dimanche 30 mai 2021

Le Gouvernement scolaire du CFP2 de Bakel initie des compétions inter-filières pour booster les taux de réussite aux différents examens professionnels.



Le gouvernement scolaire du Centre de Formation Professionnel (CFP2) de Bakel, à travers son « ministère en charge de l’éducation », a initié et organisé la 1ère édition de compétitions spéciales sous formes de génies en herbe, en partenariat avec l’équipe pédagogique de l’école, ce vendredi 28 mai 2021 au centre à partir de 09 heures.

 Cette activité dont l’objectif reste le relèvement des niveaux, a vu la participation de 4 filières des 3èmes années. Elle a été possible grâce à l’encadrement des coordonnateurs des cellules pédagogiques interdisciplinaires managés par le duo M. DIOUF et M. NIANG ; C’est une activité qui entre dans le cadre du prolongement des enseignements apprentissages.

L’activité en elle-même revêt sur le plan pédagogique une importance particulière car elle renforce les capacités des élèves en leur permettant de réviser les cours avant les examens de fin d’année ; mais aussi de permettre aux formateurs de faire un contrôle continu des enseignements-apprentissages et de s’auto-évaluer. D’ailleurs c’est ce qui explique leurs présences obligatoires à ces joutes.

  Les candidats au CAP industrie compétissaient dans un 1er temps sur leur capacité à produire des réponses justes aux questions posées dans un laps de temps sur les cours des matières transversales comme (français, législation, maths, APTE, HSSE, actualité), et dans un temps second contrôler leurs compétences sur les matières techniques.

Au finish, la compétition sera remportée par la classe de CAP 3 bâtiment devant tous les élèves de l'établissement et des parents conviés, sous la supervision du chef des travaux M. Diop et du SG M. Diarra. Les filières qui étaient en compétitions sont : le CAP3 Métallique ; le CAP3 FROID/CLIM ; le CAP3 Electricité et le CAP3 Bâtiment. Les élèves de CAP1 et CAP2 assuraient l’animation.

Interrogé, le directeur de l’établissement, M. Mamadou Lamine Badji, nous confiera ces quelques mots : « je suis content et très satisfait du travail réalisé par mon équipe ; très content aussi du gouvernement scolaire de l’école qui a opéré un vrai changement de paradigme en initiant ces compétitions portées par le ME de l’école. Ils ont traduit en actes une vision chère à l’école qui est  de permettre aux sortants d’avoir non seulement le savoir et le savoir-faire, mais aussi le savoir-être. Ce sont ces compétences que l’administration a voulu revisiter sous un angle de compétition. Avec ce changement de paradigme, ces élèves sont en train de nous aider à les faire réussir. Je salue en fin l’engagement, la détermination et le professionnalisme de mon équipe pédagogique qui travaille à faire réussir l’ensemble des élèves », dira t-il.

Cette belle qualité d'esprit  du gouvernement scolaire du CFP2, qui consiste à proposer et à entreprendre des actions prenant en compte des préoccupations didactiques et pédagogiques, est à saluer et à pérenniser. Un bel exemple à suivre.

 







 

vendredi 28 mai 2021

VISITE DE LA COORDONNATRICE NATIONALE DU PROGRAMME DE PROMOTION DES JEUNES A BAKEL



La directrice du Programme de Promotion des jeunes (PPJ) Mme Coura Diallo Diouf était à Bakel du 25 au 26 mai 2021 dans le cadre de sa tournée dans les 6 Centres Conseils Adolescents (CCA) des régions d'intervention du 8ème  programme UNFPA.

L'étape de Bakel aura permis à la coordonnatrice de voir de visu le centre avec ses points forts et faiblesses, mais aussi de participer à des rencontres de partages et d'échanges selon le format parents- Ado/jeunes sur l'éducation sexuelle complète et le dividende démographique.

M. Lamine Diagne, coordonnateur du CCA de Bakel, après avoir magnifié la présence de la coordonnatrice et salué les participants fera un point sur les activités du centre pour l'année 2021. Nous pouvons simplement retenir que les choses recommencent à bouger avec l'accalmie constatée sur les cas de COVID 19 d'ici et d'ailleurs.

Il saisira l'opportunité pour dire ses succès avec l'installation de clubs de jeunes dans presque tous les quartiers; le dynamisme des volontaires et des pairs éducateurs du centre qui sont restés au centre malgré qu’ ils ne sont pas rémunérés encore moins bénéficiés de contrats à durée déterminé ou autre; les slogans cultes comme " Ne touche pas à ma sœur" "Ma virginité mon cadeau de mariage" qui sont entrain de pousser au changement de comportement. Mais aussi des difficultés du centre comme l'impossibilité pour lui d'étendre les activités dans les 12 communes vu la taille du département et les moyens réduits. Aujourd'hui les activités du centre sont étendues que dans 6 communes du département.

Ce sera au tour des participants de prendre la parole et de féliciter le coordonnateur Lamine Diagne pour tout ce qu'il est en train de faire pour éveiller les consciences et faire adopter des changements comportementaux aux jeunes allant dans le sens de se préserver et de ne jamais franchir la ligne "rouge" qui peut mener à des situations de rejets ou de regrets.

Des témoignages, on peut retenir  ceci : " Lamine est un leader entraineur. Il joue son rôle en créant les conditions favorables au développement de l'autonomie de ses hommes et femmes qui gravitent autour du centre. Un homme  disponible qui répond aux sollicitations tout en leur laissant beaucoup de latitudes pour prendre des initiatives; il a la passion, donnant aux autres l'envie de s'engager avec enthousiasme; l'intelligence pour dénouer la complexité des tâches; le désir d'influencer les jeunes filles dans le bon chemin; la compréhension de l'environnement; la capacité à proposer de nouvelles idées allant toujours dans le sens de massifier les fréquentations au niveau du centre". Voilà  en résumé les idées développées par les intervenants.  Autant d'atouts qui militent en sa faveur pour des jours meilleurs.

D'autres feront des plaidoyers allant dans le sens du recrutement  des bénévoles; la construction d'un centre digne de ce nom; de nouer des partenariats entre le centre et les structures scolaires du département; l'augmentation des moyens d'action du centre pour toucher les communes distant de plus de 200 km etc.

En prenant la parole, Mme Diouf, la coordonnatrice du PPJ, après avoir salué et remercié tous les participants  à savoir le coordonnateur du CCA, du CDEPS M. Mbokh, du président du Conseil Départemental de la Jeunesse de Bakel M. Abdourahmane BA, les marraines présentes, les membres du club des jeunes filles, les parents, les bajeene Gokh.. la ministre de la jeunesse Mme Néné Fatoumata Tall, campera l’objet de sa visite qui entre dans le cadre du suivi des activités des CCA tous les trimestres. C’est une visite de travail, d’échanges avec tous les partenaires institutionnels comme OCB pour voir les avancées et les difficultés et ensemble essayer de trouver des solutions locales ou,  si nécessaire, l’intervention du PPJ.

En revenant sur les points soulevés elle commencera par féliciter le coordonnateur du centre pour le beau travail qu’il est en train d’abattre. Elle a aussi magnifiée la  bonne cohésion sociale autour du centre avec la généralisation des clubs de jeunes filles dans les quartiers. Et ces clubs portent aujourd’hui le combat contre les grossesses précoces, les mariages d’enfants, les mariages forcés,  les mutilations génitales  qui sont des fléaux sociaux ancrés dans nos cultures et nos pratiques. La coordonnatrice réitérera ses félicitations à l’endroit du coordonnateur du CCA pour les témoignages de satisfécit qu’elle a entendu venant des intervenants et qui témoignent du dynamisme de M. Diagne. Elle poursuivra son discours en affirmant que  le centre est sur le bon chemin car  les clubs fonctionnent correctement et les pairs éducateurs font du bon boulot.  Et ces deux entités sont indispensables pour la vitalité du centre. Elle dit que les clubs de jeunes seront les relais pour mener le combat vers l’éradication des mutilations génitales, les mariages et grossesses précoces, les mariages d’enfants… Parce qu’on leur a inculqué le respect des droits humains dès le bas âge. Ne serait-ce que pour ça, la mission est noble, dira-t-elle en substance.

En abordant le plaidoyer porté par le président du CCJ à l’endroit des volontaires du centre qui ne sont ni embauchés ni rémunérés et qui totalisent de nombreuses années dans le centre, la coordonnatrice s’est dit très sensible à leurs situations. Elle rassurera l’auditoire en leur livrant une information de taille qui fera sourire certain. En effet le Ministère de la jeunesse, dans le cadre du plan d’urgence pour l’emploi et l’employabilité des jeunes initié par le président de la République, son excellence M. Macky Sall, a commencé à recruter des volontaires (1000 postes sont prévus) ; des animateurs socio-éducatifs pour aller dans les maisons de la jeunesse et de la citoyenneté ; Bakel n’a pas encore de maison de la jeunesse et de la citoyenneté mais il figure sur la liste. Elle s’engage à porter le plaidoyer et exhorte les relais pairs éducateurs à s’inscrire sur les plates-formes du ministère prévues à cet effet. Elle a en outre déploré le manque d’accompagnement des autres CCA qui n’ont pas encore trouvés de partenaires à l’image des centres qui bénéficient de l’accompagnement de l’UNFPA. Mais n’empêche, elle demandera aux autres d’initier des plans d’action qui pourront être pris en charge par le ministère pour permettre à tous de mieux fonctionner et de permettre aussi de toucher les zones enclavées. Pour le partenariat avec le ministère de l’éducation, la coordonnatrice dira que des démarches seront entreprises pour identifier les axes de collaboration au niveau opérationnel. Rien ne l’empêche car nous avons les mêmes cibles et nous travaillons tous sur l’éducation de nos enfants.  

Elle terminera en réitérant sa disponibilité   et sa volonté inébranlable d’œuvrer pour le rayonnement des CCA.

 
























 

dimanche 23 mai 2021

BAKEL : GRANDE MARCHE CITOYENNE CONTRE LA DÉPÉNALISATION DE L’HOMOSEXUALITÉ AU SÉNÉGAL

Ils étaient des centaines de marcheurs, toutes obédiences confondues, à battre le macadam pour dire non à la légalisation de l’homosexualité dans le pays ce dimanche 23 mai 2021 à partir de 10 heures.

La grande mobilisation a vu une participation record jamais enregistrée de mémoire de Bakelois.

Partis de la station shell le lieu de ralliement, les marcheurs, sous haute surveillance de la gendarmerie, feront le tour de la ville avec des slogans hostiles aux minorités communément appelées LGBT.

Sur leurs pancartes on pouvait lire : non à l’homosexualité ; Bakel dit non ; le Sénégal dit non…

La procession, sous fond de discours faisant souvent référence à l’islam ou aux autres religions révélées fustigent le flou qui entoure cette question de tolérance ou de légalisation vis à vis de ces minorités. Les marcheurs exigent des pouvoirs publics une réponse claire et définitive aux groupes de pression qui acculent les gouvernants sur la question de la reconnaissance des droits à ces minorités. En termes clairs, ils veulent entendre le président de la République, son excellence Monsieur Macky Sall dire clairement que le Sénégal est un pays fortement religieux et il ne sera jamais question de penser un jour arriver à l’égaliser une pratique aux antipodes de nos croyances, de nos cultures et de nos cultes. Ces marcheurs se disent prêts aux sacrifices suprêmes pour défendre leur pays, leurs croyances et leur religion qui interdit toutes formes de liens conjugaux entre un homme et un homme ou entre une femme et une femme.

La procession s’arrêtera devant la préfecture malheureusement nous sommes un dimanche et il n’y avait pas d’autorités pour les accueillir mais n’empêche, ils sont restés un long moment à distiller des versets coraniques et des discours allant dans le sens de démontrer que ces pratiques homosexuels vont contre les enseignements coraniques.

Des imams et des érudits se succéderont au micro pour haranguer les manifestants et les invitent à dire non jusqu’aux sacrifices suprême.

Ce qu’il faut surtout noter, c’est la mobilisation des jeunes et des femmes dans cette marche. A noter aussi la fermeture de la quasi-totalité des commerces en ce jour mémorable où Bakel, à l’instar des autres villes du Sénégal, s’est levé comme un seul homme pour dire non.

Espérons seulement qu’ils seront entendus.