nombre élevé de violence sexuelle
et sexiste chez les jeunes filles et garçons refugiés. 2,109
cas de VBG ont été signalés. Il s’agit des types de violence comme les grossesses précoces, mariages précoces et forcées,
mutilation génitale féminine, l’abandon scolaire des garçons au profit du
pâturage. Toutes ces causes font obstacles à leur éducation. En plus, il a
été noté un manque d’attention des acteurs étatiques et non gouvernementales
intervenants dans le domaine des VBG, d’où l’appel pour une synergie des
actions et des interventions.
Le HCR a mandat de protection des réfugiés et des
personnes vulnérables et est toujours à la recherche de solutions
durables pour améliorer leurs conditions de vie et assurer leur protection
contre toutes sortes de risques et violations de leurs droits. Les 16 jours
d’activisme sont donc l’occasion de se conscientiser à la violence faite aux
femmes, aux enfants et d’agir pour l’éliminer. Ce thème reconnaît que la
discrimination et les inégalités structurelles sont perpétuées dans un cycle de
violence interminable même quand les fillettes et les jeunes filles tentent de
poursuivre leur scolarité. La violence basée sur le genre pour ce qui est du
droit à l'éducation est une menace constante dans les espaces publiques, les
écoles et les foyers et nocive pour le droit humain universel à l'éducation.
C’est pourquoi en dehors du panel, un programme de sensibilisation, dans les
écoles élémentaires Bakel 3, Samba Niamé et Samba Yidé, est en cours sur le thème « l’éducation
protège, l’éducation donne du pouvoir : rendons la plus sûre ! »
En attendant, ces populations continuent de
demander à l’Etat du Sénégal de meilleure protection de leurs droits et une
lutte efficace contre les
discriminations et les violations dont elles font particulièrement l’objet.
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