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Mr Arouna SY, coordonnateur régional de Tostan/Tamba |
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nos griots étaient de la partie, occasion d'étaler la diversité culturelle
du peuple sénégalais |
La salle des fêtes de Bakel a
accueilli ce jeudi la 1ère rencontre transfrontalière entre les
communautés riveraines du Sénégal et de la Mauritanie, pour harmoniser la
position des pays sur la question de l’abandon de l’excision. Le département de
Sellibaby en Mauritanie est représenté par le maire de Gourèye accompagnée d’une
forte délégation composée d’officiels des organisations paysannes, de la
société civile et des représentants d’ONG , la partie Sénégalaise représentée
par l’adjoint au préfet de Bakel, Monsieur Balla Moussa Mané, du 2ème
adjoint au maire monsieur Doudou Diop, du Coordonnateur régional de l’ONG
tostan, monsieur Harouna SY, monsieur Thiam, représentant du coordonnateur
national de Tostan et des représentants des villages dans le département de
Bakel. Cette rencontre qui coïncide avec la journée internationale des droits
de l’homme, a permis au quartette TOSTAN/UNFPA/UNICEF et l’Etat du Sénégal, dans
le cadre du projet conjoint qui les lie, d’initier des activités tendant non
seulement à harmoniser leurs politiques sur la question de l’abandon de l’excision
mais aussi de fédérer les communautés riveraines, de trouver des voies
consensuelles avec les communautés vers un changement positif, d’avoir l’opinion
d’une masse critique des communautés pour l’abandon de l’excision et des
mariages des enfants, entre autres objectifs. Au terme le résultat attendu
devait se traduire par la mise en place de mécanisme d’alerte et de veille
transfrontalière avec l’engagement libre des communautés au respect des lois en
matière d’excision et du mariage des enfants.
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le préfet du département entouré du représentant de Tostan
(tenue sombre) du maire de bakel(chemise blanche) et de
Mme le maire de Gourèye |
Monsieur le préfet saluera la
démarche avant de tirer sur la sonnette d’alarme : Selon ses dires les
politiques d’interdiction de la pratique
de l’excision ont toujours échoué à cause des démarches qu’il juge peut
inclusive et participative. En fait certaines communautés déclarent abandonner l’excision
mais continuent à la pratiquer. Ce qui est un éternellement recommencement.
Car, dira-t-il, l’excision est un phénomène sociologique et culturel et des
obstacles persistent :
Traditionnels (la femme est
accomplie après être excisée), religieux (croyances), le manque d’information
sur les risques (sanitaires- juridiques), méconnaissance de pratiquants, la loi
du silence, le refus d’abandonner pour cause économique chez les exciseuses et
en fin les obstacles culturels.
C’est pourquoi il demandera l’implication
des leaders d’opinion comme les marabouts, les chefs coutumiers, les
exciseuses, les professionnels de la santé, les organisations communautaires de
bases, en somme toutes les forces vives de la société pour renverser la vapeur
et reconvertir les exciseuses en leur trouvant d’autres activités créatrices de
revenus. Voilà en résumé la quintessence de cette rencontre qui se prolongera ce
vendredi dans la commune de kidira entre les communautés maliennes et sénégalaises
pour les mêmes objectifs : à savoir la consolidation de la lutte contre l’excision
transfrontalière pour le bien être des populations martyrisées.
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madame le maire de la commune de Gourèye en Mauritanie
à côté de 2ème adjoint au maire de Bakel doudou diop |
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une salle remplie de sénégalais et mauritaniens(bel exemple d'intégration
communautaire sous- régional) |
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une troupe Soninké jouant sur le thème de la rencontre |
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