lundi 3 juillet 2017

Atelier de partage de l'outil PRS: un cas de VBG (violence basée sur le genre) signalée à Tambacounda

Asmaou Diallo, victime de mariage forcée
Les violences basées sur le Genre (VBG) comme les grossesses précoces, les mariages précoces et  forcés, les mutilations génitales féminines, l’abandon scolaire au profit du pâturage, la mendicité des enfants, les violences sexuelles et sexistes surtout chez les jeunes filles et garçons réfugiés, ces violences qui freinent le cursus scolaires et éducatifs des enfants sont encore monnaies courantes dans certaines de nos localités du Sénégal des profondeurs. Au moment où nous étions en atelier pour partager le programme PRS de ActionAid (Respect du Droit à l'éducation) le cas                                                                                               pathétique d'une jeune fille du nom de  
ici en compagnie de la présidente départementale de la SCOFI
de Tamba
Asmaou Diallo, élève au collège Abattoirs sis dans la commune de Tambacounda, âgée seulement de seize ans, a retenu l'attention.  Pour cause elle a été victime de mariage forcé avec quelqu'un que ses parents ont eux même choisis. Son cri de cœur a percé la quiétude de la formation. Elle est venue accompagnée de son oncle sur invite de la SCOFI pour dire à l'assistance d'intercéder au niveau de ses parents pour qu'on la laisse encore étudier. Ce mari que ses parents ont choisi pour elle ne la convient pas et elle veut continuer ses études un point et c'est tout. Elle terminera par marteler qu'elle est prête à tout pour ne pas être épouse à pareil moment. Pour l'heure, son seul souci c'est d'étudier.

A sa suite, la présidente de la SCOFI a expliqué les péripéties qui ont abouti à la venue de la jeune Asmaou Diallo dans la salle pour s'exprimer devant les autorités académiques, des responsables d' ActionAid, des syndicats d'enseignants, de la société civile et des parents d'élèves pour que véritablement des actions soient menées pour arrêter ces pratiques qui poussent les jeunes victimes à fuguer.
Un cas donc qui mérite toute notre attention.


l'assistance qui suivait religieusement les déclarations
de la jeune adolescente 



Atelier de formation sur le PRS à Tambacounda par ActionAid Sénégal

Papa Diallo (chemise blannche, Mamadou O. Gueye, Bira Diagne
 et Louise Diéne en premier plan 
Moments de détente après un dur labeur  de réflexion et de restitution de travaux de groupe, les participants à l'atelier ont eu droit à une pause bien méritée. C'est au bord de la piscine de l'hôtel Oasis que cette fois ci la table du banquet sera dressé question de sortir du train train quotidien. Au paravent les pauses étaient organisées dans la salle du restaurant. Les participants ont bien appréciés cette innovation qui leurs a permis de se restaurer debout en face de l'autre dans une ambiance conviviale et fraternelle. Des séances de photos marqueront ces moments uniques pour tous les acteurs ici réunis pour une même cause: Pour une école protectrice des droits des Enfants. 
                                                                                    NB: les présences remarquées et                                                                                                              remarquables des autorités éducatives des deux régions cibles: Mrs BIRA DIAGNE (IEF de Goudiry); Mamadou Oumar Gueye (SG de l'IEF de Kédougou); Modou Wade (IEF Tambacounda); Abdou Khadre Mané (représentant de l'IEF de Bakel), des partenaires d'ActionAid comme le GRDR, APROVAG, KEOH, BALA et la société civile (la COSYDEP) représentée par sa coordinatrice régionale Mme Louise Diène, la SCOFI par Mme Aissyatou Koité (présidente départementale) les syndicats d'enseignants, des institutions scolaires (CGE, APE, AME, Gouvernement scolaires) Directeurs, Enseignants....


Niakhasso en boubou, Mme assyatou Koité et Abou khadre
Mané (jean)
A noter, enfin, la présence du responsable du project  AFD monsieur Hamady Midia GANGUE.
dans la cour de l'hôtel Oasis de Tambacounda

Assyatou Koité, présidente de la SCOFI  en compagnie
de M. Ousmane Diabakhaté, directeur d'école à BKL


M. Sambakhé en conversation avec une de leurs stagiaires Américaines




l'IEF de Goudiry encadré par le responsable du projet (chemise bleu)
et de Abdou khadre Mané

M. Bira Diagne IEF de Goudiry en boubou blanc

dimanche 2 juillet 2017

Atelier de partage de l'outil PRS à Tambacounda: Visite de terrain pour tester l'outil

Marche du groupe pour rejoindre le village suite aux intempéries
de la veille qui ont rendu la piste impraticable par notre bus
Après deux jours de formation, une visite de terrain a été organisé  ce samedi premier Juillet deux mille dix-sept à neuf heures dans le village de Coumbidia. Ce village est situé à 3 km de la commune de Koussanar et au sud de celle-ci. C’est un village à majorité peulh comprenant une école avec  deux classes et deux enseignants. 

Le groupe 5 était chargé de rencontrer l’enseignant pour recueillir des informations sur le droit des enfants à l’éducation dans sa localité. les autres groupes devaient rencontrer le CGE, l' APE, le directeur d'école et les élèves. donc cinq groupes pour éprouver son outil dédié à l'Education dénommée " Pour une Ecole Protectrice des Droits à l'École" (PRS ).
l'objectif était d'appliquer de manière                 pratique l'outil pour voir sa fonctionnalité,            ses forces et ses faiblesses et au besoin y                  apporter des correctifs.
  Mais aussi   de s’enquérir de la situation dont vivent  les enfants ainsi que les enseignants dans cette école.  La     consigne   est de travailler sur le Droit N°5 qui stipule "Droit à un environnement sûr, protecteur et   non -violent "
  ü  Données Générale sur l'école
L’école est contiguë à la concession du chef de village avec une absence totale de clôture. Il n’ y a que deux blocs de toilettes sans séparations. Un bloc réservé à l’équipe pédagogique et un autre bloc mixte. Les toitures des salles de classes sont défectueuses et laissent passer l’eau ce qui peut endommager le matériel didactique  de l’école. Cette dernière ne dispose pas de point d’eau et les enfants sont obligés d’aller  puiser chez les voisins ou au puits du village.
         Données détaillées
La rencontre a permis de recueillir les données suivantes : 
Aucun acte de violence lié au genre n’a été recensé.
Existence d’un gouvernement scolaire
Absence de sécurité sur le trajet maison-école
L’école n’a pas de dispositif  propre pour gérer les cas d’abus, de violences ou de sévices mais des partenaires comme ActionAid Sénégal et le projet mon choix, font souvent des séances de sensibilisation sur le respect des droits  des enfants  à l’école (Violences liées au genre). Par contre, des violences physiques sont notées surtout envers les élèves dont les auteurs sont les enseignants. Dans le même temps, les enseignants sont  aussi victimes de violences sous forme  d’intimidation, d’Humiliations publiques dont les auteurs sont les populations.

Il faut signaler enfin que le plus gros des  actes de violences se passent sur le chemin de l’école. 
                                                                                           L'analyse des points de discussions montre des les faits suivants:

accueille de la délégation par les populations de Sinthiou
koumbidia dans la commune de Koussanar
A première vue l’enseignante méconnaît certaines dispositions du PRS
Des cas d’abandon sont signalés par l’enseignante et qui sont dus aux surcharges des travaux domestiques. mais ce qui anormal c'est que aucune action concrète n'est initiée pour faire revenir ces élèves dans le système si l'on considère qu'un minimum de 10 ans est requis pour la durée de la scolarité par notre législation scolaire.
Après les échanges l’enseignante a bien apprécié cette visite qui est venue à son heure car elle ignorait certains droits liés aux enfants. Elle promet à l’équipe d’œuvrer désormais à faire respecter certains droits dans son école.

Pour clore, le droit à un environnement sûr, protecteur et non-violent n’est pas  respecté à l’école de sinthiou coumbidia.
Recommandations
En ce qui concerne les recommandations,  il est demandé à l’enseignante  de se  rapprocher de la SCOFI communale  pour mettre  en place des stratégies de sensibilisations, d’œuvrer à  la création d’ une CAVE (Cellule d’Alerte, de Veille et d’Ecoute), d’ utiliser les ressources du milieu pour clôturer l’école,  de séparer les toilettes entre les garçons et les filles, de Réparer les toitures des salles de classes et de délimiter une aire de jeux. NB : elle est adjointe mais son concours est sollicité pour la réalisation de ces quelques recommandations qui ne coûtent pas grand-chose, si non de la                                                                                               volonté et de l’imagination.
                                                                                          Cet exercice a permis à l’équipe de découvrir les réalités du milieu et de  s’enrichir des autres en  concrétisant  une phase théorique par une visite de terrain bénéfique à tout point de vue. Nous osons espérer que notre action aura servi à quelques choses au grand bonheur des enfants qui ne demandent qu’à étudier dans un endroit sûr, sain  et sécurisé propice à l’acquisition des savoirs.  


entretien de l'équipe 1 avec des membres du CGE de l'école



bloc de toilettes

un des membres de l'équipe cadre s'exerçant au dur labeur
du paysan

l'état des salles de classes en période hivernale
l'eau est partout et le matériel didactique est en danger du fait
de la défectuosité des toitures du bâtiment

entretien avec l'enseignante de l'école Mme cissé par l'équipe 5

la grande marche qui symbolise la détermination
des acteurs à aller collecter des informations sur le terrain

moment de départ du village par les enquêteurs  d'actionaid

Tambacounda: Atelier de partage de l'outil PRS pour la Promotion des Droits à l'Ecole par actionaid

 Dans le cadre de son programme pays et dans la dynamique du développement de sa nouvelle stratégie pays pour les prochaines années, ActionAid International Sénégal entend s'engager résolument dans la thématique de l'Education qui demeure au cœur des priorités de gouvernance au niveau national. Pour ce faire, ActionAid a entamé la mise en œuvre de son outil dédié à l'Education dénommée Pour une Ecole Protectrice des Droits à l'École (PRS). La première formation des formateurs en vue de la mise en œuvre de l'outil a été déroulée en 2016 permettant aux acteurs clés de l'éducation d'être informés et formés à l'utilisation de l'outil. Le présent atelier fait donc suite à la formation des formateurs et s’adresse aux acteurs locaux en vue d'engager l'opérationnalisation de l'outil dans les zones d'intervention d'ActionAid au Sénégal. Cette étape est essentielle pour s'assurer d'une compréhension harmonisée de l'outil et pour s’assurer de  l'engagement ferme de toutes les parties prenantes. l'atelier de partage de l'outil est prévu pour durer 5 jours (du 29 juin au 3 juillet 2017) à l’hôtel Oasis et regroupe les acteurs (Inspecteurs de l'Education, Directeurs d'Ecole, Enseignants, Syndicats d'enseignants, CGE, APE, AME, Partenaires) des régions de kédougou et de Tambacouda.

Objectif général
-          Améliorer la compréhension des  acteurs locaux de l'éducation à l'utilisation de l'outil PRS pour faciliter l’identification des faiblesses qui permettra aux communautés de faire le plaidoyer nécessaire afin d’améliorer la situation de l’éducation dans les zones d’intervention d’ActionAid à l’est du Sénégal.

Objectifs spécifiques
-          donner aux participants une idée générale du cadre légal et politique relatif à l’éducation au Sénégal
-          familiariser les partenaires et staff au cadre pour la promotion  des droits à l’école
-          explorer les moyens de donner aux communautés les meilleurs moyens d’aider le gouvernement à corriger les faiblesses du système éducatif a tous les niveaux .

Pour mener à bien le travail, une méthodologie  a été utilisée :
  La formation des acteurs  sur les politiques éducatives au Sénégal
   Le partage de l’outil PRS
        Des travaux de groupes sur différentes thématiques de la charte sur la promotion des droits à l'école. 
    Les autres journées seront consacrées aux visites de terrains et de la préparation des plans d'actions pour chaque zone d'intervention.
des remerciements à l'équipe d'ActionAid composée du responsable du programme et du partenariat Monsieur Zakaria Sambakhé, de la responsable du suivi- évaluation Mme Nathalie Soumahoro, de la responsable des Droits des Femmes Mme Naa Diallo et du responsable du parrainage zone EST M. Djiby Sow qui n'ont ménagé aucun effort pour un bon déroulement de l'atelier.











lundi 29 mai 2017

Journée de récompenses aux Admis du Concours Excellence du Conseil Départemental de Bakel

Ils étaient cinquante-sept lauréats  (20 filles et 37 garçons) retenus à l’issue du concours général  départemental  pour recevoir des prix lors de la cérémonie organisée par le Conseil Départemental, ce mardi 23 mai 2017 au CFP1 de Bakel.
Les niveaux ciblés étaient les Terminales S et L et les Premières S et L pour cette première édition dans les cinq lycées du département. Le lycée de Kidira s’est distingué du lot dans les matières scientifiques  en remportant la première place en mathématique  et en sciences physiques du concours des terminales S par l’élève Woury Camara(fille) et  pour les niveaux premières S par Daouda Ly en mathématique, Mamadou Ndaw en sciences physiques et Malado Konaté(fille) en SVT devant les autres lycées en compétition : lycée de Diawara, de Waoundé Ndiaye de Bakel, de Golmy et de Ballou.
 Aux côtés des matières scientifiques, les matières en langues  n’étaient pas en reste. Philosophie (pour les classes de terminales L); Français, histo-géo, Anglais, Espagnol, Portugais, Arabe pour les premières et les terminales L. Dans chaque discipline, les trois premiers ont reçu des récompenses. Ceux qui se sont excellés dans les matières scientifiques, en sus des livres (œuvres au programme)  et des sacs à dos, ont reçu chacun une tablette d’une valeur de cinquante mille francs.
La cérémonie, présidée par Monsieur Mansour Diallo sous-préfet de Moudery qui représentait le Préfet du département empêché, a enregistré la présence des sommités du département : les honorables députés Ibrahima Baba Sall (Maire de Bakel) et de Samba Koita ; le rpésident du conseil départemental Monsieur Demba KA, les Maires des communes de Moudery, de Ballou,  de Gabou, de Kidira, de Bélé et de  Toumboura. A noter aussi la présence des proviseurs des lycées,  des chefs de services départementaux , du commandant de la place d’armes de Bakel, du commandant de la compagnie de gendarmerie de Bakel, des conseillers départementaux et municipaux, des principaux de collèges, des directeurs d’écoles, du président de l’union des associations de parents d’élèves du département, des délégués de quartiers, des élèves  ainsi que des partenaires au développement comme le GRDR et L’ARD.
Revenant sur les temps forts qui ont marqué cette cérémonie, le président du conseil a présenté ses excuses solennelles au directeur du Groupe scolaire Cheikh Anta Diop pour la non-participation de ses élèves aux concours général. Il précisera que ce n’était pas une volonté affichée mais juste un problème de coordination et de suivi du courrier. Il a aussi déploré l’absence remarquée des autorités déconcentrées de l’éducation. Il terminera par remercier  les autorités et les populations pour leur présence et féliciter chaleureusement les récipiendaires de la présente édition avant de leur donner rendez à l’année prochaine pour d’autres éditions qui seront étendues cette fois aux classes du moyen secondaires (4ème et 5ème) si Dieu le veut, a-t-il ajouté en substance. (A noter que le secrétaire général de l’IEF de Bakel  Mamadou Mballo était présent).
Pour sa part le représentant du préfet donnera les raisons de l’absence du préfet empêché  à cette importante cérémonie mais aussi, de son adjoint également empêché car en tournée économique avec  le gouverneur de la région de Tambacounda. Après ces précisions, il dira toute sa satisfaction à venir présider une cérémonie où il s’agissait de célébrer l’excellence. Pour appuyer ses propos, il citera un verset du coran « ikhra  bismi rabika » où l’ange Gabriel ordonna à Mahomet (PSL) d’apprendre. Mais en apprenant il faut cultiver l’excellence et c’est ça que vous avez fait ». il a longuement félicité les lauréates et lauréats pour leurs brillantes performances mais aussi le conseil départemental pour avoir très tôt compris la vision du chef de l’Etat son excellence le Président de la République. Il précisera que le plan Sénégal émergent comporte un pilier important qui s’appelle « capital humain ». Et c’est avec un capital humain de qualité que nous irons inéluctablement  vers l’émergence d’ici 2025 a-t-il martelé. Revenant sur les lauréates et lauréats, le préfet donnera  aux jeunes générations des conseils déclinés par un grand talibé mouride du nom de Cheikh Ibra Fall qui fut disciple du vénéré marabout Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (que Dieu agrée leurs dévotions). Il dit que pour être un bon disciple, un bon apprenti, un bon écolier il faut avoir ces cinq qualités à savoir : la docilité d’un cheval (un élève doit être docile comme un cheval) ; l’endurance d’un âne( l’âne ne se plaint jamais malgré la lourdeur du fardeau) ; la fidélité d’un chien à son maître, à son professeur ; la persévérance d’un chacal qui  ne renonce jamais à sa proie(devant une épreuve, si difficile soit-elle, l’élève ne doit jamais renoncer car la réussite est au bout de l’effort) ; et enfin avoir la ruse (intelligence) d’un renard (cultiver le culte de l’ intelligence). Voici donc  énuméré les cinq qualités que Cheikh Ibra Fall avaient confiées aux jeunes générations, aux disciples, aux écoliers, aux apprentis Sénégalais pour réussir dans la vie. Il terminera par déclarer ouverte la cérémonie de distribution des prix.