Bakel, le 15 septembre 2015
Le village de Babangol dans la
commune de Bokiladji (département de Kanel, région de Matam) a célébré avec
faste ce jeudi, 10 septembre 2015, une cérémonie de passage de don avec un
autre village voisin, Ouro Yoro Ali, perpétuant ainsi la théorie du passage de
don initié par Heifer à travers USAID/Yajeendé dans son programme stratégique
de développement solidaire des couches vulnérables dans le domaine de l’élevage
des petits ruminants.
Dans ce village, yajeendé avait
placé des chèvres au goupe MTM « Mather
to Mather » ou encore groupe de soutien mère à mère. Le groupe est composé de femmes allaitantes, de
femmes en état de grossesses et des femmes en état de procréer considérées
comme couches vulnérables, pour assurer leur sécurité alimentaire.
Chacune de ses femmes reçoit un
nombre de trois chèvres sous forme de don. A charge pour elle de les élever, de
les nourrir et de les soigner selon les procédés acquis avec les professionnels de l’élevage officiant dans la
coordination technique de yajeendé/Bakel. Ces femmes pourront à leur tour
s’initier à l’élevage tout en profitant
des chèvres : Elles auront du lait
pour assurer un meilleur équilibre alimentaire de leurs enfants, elles pourront
les vendre pour accroitre leurs revenus
mais également, en disposer pour l’alimentation du ménage.
Là où Heifer séduit, c’est de
réussir à inculquer aux populations la notion de solidarité effective et
existante par la transmission des dons initialement reçus par le truchement de
yajeendé. Effectivement chacune est tenue de respecter le schéma organisationnel. Une femme qui reçoit trois
chèvres donnera à la naissance le même nombre de chèvres à une autre famille n’ayant
jamais bénéficiée du programme à l’intérieur du village. Mais le fait majeur à
souligner c’est que le village de Babangol est allé au de là de la vision de
Heifer en transmettant les dons aux organisations féminines du village de Ouro
Yoro Ali, un village voisin, ce qui est une valeur ajoutée dans l’expansion de
la théorie du passage de dons qui dépasse depuis ce jour le passage du don à
l’intérieur du village pour devenir un passage de don inter village. C’est la marque que Babangol vient ajouter aux
démarches de Heifer à travers Yajeendé, selon les dires de Mamadou Cissé et de la
chargée de suivi- évaluation du programme.
C’est pourquoi, monsieur Ibrahima
Cissé Diop, coordonnateur du bureau de Yajeendé de Bakel et qui assure en même
temps la gestion technique du programme
dans ces zones proches de Bakel mais appartenant à d’autres entités
administratives (Kanel fait partie de la région de Matam mais du point de vue de la gestion Des activités, les communes de
Aoré et de Bokiladji sont rattachées à la coordination technique de Bakel),
dira dans des termes les plus forts, toute sa satisfaction à l’endroit des
populations de Babangol qui ont pensé transmettre les dons aux femmes dites
vulnérables d’ un autre village en conjuguant à la fois trois dimensions du
développement socio- économique : à savoir la solidarité, l’entraide et
l’esprit de partage. Il terminera en promettant de vulgariser cet exemple dans
toutes les coordinations de Yajeendé à travers le Sénégal (Bakel, Matam,
Kédougou et Kolda) car martèle t-il l’expérience de Babangol mérite d’être
partagée.
Pour le représentant du chef de
village idem pour le premier adjoint au maire de cette commune, Yajeendé est
une ONG qui sert les populations mais ne se sert pas des populations.
Par ailleurs, cette cérémonie a permis de
découvrir un pan des facettes culturelles de ce village, un peu enclavé, en
majorité peuls
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allocution de Ibrahima Cissé Diop, coordonnateur
de Usaid/Yajendé de Bakel |
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allocution du 1er adjoint au maire de la commune de Bokiladji |
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allocution du représentant du chef de village |
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les enfants porteurs de pancartes |
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défilé de moutons |
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démonstration de danse d'équilibre |
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la troupe du village |
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défilé de petits ruminants |
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allocution d'un relais |
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une famille recevant un don de chèvres d(une autre famille |
. Les visiteurs ont eu droit à des champs et danses mais avec
comme surprise, les défilés de petits ruminants ou « djéro balli » , sous
la conduite de leurs maître- bergers. C’était
vraiment une réussite à tout point de vue tant de la symbolique qu’organisationnelle.
Car les défis de l’organisation et de la mobilisation ont été relevés avec
succès grâce à la mobilisation des agents de yajenndé qui ont su collaborer en
parfaite intelligence avec les populations pour la réussite de cet événement mémorable. Les populations
quant à elles continuent de prier à fin
que yajenndé ne meurt jamais.
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