lundi 7 septembre 2020

BAKEL : UN BATEAU SÉNÉGALAIS EN MOUILLAGE SUR LA RIVE DROITE DU FLEUVE SÉNÉGAL

C’est l’étonnement ce matin du  7 septembre 2020 pour de nombreux Bakelois, surtout des jeunes qui n’ont jamais vu un bateau mouillé dans les eaux du fleuve Sénégal si près d’eux.

D’après nos sources, c’est un bateau de marchandises appartenant à la Société de Gestion et d’Exploitation de la Navigation sur le Fleuve Sénégal (SGENFS) piloté par le capitaine Mamadou Goudiaby avec un équipage de 16 personnes, tous des Sénégalais.

Ce bâtiment, escorté par une vedette de l’OMVS, viendrait de Saint-Louis et serait arrivé tard hier à Bakel où des problèmes mécaniques le cloueraient sur place. Des membres de l’équipage   sont descendus pour saluer les autorités policières avant de faire quelques courses dans la ville de Bakel.  

Cet événement mémorable constitue une lueur d’espoir sur la problématique de la navigabilité sur le fleuve Sénégal.

Pour la petite histoire, les nostalgiques nous ont parlé du passé  avec l’arrivée des bateaux venant de partout à l’instar du  « Bou El Mogdad » qui est un bateau de croisière qui navigue actuellement sur le fleuve Sénégal entre Saint-Louis et Podor. Bateau naviguant depuis l’époque coloniale, construit en Hollande pour les « Messageries du Sénégal », il assurait de 1950 à 1970 le transport de marchandises et de personnes entre Saint-Louis, Richard Toll, Rosso, Podor, Kaedi, Matam, Bakel et Kayes. Aujourd’hui ce bateau ne vient plus à Bakel. Certainement cela est dû  à la faiblesse du débit du fleuve en certaines périodes de l’année, à la faible pluviométrie   et à l’ensablement de certaines parties du fleuve qui en sont les causes. Des études de bathymétrie (mesure de la profondeur des fonds marins) du fleuve étaient en cours mais les travaux de dragage n’ont pas encore été entamés.

La venue donc de ce bâtiment nous pousse à garder le sourire et penser que la navigabilité  reprendra très vite sur cette partie du fleuve en tout temps pour le bonheur des riverains et des commerçants.

 

 

 








 

samedi 5 septembre 2020

LE CCA DE BAKEL FORME SES PAIRS ÉDUCATEURS

Monsieur  le  préfet du département de Bakel  étant empêché, le directeur du CDEPS et coordonnateur du CCA M. Mouhadou Diagne a eu l’honneur d’ouvrir la session de formation des pairs éducateur du CCA de Bakel ce jeudi 3 septembre 2020 à partir de 09 heures au centre départemental d’éducation populaire et sportive (CDEPS).

A l’entame de l’ouverture des travaux, M. Diagne fera les précisions suivantes : il dira que la formation était précédée par  l’installation des clubs de jeunes filles au niveau des quartiers de Bakel. Il y’a onze quartiers dans la commune mais pour le moment seul cinq clubs ont été installés en attendant de continuer.  Il a précisé que tout le travail des centres de conseil adolescents repose sur les clubs de jeunes d’où leur importance toute particulière. Les pairs éducateurs viennent de ces clubs  et elles ont besoin d’être capacité pour pouvoir répondre aux attentes c’est-à-dire aux rôles et à la mission du CCA et du CDEPS, mais aussi leur rôles et leurs missions eux-mêmes,  a-t-il précisé. C’est dire que les pairs éducateurs seront au début et à la fin. Ils seront les porte-voix du centre.

Le travail se fera sur la base d’un règlement intérieur strict pour tous les pairs éducateurs qui stipule en son article premier : pas de grossesse. Parce qu’on ne peut pas comprendre que les jeunes filles tombent souvent enceintes. C’est pourquoi nous sommes là pour les former, les informer, les sensibiliser sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes, la sexualité des jeunes, les grosses précoces et les techniques d’animation (causerie et VAD), les IST/VIH-SIDA/CDVA. Tous les thèmes qui touchent les jeunes seront abordés durant ces deux jours. Car qui dit adolescent dit transformation physiologique, psychologique et tout. Donc elles doivent maitriser leur corps, la santé de la reproduction etc. elles doivent savoir qu’elles seront les adultes de demain et elles se doivent d’adopter des comportements dignes qui ne les déshonorent pas a-t-il dit en substance. Nous voulons bâtir une société avec des adultes qui seront responsables et pour se faire, il faut les capaciter pour leur donner les armes nécessaires de se protéger et de protéger leurs concitoyennes. Pour changer le monde de demain, il faut agir sur les jeunes et les adolescents. Il a magnifié la présence des délégués de quartiers et des Bdiénou gokh qui jouent un rôle central dans le dispositif social. Et ce programme ne peut réussir sans leur concours a-t-il martelé. C’est eux les portes d’entrée dans les quartiers et ils règlent des problèmes extrêmement importants chaque jour que Dieu fait au niveau de leur circonscription. Maintenant si ces enfants sont entourées de ces personnalités ça peut les pousser à adopter des comportements modèles et  ainsi devenir de véritables vecteurs. En sommes ce que nous attendons d’elles c’est d’avoir un leadership, avoir un comportement modèle et essaimer ce comportement dans leur milieu social. Voilà le sens de ces formations de deux jours qui seront sanctionnés par des diplômes et la planification des activités du mois de septembre.

A la clôture des travaux, l’adjoint au préfet du département, M. Jean Paul Diatta, magnifiera le travail du CCA et du CDEPS et il félicitera vivement son coordonnateur pour tout ce qu’il est en train de faire. Il lui promet le soutien des services déconcentrés à chaque fois que de besoin avant de déclarer clos l’atelier.




















 

















LA CHAMBRE DE COMMERCE D’INDUSTRIE ET D’AGRICOLE DE TAMBACOUNDA A PIED D’ŒUVRE DANS LE DEPARTEMENT DE BAKEL

La Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agricole de Tambacounda (CCIATC) et son partenaire stratégique le  PADAER 2,  ont organisé un important atelier d’échanges et de partages avec le secteur privé du département de Bakel ce jeudi 3 septembre 2020 à 09 heures dans la salle de délibération de la mairie de Bakel sous la présidence du président du conseil départemental M. Ibrahima Diallo dit Demba Ka qui avait à ses côtés M. El. Mamadou Tall Kassé vice-président de la  CCIATC, et le représentant de la SAED.

Il s’agissait  d’informer et  de sensibiliser des opérateurs de marché (OM)  et des organisations paysannes (OP); de  Préparer et de promouvoir les relations d’affaires entre Organisation Paysanne (OP) et  opérateurs de marché d’une part,   la CCIATC-PADAER2 d’autres parts.  

Après les allocutions du président du conseil départemental, et du vice –président de la CCIATC, place à la  présentation  des termes de références (TDR) et le protocole CCIATC-PADAERII par M. Kassé et M. Gora Séne venus de Tambacounda représenter le  Président de la CCIATC, M. Djiby Cissé.

  Un riche débat s’en suivra et des questions pertinentes seront soulevées par les participants, questions qui tournaient sur la chaine des valeurs en terme de  « offres de production, les spéculations, les zones d’intervention des acteurs et la cartographie des organisations paysannes, agricoles et élevages ».

 Des réponses satisfaisantes  seront  fournies par les mandants et les bénéficiaires ont promis de se mettre en règle pour bénéficier des offres d’opportunités du protocole CCIATC-PADAERII  pour fructifier leurs affaires.

  Les travaux prendront fin aux environs de 16 heures et rendez-vous est pris dans les prochains jours pour donner corps aux nobles vœux en cette période de crise sanitaire. Véritablement cela constituerait une bouffée d’oxygène où tous les secteurs d’activités  sont touchés  par la COVID-19. 













 

samedi 29 août 2020

Malick Ndiaye le Directeur Général de la Banque Agricole (LBA) en tournée économique à Bakel




Monsieur Malick NDIAYE, le  Directeur Général de La Banque Agricole (LBA), a effectué une visite  de travail ce jeudi 27 août 2020 dans la commune de Bakel.

La journée a commencée par une visite de courtoisie à la préfecture où lui et sa délégation seront reçus par M. Mamadou Mbaye préfet du département. A leur sortie le préfet fera la déclaration suivante : « c’est avec un intérêt certain que nous accueillons le DG de la LBA. C’est notre partenaire dans le financement de l’agriculture notamment ici dans la région mais surtout dans notre département avec la riziculture. Quand on sait qu’ici c’est une préoccupation importante pour nous et je le rappelle M. le président de la République, dans une de ses tournées économiques avaient voulu que Bakel puisse nourrir la région de Tambacounda en riz.  Ce qui donne toute la mesure de l’importance que nous accordons à ces activités-là. On ne peut pas développer une activité agricole sans financement adéquat et nous avons la LBA qui est à nos côtés malgré quelques difficultés que nous rencontrons mais qui est toujours là avec des facilités pour nous permettre d’évoluer. Ce n’est pas seulement ce secteur qui est financé, l’élevage aussi qui fait partie de nos potentialités et d’autres opérations. Donc vous imaginez tout l’intérêt que nous avons à les recevoir aujourd’hui pour partager avec eux mais tout à l’heure avec les producteurs après la visite des champs pour mieux toucher du doigt les difficultés qui sont là qui se posent et en parler avec la banque. Ils verront tout ce que la banque fait comme sacrifice pour nous accompagner et certainement çà va les réarmer pour qu’ils puissent faire des efforts pour  surmonter toutes les difficultés. Donc c’est une visite de travail très importante pour nous et nous nous félicitons vraiment de l’opportunité offerte pour discuter avec eux de vive voix. Nous osons espérer que cela portera ses fruits et qu’on prendra date de cette visite pour dire que depuis beaucoup de choses auront évolué dans le bon sens ». a dit le préfet avant de se séparer de ses hôtes.

Après  la préfecture, la délégation sera reçue par le payeur  qui est un partenaire de la banque Avant d’aller visiter le casier agricole  du Faloboula ou kolengal.

La délégation sera reçue par M.  Mbargou LÔ ingénieur délégué de la SAED de Bakel, de Samba KA président des producteurs, de Mara Diawara chef du service départemental du développement rural  (SDDR) et des présidents de GIE opérant sur le site. Le paradoxe est que la superficie totale de la cuvette est de 250 ha dont seulement 24 ha exploitée à ce jour. D’où l’intérêt de cette visite pour permettre aux producteurs d’en tirer le maximum de profit.

Après la visite du casier rizicole La journée s’est terminée par une rencontre dans la salle de l’hôtel Ouagadou où des engagements très forts sont pris par toutes les parties prenantes pour relancer la culture du riz à Bakel.

A ce propos nous avons écouté quelques réactions d’abord du président des producteurs Samba KA qui dira « toute sa satisfaction à l’issue de cette rencontre mais a soulevé quelques problèmes qui selon lui plombent le secteur comme la redevance eau, la nécessité de  conscientiser les acteurs  sur les polices d’assurance, la lutte contre les attaques aviaires, les inondations répétitives qui sont dans le vécu quotidien, la mise en place des intrants en période et en temps opportun, la capacitation de tous les acteurs (agriculteurs, conducteurs d’engin, gestionnaire de la station de pompage..), du matériel de pointe et des moyens de productions leur permettant d’être au diapason pour ne pas revenir au paysannat. Le vœu aujourd’hui c’est que la mécanisation soit graduelle. C’est à ce niveau que nous pensons que nous pouvons inviter la LBA à ne pas regarder dans le rétroviseur. Mais d’être ensemble. Nous sommes prêts à faire des propositions en comité ad hoc  sur tout ce que nous avions eu à entamer dans le passé comme  dans le présent ». Rappeler seulement qu’une dette vieille de deux ans existe encore entre les producteurs du Faloboula et la LBA. Cette dette constitue aujourd’hui le goulot d’étranglement des producteurs et à ce propos, le directeur général y reviendra largement. Il dira « Nous sommes là parce que nous voulons que le secteur se développe. Il faut que ces parcelles soient bien mise en valeur pour que du riz sorte de ces terres. C’est pourquoi nous sommes là. C’est notre vœu, c’est votre vœu, c’est le vœu le plus cher au président de la république. Il faut que Bakel nourrisse la région en riz a-t-il martelé. Nous voulons tous la même chose il faut donc que chacun joue sa partition : les producteurs qui sont dans les champs, la SAED et le SDDR qui encadrent et nous bailleurs de fonds. L’argent que nous injectons ne nous appartient pas. Il faudrait que les rendements soient au rendez-vous si non ce sera la catastrophe pour tout le monde. Il faut donc qu’on s’entende et que chaque partie respecte son engagement et faire les choses à temps. Nous sommes tous pris par les délais. Ceux qui ne sont pas prêts n’ont pas besoin de s’engager car l’issu est connu d’avance. Il y’a un temps pour la culture hivernale et un temps pour la culture de contre saison. Chaque saison a un début et une fin. On ne pas donc se permettre de gaspiller du temps et de l’argent car nous savons au départ que nous nous acheminons vers un échec cuisant. Si nous savons que nous avons pris du retard pour la culture hivernale, autant s’arrêter et préparer la culture de contre saison et vice versa.  Vous l’avez dit, le défi  aujourd’hui c’est de  sortir du paysannat pour être agriculteur, entrepreneur.  Vous avez la chance d’être assisté par la SAED et nous les écoutons avant d’injecter des millions dans le secteur. Nous avons nos conditions et si vous satisfaisiez à cela rien n’empêchera qu’on vous finance.  Les innovations contenues dans le paquet de service comme l’assurance dont vous évoquiez tantôt vous permettront d’être résilient en cas de problèmes survenus durant la campagne qui peuvent être de toutes natures.  Parce que l’assurance  permet  votre refinancement pour pouvoir vous relever et de continuer votre chemin. Ces nouvelles donnes vont avec les réalités du moment. Nous vivons tous les effets du changement climatiques et ses corollaires. C’est pourquoi l’Etat du Sénégal a mis un fond pour aider à la résilience par la souscription aux polices d’assurances. Par exemple l’Etat paye 50% de la somme pour le producteur. Et si le producteur n’a pas suffisamment de fonds pour payer sa contrepartie, la banque peut payer à sa place en attendant qu’il s’acquitte. Donc le producteur a besoin d’engrais de semences et d’eau pour engager sa campagne. En ce qui concerne la redevance hydraulique,  l’eau vient jusque dans vos parcelles grâce aux barrages de Diaman et de Manantalli gérés par l’OMVS où des moyens conséquents ont été investis par différents pays et que les contribuables paient. Vous aussi vous devez payer la redevance comme tous les usagers à l’instar des producteurs de Podor et de Dagana. C’est l’argent de l’OMVS. Et si ce n’était pas cet organisme on ne parlerait pas d’irrigation.  Il nous faut  donc un pacte très fort. Celui qui sait qu’il n’est pas prêt n’est pas obligé de s’engager. Nous ferons avec ceux qui sont prêts avec l’aide de la SAED. Le reliquat de la dette sera discuté en comité technique  qui sera présidée par la SAED avec toutes les parties prenantes. Nous attendons de ces conclusions des propositions pertinentes qui permettront aux producteurs de s’acquitter et de relancer convenablement leurs  activités a-t-il conclu.

En tout cas cette visite a permis de relever toutes les équivoques et de croire que l’avenir est prometteur si et seulement si les producteurs acceptent de payer leurs dettes vis à vis de la LBA et qu’ils acceptent en fin de s’inscrire dans la nouvelle donne inscrite dans le paquet de service qu’on leur propose.

Ne dit- on pas que les bons comptes font les bons amis ?