dimanche 20 février 2022

Education/Bakel : les parents et les élèves crient leur ras-le-bol.

La « santé » scolaire se détériore, se dégrade, au Sénégal, au fil des générations, d’année en année, au grand dam des populations en général, mais surtout des élèves et des parents d’élèves démunis qui ne comptent que sur les établissements d’enseignement public.

 Le mal s’approfondit.

Pour cette année scolaire 2021/2022, en plus d’être électorale (élections municipales et départementales du 23 janvier 2022), elle a été justement précédée par deux semaines de campagne électorale mobilisant surtout des enseignants, puis les Législatives prévues en juillet 2022 ; elle a été aussi sportive avec la Coupe d’Afrique des Nations de Football (CAN) heureusement remportée par le Sénégal.

La COVID-19, depuis bientôt trois ans, traumatise les populations et freine le développement dans tous les domaines.

La crise scolaire qui perdure et gangrène notre système éducatif, à force de rencontres autour de tables rondes, carrées, rectangulaires ou triangulaires, enlise notre école qui se meurt à « grands » feux.

Le niveau de nos enfants est tellement bas que personne (élèves, parents d’élèves, enseignants et Etat) n’en doute plus.

Chaque jour, des dizaines de Syndicats d’enseignants (plus de quarante), regroupés dans des G7, des G20, G…, se mobilisent pour enfoncer notre « école » dans la boue, au nom de revendications (légitimes ???).

Partout dans le pays, à commencer par la capitale Dakar où l’on trouve les responsables de tout genre, les élèves couverts par leur Gouvernement Scolaire et leurs parents des Associations de Parents d’élèves sortent désormais ensemble pour crier leur ras-le-bol.

A Bakel, ce lundi 14 février 2022 coïncidant avec la Saint-Valentin, les parents d’élèves, en masse, sont sortis, avec à leur tête le Président de l’Union Départementale de l’Association des Parents d’Elèves (UDAPE) monsieur Moussa Coulibaly pour accompagner les enfants déposer un Mémorandum auprès du Préfet du Département monsieur Abdou Khadre Diack Ndiaye.

L’itinéraire suivi va de la Place de l’Indépendance, en passant par la Mairie, la Grande Mosquée, le Pont de Yaguiné, son Rond-point, devant la SONATEL, la CBEAO, le Marché, la Poste finances pour se retrouver devant la Préfecture.

Aux cris de : « NOUS VOULONS ETUDIER !» les élèves ont battu le macadam, surveillés par les parents, sous l’œil vigilent des hommes du Commandant de la Brigade de Gendarmerie Oumar Coly dans trois véhicules (un devant les marcheurs et les deux autres derrière eux).

C’est à 10 H 25 minutes que le Préfet du Département est descendu recevoir les responsables (le Président du Gouvernement Scolaire du Lycée Waoundé Ndiaye Youssouf Kanouté, le Président de l’UDAPE Moussa Coulibaly, Abdourahmane Ndiaye, Délégué de quartier ancien Directeur d’école, Moussa Keita Président d’un CGE, Hamidou Diaré Koité, Président de l’APE de la Commune de Bakel, Samba Touré Crieur Public et des dames engagées pour la défense de l’intérêt des enfants de Bakel comme Diary Gassama, Yougoudou Ndiaye, Niouma Sakiliba, Fanta Fall…)

Premier à prendre la parole, le doyen Abdourahmane Ndiaye a expliqué au Préfet l’objet de la marche en saluant l’encadrement de la Gendarmerie avant que Youssouf Kanouté ne présente les doléances des élèves. Il finira par lancer un cri de cœur : « NOUS VOULONS ETUDIER ! »

Dans sa réponse aux marcheurs, monsieur Abdou Khadre Diack Ndiaye, Préfet du Département s’est réjoui que la marche se soit déroulée sans aucun incident. <<-Je vous ai entendus. Et je rendrai compte de vos doléances à qui de droit>>.

A 10 h 40 minutes, la foule s’est dispersée, laissant la Place de l’Indépendance totalement vide.

Vivement que les élèves et les parents d’élèves de Bakel et du Sénégal soient entendus par les Autorités pour permettre à notre école, à l’école Sénégalaise de reprendre sa marche vers les sommets.

Idrissa Diarra, bakelinfo.com





 

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