dimanche 2 juillet 2017

Atelier de partage de l'outil PRS à Tambacounda: Visite de terrain pour tester l'outil

Marche du groupe pour rejoindre le village suite aux intempéries
de la veille qui ont rendu la piste impraticable par notre bus
Après deux jours de formation, une visite de terrain a été organisé  ce samedi premier Juillet deux mille dix-sept à neuf heures dans le village de Coumbidia. Ce village est situé à 3 km de la commune de Koussanar et au sud de celle-ci. C’est un village à majorité peulh comprenant une école avec  deux classes et deux enseignants. 

Le groupe 5 était chargé de rencontrer l’enseignant pour recueillir des informations sur le droit des enfants à l’éducation dans sa localité. les autres groupes devaient rencontrer le CGE, l' APE, le directeur d'école et les élèves. donc cinq groupes pour éprouver son outil dédié à l'Education dénommée " Pour une Ecole Protectrice des Droits à l'École" (PRS ).
l'objectif était d'appliquer de manière                 pratique l'outil pour voir sa fonctionnalité,            ses forces et ses faiblesses et au besoin y                  apporter des correctifs.
  Mais aussi   de s’enquérir de la situation dont vivent  les enfants ainsi que les enseignants dans cette école.  La     consigne   est de travailler sur le Droit N°5 qui stipule "Droit à un environnement sûr, protecteur et   non -violent "
  ü  Données Générale sur l'école
L’école est contiguë à la concession du chef de village avec une absence totale de clôture. Il n’ y a que deux blocs de toilettes sans séparations. Un bloc réservé à l’équipe pédagogique et un autre bloc mixte. Les toitures des salles de classes sont défectueuses et laissent passer l’eau ce qui peut endommager le matériel didactique  de l’école. Cette dernière ne dispose pas de point d’eau et les enfants sont obligés d’aller  puiser chez les voisins ou au puits du village.
         Données détaillées
La rencontre a permis de recueillir les données suivantes : 
Aucun acte de violence lié au genre n’a été recensé.
Existence d’un gouvernement scolaire
Absence de sécurité sur le trajet maison-école
L’école n’a pas de dispositif  propre pour gérer les cas d’abus, de violences ou de sévices mais des partenaires comme ActionAid Sénégal et le projet mon choix, font souvent des séances de sensibilisation sur le respect des droits  des enfants  à l’école (Violences liées au genre). Par contre, des violences physiques sont notées surtout envers les élèves dont les auteurs sont les enseignants. Dans le même temps, les enseignants sont  aussi victimes de violences sous forme  d’intimidation, d’Humiliations publiques dont les auteurs sont les populations.

Il faut signaler enfin que le plus gros des  actes de violences se passent sur le chemin de l’école. 
                                                                                           L'analyse des points de discussions montre des les faits suivants:

accueille de la délégation par les populations de Sinthiou
koumbidia dans la commune de Koussanar
A première vue l’enseignante méconnaît certaines dispositions du PRS
Des cas d’abandon sont signalés par l’enseignante et qui sont dus aux surcharges des travaux domestiques. mais ce qui anormal c'est que aucune action concrète n'est initiée pour faire revenir ces élèves dans le système si l'on considère qu'un minimum de 10 ans est requis pour la durée de la scolarité par notre législation scolaire.
Après les échanges l’enseignante a bien apprécié cette visite qui est venue à son heure car elle ignorait certains droits liés aux enfants. Elle promet à l’équipe d’œuvrer désormais à faire respecter certains droits dans son école.

Pour clore, le droit à un environnement sûr, protecteur et non-violent n’est pas  respecté à l’école de sinthiou coumbidia.
Recommandations
En ce qui concerne les recommandations,  il est demandé à l’enseignante  de se  rapprocher de la SCOFI communale  pour mettre  en place des stratégies de sensibilisations, d’œuvrer à  la création d’ une CAVE (Cellule d’Alerte, de Veille et d’Ecoute), d’ utiliser les ressources du milieu pour clôturer l’école,  de séparer les toilettes entre les garçons et les filles, de Réparer les toitures des salles de classes et de délimiter une aire de jeux. NB : elle est adjointe mais son concours est sollicité pour la réalisation de ces quelques recommandations qui ne coûtent pas grand-chose, si non de la                                                                                               volonté et de l’imagination.
                                                                                          Cet exercice a permis à l’équipe de découvrir les réalités du milieu et de  s’enrichir des autres en  concrétisant  une phase théorique par une visite de terrain bénéfique à tout point de vue. Nous osons espérer que notre action aura servi à quelques choses au grand bonheur des enfants qui ne demandent qu’à étudier dans un endroit sûr, sain  et sécurisé propice à l’acquisition des savoirs.  


entretien de l'équipe 1 avec des membres du CGE de l'école



bloc de toilettes

un des membres de l'équipe cadre s'exerçant au dur labeur
du paysan

l'état des salles de classes en période hivernale
l'eau est partout et le matériel didactique est en danger du fait
de la défectuosité des toitures du bâtiment

entretien avec l'enseignante de l'école Mme cissé par l'équipe 5

la grande marche qui symbolise la détermination
des acteurs à aller collecter des informations sur le terrain

moment de départ du village par les enquêteurs  d'actionaid

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