Le DAAKA de Samba yidé a pris fin ce dimanche 3 février 2019 à 09h30
mn. La cérémonie de clôture, présidée par le préfet du département Monsieur
Mamadou Mbaye, accompagné d’une forte délégation comprenant le président du
conseil départemental et des chefs de services départementaux, a enregistré une participation record.
Cette ferveur religieuse
qui avait débuté depuis le 31 janvier 2019 est à sa 44ème édition. Mais elle a été organisée au Sénégal
à partir de 1989 suite aux événements malheureux qui avaient poussé les négro-Africains nés et
vivants en Mauritanie, depuis toujours, à se réfugier au Sénégal pour fuir les
exactions dont elles faisaient l’objet. Le DAAKA a donc pris naissance en 1975 dans la localité de
Sounatou un village Mauritanien frontalier qui se situe juste en face de
Tuabou qui est un village Sénégalais situé sur la rive gauche. Grâce à Thierno
Ahmad Tidiane BA, le DAAKA s’est délocalisé au Sénégal précisément à Samba Yidé
plus connu des fidèles Tidiane sous le nom de sounatou Samba Yidé.
En retrait le fidèle
accomplit 12 000 salatoul fatikha par jour. Ça a été la recommandation du
marabout Thierno Mamadou Seydou de Madina Gounass. Et la lecture de Cheyfiou et
Isbul Bakhry est imposée aux fidèles qui les maitrisent. C’est une
manière d’inviter l’âme du vivant à se souvenir du retrait spirituel qui est
une ligne de conduite dans la vie d’un aspirant au soufisme. La dimension de la
spiritualité concerne les choses de l’esprit. Elle envisage que pour le monde matériel et sensible, il doit
être compris et régis à partir du monde spirituel ou métaphysique. Donc toute
religion authentique instaure la préexcellence de l’esprit sur la matière.
L’islam n’est pas une idéologie mais un souffle spirituel. La réalité ne
saurait se réduire à des apparences. Car dans le coran (57 :3) Dieu se
présente à la fois comme l’Extérieur (Al-zahir) et l’Intérieur (Al-Batîn). Au
sortir, le fidèle doit comprendre et accepter le coran comme compagnon
universel et la sounna du prophète comme constitution dictée à l’âme.
Durant ces cinq jours, des
Mauritaniens, des Maliens, des Sénégalais et une forte délégation de la
diaspora, dans une ferveur religieuse loin des brouhahas de la vie quotidienne,
se retrouvent pour se recueillir, vénérer Dieu unique, demander son pardon et prier sur le prophète Muhamed (PSL).
Devant l’ampleur de cette
mobilisation, le préfet a promis plus d’aide de l’Etat à la prochaine
organisation et demandera à l’occasion aux collectivités de mieux participer car, en vérité, le DAAKA
appris une dimension internationale. Il terminera en demandant au marabout de
prier pour le Sénégal pour des élections transparentes et apaisées et demandera
aux éleveurs de participer à la préservation de la nature pour le bien de leurs
troupeaux mais aussi éviter d’être responsables des nombreux feux de brousses
qui détruisent la flore et la faune.