vendredi 11 décembre 2015

Bakel: Rencontre Transfrontalière pour l’abandon de l’excision






Mr Arouna SY, coordonnateur régional de Tostan/Tamba





nos griots étaient de la partie, occasion d'étaler  la  diversité culturelle
du peuple sénégalais
La salle des fêtes de Bakel a accueilli ce jeudi la 1ère rencontre transfrontalière entre les communautés riveraines du Sénégal et de la Mauritanie, pour harmoniser la position des pays sur la question de l’abandon de l’excision. Le département de Sellibaby en Mauritanie est représenté par le maire de Gourèye accompagnée d’une forte délégation composée d’officiels des organisations paysannes, de la société civile et des représentants d’ONG , la partie Sénégalaise représentée par l’adjoint au préfet de Bakel, Monsieur Balla Moussa Mané, du 2ème adjoint au maire monsieur Doudou Diop, du Coordonnateur régional de l’ONG tostan, monsieur Harouna SY, monsieur Thiam, représentant du coordonnateur national de Tostan et des représentants des villages dans le département de Bakel. Cette rencontre qui coïncide avec la journée internationale des droits de l’homme, a permis au quartette TOSTAN/UNFPA/UNICEF et l’Etat du Sénégal, dans le cadre du projet conjoint qui les lie, d’initier des activités tendant non seulement à harmoniser leurs politiques sur la question de l’abandon de l’excision mais aussi de fédérer les communautés riveraines, de trouver des voies consensuelles avec les communautés vers un changement positif, d’avoir l’opinion d’une masse critique des communautés pour l’abandon de l’excision et des mariages des enfants, entre autres objectifs. Au terme le résultat attendu devait se traduire par la mise en place de mécanisme d’alerte et de veille transfrontalière avec l’engagement libre des communautés au respect des lois en matière d’excision et du mariage des enfants.
le préfet du département entouré du représentant de Tostan
(tenue sombre) du maire de bakel(chemise blanche) et de
Mme le maire de Gourèye
Monsieur le préfet saluera la démarche avant de tirer sur la sonnette d’alarme : Selon ses dires les politiques d’interdiction  de la pratique de l’excision ont toujours échoué à cause des démarches qu’il juge peut inclusive et participative. En fait certaines  communautés déclarent abandonner l’excision mais continuent à la pratiquer. Ce qui est un éternellement recommencement. Car, dira-t-il, l’excision est un phénomène sociologique et culturel et des obstacles persistent :
Traditionnels (la femme est accomplie après être excisée), religieux (croyances), le manque d’information sur les risques (sanitaires- juridiques), méconnaissance de pratiquants, la loi du silence, le refus d’abandonner pour cause économique chez les exciseuses et en fin les obstacles culturels.
C’est pourquoi il demandera l’implication des leaders d’opinion comme les marabouts, les chefs coutumiers, les exciseuses, les professionnels de la santé, les organisations communautaires de bases, en somme toutes les forces vives de la société pour renverser la vapeur et reconvertir les exciseuses en leur trouvant d’autres activités créatrices de revenus. Voilà en résumé la quintessence  de cette rencontre qui se prolongera ce vendredi dans la commune de kidira entre les communautés maliennes et sénégalaises pour les mêmes objectifs : à savoir la consolidation de la lutte contre l’excision transfrontalière pour le bien être des populations martyrisées.

madame le maire de la commune de Gourèye en Mauritanie
à côté de 2ème adjoint au maire de Bakel doudou diop

une salle remplie de sénégalais et mauritaniens(bel exemple d'intégration
communautaire sous- régional)
une troupe Soninké jouant sur le thème de la rencontre




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire