L’adjoint au préfet
du département de Bakel, M. Jean Paul
Sylvain Diatta, a présidé ce jeudi 17 mars 2022 à 09 heures dans la salle de
réunion de la Préfecture, l’atelier d’échanges et de finalisation des dossiers
de projets et de planifications des programmes d’appui au développement local
et à l’autonomisation des femmes à Bakel.
C'est un projet exécuté par la Société de Gestion de l'Energie de Manantalli (SOGEM). Il s'agissait effectivement de tabler sur la douzaine de projets qui concernent le département de Bakel.
L’objectif de
l’atelier vise spécifiquement à :
-
encourager des échanges et engager les
réflexions pour :
o
Dresser la liste des projets dont les dossiers
techniques sont complets ;
o
Identifier les mécanismes de finalisation des
projets incomplets ;
-
actualiser les Feuilles de route réalistes
pour la mise en œuvre de chaque
programme, et établir un calendrier de suivi des activités.
Ce projet dénommé
Manantally 2 vise à transporter
de l’énergie électrique à partir d’une ligne qui part de Ambidédji au Mali jusqu’à Tambacounda en
passant par Bakel et Goudiry. Au Sénégal, le projet traverse le département de
Bakel sur trois communes, le département
de Goudiry sur six communes et le
département de Tambacounda sur deux communes (Sinthiou Malème et Tambacounda).
Dans la mise en œuvre
de cette ligne, il y’a eu des personnes impactées : soit ce sont des zones
de cultures, soit c’est l’habitat, soit des zones forestières et parfois des
établissements scolaires. Le premier travail consistait à identifier les
personnes et les structures impactées ; et chacun d’eux a été indemnisé
sur la base des critères définis entre l’Etat du Sénégal, la Banque Mondiale et
le projet. La deuxième action consistait à indemniser les impactés qui sont
restés encore longtemps sans exploiter leurs champs à hauteur de 400 000F
pour compensation du fait du démarrage tardif des travaux. Il y’a un autre
appui du projet intitulé fonds d’appui au développement local de 600 000 000
F et un fonds d’appui à l’autonomisation des femmes de 400 000 000 f.
Pour ces fonds, il est demandé à tous les villages ou quartiers impactés par
ces travaux d’identifier des projets prioritaires communautaires et des projets
d’appui à l’autonomisation des femmes. D’ailleurs certaines femmes ont proposé
un magasin céréalier, d’autres un périmètre maraicher, tandis que d’autres
penchent pour la réalisation d’une unité d’embouche ou vendre des légumes. Au
total, dans l’ensemble des trois communes, 12 projets sont retenus :
Développement local et autonomisation des femmes. Il faut préciser que les
montants alloués seront répartis entre les trois départements et que chaque
projet tourne aux environs de 20 000 000 f.
Ces 2 programmes visent à amplifier les
impacts positifs pour les communautés des localités traversées par la ligne HT
225 kV Kayes-Tambacounda. Le contenu,
les modalités et les critères de mise en œuvre sont sous la responsabilité de
la SOGEM.
Pour le programme d’appui au
développement local, il s’agira, avec l’implication des CN OMVS, des
autorités administratives locales (Gouverneur, Préfets, Maires, etc.), de l’ARD
de Tambacounda, des Conseils départementaux / du Conseil Régional de Kayes, du
Conseil de Cercle de Kayes et des CLC, d’identifier, de prioriser et budgétiser
des « projets impactants » à forte portée sociale et
respectueux de l’environnement. Ces projets retenus doivent être en adéquation avec le programme de
développement local (PDL) de la région de Tambacounda/de Kayes.
Pour le programme d’appui à
l’autonomisation des femmes, la société civile, notamment les Groupements
de Promotion Féminine (GPF), sera mise à contribution. Les « projets
communautaires » impliquant un plus grand nombre de femmes,
polarisant plusieurs villages et portés par des GPF « formels »
seront privilégiés.
Pour
rappel, le délai de mise en œuvre des projets, retenus à l’issue de l’atelier,
est de 5-6 mois. Ainsi, il serait recommandable que tous acteurs impliqués
mettent les efforts nécessaires pour assurer la bonne mise en œuvre et une
l’exécution efficace des différents projets qui seront validés. C’est dans cette optique, que la SOGEM a organisé cet atelier d’échanges, de partage
d’information et de planification avec les membres des CLC.
Le préfet, après avoir magnifié le travail remarquable abattu par les
membres de l’atelier, demandera aux uns et aux autres de s’atteler au travail
très rapidement pour finaliser les dossiers de projets et procéder aux appels d’offres pour leurs réalisations dans
les délais impartis.
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