L’IEF de Bakel a procédé ce samedi 4 juin 2022, à 10 heures, une rencontre de validation de son plan d’action genre pour la promotion des filles dans les espaces scolaires du département. La rencontre s’est tenue dans l’enceinte de l’IEF en présence de M. Alla Thiaw, IEF de Bakel ; de son adjoint IEE Abdoulaye Cissokho ; du représentant du président du conseil départemental M. Madou Sakho (directeur de cabinet du président) ; du représentant du maire de la commune de Bakel, M. Mamadou Fousseynou Konaté ; le responsable du bureau genre M. Abdou Khadre Mané ; le BEMG M. Abou Fatou Diallo ; le SEPA, M. Guirandou Cissokho ; le RDA, M. Aliou Sall ; le représentant du collectif des principaux de collèges M. Hamidou Barry ; le représentant des CODEC M. Moussa Sané. ont aussi participé à la rencontre des président(e)s d’organisations faitières comme la CDESCOFI (Mme Boye Ndiaye), le REFEB (Mme Aminata Camara), la SCOFI (Mme Kiné Mbengue), et l’UDAPE (M. Moussa Coulibaly).
Ce plan entre dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 4 du projet PAQUEEB-FA. Le vœu est que d’ici 2023, les institutions en charge de l’éducation et de la formation mettent en œuvre des politiques efficaces et efficientes permettant d’assurer l’accès des enfants et des populations les plus vulnérables à des offres d’éducation et de formation de qualité.
C’est pourquoi, le bureau genre a
proposé des activités allant dans le sens de régler des questions essentielles
par la Mobilisation/sensibilisation pour
la promotion de l’accès et le maintien des filles dans les filières
scientifiques ; la mobilisation pour le maintien des filles et
l’inscription à l’état civil ; l’ élaboration des rapports consolidés des
collèges et lycées ; la mise à jour de la plate-forme de gestion des cas
de violences et remplissage des fiches physiques ; suivi de la mise en
œuvre des plans d’action des établissements ; Organisation de la journée
de l’excellence pour primer les meilleures élèves dans les séries scientifiques ;
évaluation des activités programmées.
De manières spécifiques, il s’agira
de Contribuer à la protection à travers la prévention, le signalement et la
prise en charge de la violence ; de Mettre à jour les rapports des
collèges et Lycées pour disposer d’un fichier consolidé des cas de
violences en milieu scolaire ; de Promouvoir l’accès et le maintien des
filles dans les filières scientifiques ; de Promouvoir l’inscription de toutes les filles
à l’état-civil ; Contribuer à la sécurisation de l’espace scolaire ;
d’encourager les meilleures élèves dans les séries par des prix et des bourses
pour les aider à terminer leur cursus.
Nos enfants ont besoin de ce programme
de protection contre les abus, les violences et
l’exploitation de tout genre. Le mariage précoce et les mutilations génitales
féminines, les pires formes de travail, la traite des enfants ainsi que les
violences basées sur le genre demeurent des préoccupations majeures au Sénégal. «
La violence basée sur le genre (VBG) est un phénomène qui met en danger la vie
des victimes, leur santé et le respect de leurs droits humains ».
La réalisation du
droit à l’identité reste un autre défi à relever, car, beaucoup de filles n’ont
pas encore été enregistrées à l’état-civil et n’ont pas, pour ainsi dire, des
actes de naissances. Il va sans dire que l’Etat du Sénégal a fait des progrès aux plans de
l’accès, de la qualité et de la gestion du système éducatif, appuyé en cela par
les partenaires techniques et financiers
(PTF), les organisations de la société civile .
Malgré ces efforts immenses, force est de constater
aujourd’hui qu’au niveau national, les ressources que constituent
l’environnement physique, humain et matériel ne militent pas toujours en faveur
d’une école favorisant le bien être de l’enfant et la qualité des
apprentissages, entravant ainsi l’accès de l’enfant à ses droits tel que
stipulé dans la convention relative aux droits de l’enfant.
Pour réussir aujourd’hui à changer la
donne, il est totalement admis par tous, que
les acteurs du système de protection aux niveaux central, déconcentré et
dans les communes d’intervention sont plus aptes à offrir les services de prise
en charge des victimes de violence et d’abus, de protection de qualité et à
mettre en œuvre les lois et politiques existantes en matière de protection des
droits.
Forte de ce constat, la cellule
genre du MEN a consenti à faire un appui aux structures déconcentrées pour
l’élaboration et l’exécution de leurs plans d’actions genre, protection des enfants et lutte contre les violences en milieu scolaires. Un véritable changement
de paradigme qui à coup sûr portera des effets positifs. C’est ainsi que tous
les collèges d’enseignement moyen ont reçu chacun 100 000 f pour mener des
activités prenant en charge ces préoccupations.
Pour sa part, le bureau genre de l’IEF
a reçu 800 000 f CFA pour mener ses activités planifiées et validées par
la communauté éducative. Les activités seront réalisées en partenariat avec les
acteurs locaux.