dimanche 11 décembre 2016

Bakel: Journées d' Activisme contre les violences basées sur le genre en faveur des réfugiés de la vallée par le HCR.



Le HCR a organisé ce jeudi 8 décembre 2016 à la salle des fêtes de Bakel, un panel pluridisciplinaire à l’occasion de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et basées sur le genre sur des communautés de réfugiés vivant dans la vallée (département de Bakel), du 25 septembre au 10 décembre 2016.
Le panel, présidé par monsieur Mouhamadou Mbaye, Préfet du Département, était  composé d’un représentant de la direction de la famille, d’un médecin, d’un représentant de l’ONG TOSTAN (antenne locale), d’un représentant de l’association des juristes Sénégalais, d’un Imam et du chef du  bureau partenariat communication genre (BPCG) de l’IEF de Bakel.  Après la présentation des participants au panel, les spécialistes  exposeront leurs points  de vue respectifs sur le thème global « De la Paix à la maison à la Paix dans le monde : Une Education sûre pour tout le monde », suivant le temps imparti pour chacun,  devant un auditoire attentif  et impatient d’échanger avec les panélistes. Des présentations et des  interventions de très hautes auront permis de mieux cerner la problématique et des ébauches de solutions sont proposées.
Outre les panélistes, on peut noter la présence des communautés de réfugiés des villages de Samba Niamé, de Samba Yidé et de Bakel. On peut également noter les représentants du HCR, de l’OFADEC, le CDPE, des organisations communautaires de bases,…
Cette campagne, dont l’objectif général était «  d’insuffler une dynamique nouvelle à la lutte contre les violences de genre, particulièrement celles faites aux femmes et aux enfants des réfugiés dans la vallée », aura permis sans doute d’accroitre  la prise de conscience générale et l’enrichissement des  connaissances dans le domaine des Violences Basées sur le Genre et permettre aux acteurs étatiques et non étatiques, la communauté de base et les partenaires au développement locaux à contribuer efficacement à la prévention et à la lutte contre les violences de genre en consolidant leurs actions et leurs interventions.
 Au Sénégal comme dans la plus part des pays, en matière de protection, les femmes et les enfants représentent trop souvent le maillon faible. Et cela, en dépit des proclamations sur l’impérieuse nécessité de préserver leurs droits et de garantir l’exercice de leurs devoirs.
Lors des missions de vérification dans la vallée (Département de Bakel), le HCR a  constaté un nombre élevé de violence sexuelle et sexiste chez les jeunes filles et garçons refugiés.  2,109  cas de VBG ont été signalés. Il s’agit des types de violence comme les grossesses  précoces, mariages précoces et forcées, mutilation génitale féminine, l’abandon scolaire des garçons au profit du pâturage. Toutes ces causes font obstacles à leur éducation. En plus, il a été noté un manque d’attention des acteurs étatiques et non gouvernementales intervenants dans le domaine des VBG, d’où l’appel pour une synergie des actions et des interventions.
Le HCR a mandat de protection des réfugiés et des personnes vulnérables  et  est toujours à la recherche de solutions durables pour améliorer leurs conditions de vie et assurer leur protection contre toutes sortes de risques et violations de leurs droits. Les 16 jours d’activisme sont donc l’occasion de se conscientiser à la violence faite aux femmes, aux enfants et d’agir pour l’éliminer. Ce thème reconnaît que la discrimination et les inégalités structurelles sont perpétuées dans un cycle de violence interminable même quand les fillettes et les jeunes filles tentent de poursuivre leur scolarité. La violence basée sur le genre pour ce qui est du droit à l'éducation est une menace constante dans les espaces publiques, les écoles et les foyers et nocive pour le droit humain universel à l'éducation. C’est pourquoi en dehors du panel, un programme de sensibilisation, dans les écoles élémentaires Bakel 3, Samba Niamé et Samba Yidé,  est en cours sur le thème « l’éducation protège, l’éducation donne du pouvoir : rendons la plus sûre ! »
En  attendant, ces populations continuent de demander à l’Etat du Sénégal de meilleure protection de leurs droits et une lutte efficace  contre les discriminations et les violations dont elles font particulièrement l’objet.












 













Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire