lundi 28 janvier 2019

EDUCATION A BAKEL : lancement du Projet de Renforcement de l’Appui à la Protection des enfants : (RAP)




L’IEF de Bakel, Monsieur Amadou Alhousseynou SARR, a officiellement lancé ce lundi 21 janvier 2019 à 09 heures, dans la salle de réunion de l’institution, l’atelier de renforcement de capacités des   principaux de collèges, des directeurs d’écoles et responsables de CODEC sur le RAP.
  Cette session de formation d’une durée de quatre jours a pour  objectif général  de « renforcer les connaissances et les compétences du personnel des structures d’éducation et d’apprentissage pour leur permettre  de mieux jouer leur rôle dans la protection de l’enfance ».
 Ce programme  « va toucher 760 mille bénéficiaires âgés de 3 à 18 ans dont 10000 enfants déscolarisés. Les enfants scolarisés sont inscrits dans 1600 structures du préscolaire, de l’élémentaire et du moyen et dans 100 daraas ».
Le projet RAP « vise à renforcer la protection des enfants dans le système éducatif », et se traduira par la construction et la réhabilitation de 243 ouvrages annexes dans les écoles (blocs d’hygiène, murs de clôture), la création de 530 espaces amis des enfants, 25 salles polyvalentes, 385 bancs maçonnés.
De même, 1000 arbres seront plantées et 25 cours d’établissements terrassés dans la mise en œuvre du Projet de renforcement de l’appui à la protection des enfants dans l’éducation au Sénégal, d’un « montant total de 10,5 millions de dollars canadien soit environ 4 milliards 600 millions de francs CFA ».
Le RAP va concerner les régions de Matam, Sédhiou, Kaolack, Kaffrine, Kolda, Kédougou, Tambacounda et Ziguinchor.
A noter enfin que la formation est assurée par le Comité départemental pour la protection des enfants (CDPE).
 














dimanche 20 janvier 2019

BAKEL : ateliers de formation sur la lutte contre la maltraitance des enfants et l’abandon des mutilations génitales féminines

Le comité départemental pour la protection de l’enfance (CDPE) a organisé deux importants ateliers les samedi 12 et dimanche 13 sur la maltraitance des enfants en direction des directeurs d’écoles, des enseignants, des CGE, des élus, des chefs de village et de quartiers dans un premier temps et un autre atelier les lundi 14 et mardi 15 janvier 2019 sur les mutilations génitales féminines.
Ces formations  se sont déroulées dans la salle de conférence de la préfecture sous la présidence de  de l’Adjoint au Préfet monsieur Mbacké Thiam.
IL s’agissait de former dans un premier temps 50 acteurs clés des écoles dans le cadre de la détection et du signalement des cas de maltraitance et dans un second temps former 50 membres des CVPE/CQPE en communication pour le changement social et la prise en charge des cas de MGF.
Les participants, venus de tous les coins et recoins du département ont participé avec intérêt aux  travaux dirigés par Monsieur Saliou Diop Chef du service Départemental de l’Action Sociale et Monsieur Abdou Khadre Mané, responsable du bureau genre à l’IEF de Bakel sur le thème « de la maltraitance des enfants » et le second atelier : COMMUNICATION POUR LE CHANGEMENT SOCIAL ET LA PRISE EN CHARGE DES CAS DE MGF A BAKEL par Madame Ramata Diawara Sage-femme et monsieur Saliou Diop Chef du service Départemental de l’Action Sociale sous la coordination de Mme  Seck Ndèye Anta Diouf,  Chef du Service Départemental  du Développement Communautaire.
Les travaux sur les MGF ont vu la participation des Délégués de quartiers, des Chefs de villages, de « Badiène Gokh », et des associations de femmes leaders.
Les Argumentaires sanitaires qui démontrent avec pertinence et preuves à l’appui que Les conséquences de la pratique des MGF sont nombreuses et néfastes,  la loi sur les MGF qui réprime cette pratique, les arguments religieux qui démontrent que c’est tout sauf d’une sounna et que aucun hadith crédible ne la défende) ont permis des débats enrichissants entre les pour et les contre. Mais la   projection d’un film documentaire sur la pratique de  l’excision a fini d’émouvoir  plus d’un et son rejet total par l’ensemble des participants.
Des participantes pleuraient à chaudes larmes parce que  n’ayant jamais vu la souffrance d’une femme excisée à l’état pur.

Une communication du  marabout Mamadou Khoumba Tandjigora de Kounghany qui a expliqué la position de la religion sur l’excision aura permis de  convaincre les sceptiques que ces mutilations n’ont rien à voir avec l’islam et que l’abandon de cette pratique en cette nouvelle année est bénéfique pour la société, pour préserver la santé de nos femmes et  de nos  familles.

Des plans de communications seront élaborés par chaque atelier après l’engagement des participants d’œuvrer pour un changement de comportement et de démultiplier les modules de formation dans leurs zones respectives.




































samedi 5 janvier 2019

LA PROBLÉMATIQUE DES ACTES DE NAISSANCES DES ÉCOLIERS AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS DE L’IEF DE BAKEL

A diawara; de G à D: M.bathily; IEF Sarr; M. Bodian Adj S.P;
M. Bomou 1er Adj. au maire; M. Diop action sociale
rencontre équipe technique

La problématique de l’enregistrement des naissances est une question lancinante qui touche au moins des centaines d’élèves disséminés dans les écoles du département.
Beaucoup d’élèves sont dans le système et passent brillamment leurs examens sans actes de naissance (certificat d’étude, BFEM …)
Face à cette problématique, Monsieur Amadou Alhousseynou Sarr, IEF de Bakel, a initié, depuis le 24 décembre 2018, une série de rencontre dont l’objectif est de faire l’état des lieux sur la question de l’état-civil dans deux communes (Gabou et Diawara), d’identifier les solutions alternatives pour améliorer cette situation,  proposer des stratégies appropriées de mise en œuvre , identifier les acteurs à impliquer et les moyens à mobiliser le tout devant déboucher sur la mise en place  d’un plan d’action pour aider à  la  régularisation des naissances afin de permettre à des enfants qui n’étaient pas déclarés de le faire et dans la même foulée soutenir la promotion de l’enregistrement des naissances à l’état-civil.
Pour ce faire, une équipe technique, composée d’agents de l’IEF, de l’ARD, du service du développement social et communautaire, du service de l’action social, des élus des deux commune, a été mise sur pied  le 24 décembre 2018 pour réfléchir sur les stratégies et de préparer les rencontres avec les communes cibles.
 Gabou est la première commune  à abriter la rencontre ce 26 décembre 2018 dans la salle de délibération de la mairie  avec tous les acteurs concernés. : CGE ; APE, Directeurs d’écoles, Enseignants, ICP/Sages-femmes, Badiène Gokh, élus locaux, agents de l’état civil, chefs de villages, Imams, chefs de quartiers, communicateurs traditionnels, SCOFI et équipe technique. L’objectif étant de discuter et de créer une synergie pour endiguer le fléau.
Ce sera autour de Diawara d’abriter une rencontre similaire le 27 décembre 2018 au centre socio-culturel sous la présidence de Monsieur Souleymane Bodian adjoint au sous-préfet de Moudéry.
De ces différentes rencontres, nous pouvons retenir ceci : 
« L’état-civil est l’un des services les plus fondamentaux dans un pays. Son importance se manifeste aussi bien sur le plan individuel que collectif. Au plan individuel, il permet d’individualiser, d’identifier une personne dans l’organisation sociale et administrative. Il donne également à l’individu la possibilité d’exercer des droits variés. La copie d’acte de naissance est ainsi utilisée pour les mariages, s’inscrire à l’école, se présenter aux examens et concours, constituer des dossiers de demande d’emploi, obtenir la carte nationale d’identité, et à travers cette pièce, le permis de conduire et le passeport. Au plan collectif, l’état-civil constitue, pour un pays, une source de données statistiques utilisables dans le cadre de la planification du développement socio-économique dans divers secteurs tels que la santé, l’éducation, les activités économiques, la recherche démographique, etc. En outre, la bonne gouvernance, la sécurité, garants d’une réelle démocratie ne saurait exister sans l’existence d’un Etat civil fiable. Un bon fonctionnement du service d’état-civil constitue dès lors un enjeu de taille pour les collectivités locales dont il est l’une des compétences générales, pour les citoyens, qui en sont les usagers et pour les services de l’Etat qui doivent en assurer le contrôle ».
 Malgré ce constat incontesté de l’importance de l’état-civil pour un pays, il faut noter que l’état-civil à Bakel connaît de sérieux problèmes qui exigent la prise rapide de mesures appropriées et efficaces par différents intervenants tels que l’administration, les ONG, les partenaires au développement, les organisations de la société civile et les médias.
Les problèmes, selon les intervenants à ces rencontres, se posent à tous les niveaux :
« ·La déclaration,
· La délivrance,
· La conservation,
 · Le contrôle et la surveillance
 · Les ressources.
Les mesures à prendre devront donc concerner les difficultés et dysfonctionnements constatés :
1) Concernant l’Ignorance de l’utilité de l’état-civil, il conviendrait de : - Former, informer et sensibiliser la population sur l’importance de l’état-civil. - Impliquer les autorités religieuses (imams, prêtres, etc.); - Vulgariser le Code de la Famille et  toutes les dispositions législatives relatives à l’état-civil.
 2) S’agissant de la non tenue et fiabilité des actes de l’état-civil et de quartiers, il est essentiel de : - Doter les villages et quartiers de registres ou à défaut de cahiers en quantité suffisante; - Former et informer les acteurs et veiller à la bonne tenue de ces registres ou cahiers.
 3) Au sujet des lenteurs constatées dans la délivrance des actes d’état-civil, il devient urgent : - d’harmoniser les textes de l’état-civil et les textes de la décentralisation -  - De créer des centres secondaires dans les postes de santé, dans les villages centres et les quartiers; - De Rendre obligatoire la délégation de signature dans certaines circonstances (empêchement, cumul, importance démographique)
Il est important de noter que l’amélioration du service de l’état-civil, ne saurait être réalisé sans la participation effective de tous les acteurs parmi lesquels, entre autres, l’Etat, les élus locaux, la société civile, les partenaires au développement, etc. »
C’est pourquoi, des comités locaux sont créés dans les deux communes pour aider les écoliers  à s’enregistrer à l’état civil. Des actions de plaidoyer seront aussi initiés  au près du président  du tribunal de première instance de Bakel pour la tenue urgente d’audiences foraines mais aussi auprès des maires des deux communes pour faciliter la délivrance d’actes civils en souffrance dans leurs services.
En tout cas, les acteurs sont disposés à travailler pour juguler le mal. A noter que les dépôts des dossiers de candidatures pour le CFEE sont attendus en fin janvier et le BFEM durant le courant du mois de février. Et si rien n’est fait une chose est sûre les nouveaux prétendants sans actes de naissance vont encore grossir le rang déjà serré des sans-papiers diplômés  et d’ailleurs c’est ce qui fera dire à l’IEF cette réflexion très pertinente " quelle est véritablement la valeur des diplômes sans  actes de naissance fiable" ? 









jeudi 3 janvier 2019

LUTTE CONTRE LA MENDICITÉ A BAKEL : LES LEADERS D’OPINIONS S’ENGAGENT.

 Le comité départemental pour la protection de l’enfance (CDPE) a organisé un atelier de deux jours (les 2 et 3 janviers 2019) à la salle des fêtes  sous la présidence de Monsieur Cheikh Thiam adjoint au préfet du Département.
Cet atelier, dont l’objectif est de mobiliser et d’engager 50 leaders d’opinions  sur la mendicité des enfants, entre dans le cadre du troisième plan d’action du dit comité.
La coordonnatrice du comité Mme Ndèye Anta Diouf Seck, chef de service du développement social et communautaire, un service qui est rattaché au Ministère de la Femme, de la Famille et du Genre nous dira à ce propos :
« cette activité de deux jours  qui regroupe les leaders d’opinion comme les conseillères et conseillers municipaux et départementaux, les Maîtres coraniques, la Jeunesse, les Femmes leaders, des enfants talibés, les communicateurs traditionnels, les services étatiques, bref, tous les acteurs qui peuvent contribuer à l’abandon totale de cette mendicité des enfants, s’inscrit dans le cadre du troisième plan d’action du comité départemental pour la protection de l’enfance (CDPE) et est financé par l’UNICEF qui est le partenaire stratégique des CDPE.
Elle précisera en substance  que la politique de l’Etat en matière de la protection des enfants prend en compte cet aspect de la mendicité des enfants. Pour la petite histoire elle dira que son ministère avait déjà commencé l’opération de retrait des enfants mendiants dans les rues des régions de Dakar, Kaolack et Saint-Louis et que maintenant c’est au tour des départements.
D’ailleurs le département de Bakel est confronté à ce fléau vu sa position géographique et est ouvert aux frontières du Mali et de la Mauritanie et reçoit par conséquent des talibés venant de ces pays et même de la Gambie. D’où une synergie d’action pour endiguer le fléau, a-t-elle martelé ».
Elle terminera en lançant un appel aux maîtres coraniques pour se constituer en association et tendre vers une modernisation de leurs Daaras à l’image des Daaras modernes qui bénéficient de l’accompagnement de l’Etat et des partenaires en terme de subventions conséquente pour la prise en charge de leurs talibés qui ne demandent qu’à étudier dans des conditions dignes et dans des endroits sécurisés propices à l’apprentissage du coran.
A noter que  le CDPE envisage dans un proche avenir à former les enseignants, les directeurs d’école et la presse locale sur les questions de protection de l’enfance notamment sur « la détection et le signalement les cas de violence et  d’abus faits aux enfants et leurs prises en charges.
A préciser aussi  que durant ces deux jours, six modules seront traités à savoir : présentations du système intégré ; comprendre ce qu’on entend par «  protection de l’enfant » : clarification des concepts ; comprendre ce qu’on entend par vulnérabilité (typologie des enfants vulnérables) ; comprendre ce qu’on entend par « maltraitance » typologie des maltraitances ; la communication sur la mendicité ; Cadre juridique : loi sur la mendicité.
Des travaux d’ateliers sont aussi prévus sur les thématiques suivantes : identifier les situations à risque des talibés et enfants dans la rue ; identifier les différentes formes de maltraitance envers les enfants ; définir les rôles et responsabilités des parents, des jeunes et des enfants ;  développer un plan d’action de prévention, de détection et de signalement des cas d’enfants victimes de mendicité.
A noter enfin que les travaux étaient dirigés par Monsieur Saliou Diop, chef du service de l'action sociale.