Le Comité Départemental pour la Scolarisation des
Filles (CDSCOFI), en partenariat avec le Réseau des Femmes Enseignantes et l’ensemble
des gouvernements scolaires (du lycée, des collèges, des CFP, des Daaras et des
écoles élémentaires) sis dans la commune de Bakel, a organisé ce dimanche 25
novembre 2018 à partir de 09 heures, une
caravane de sensibilisation suivie de
panel sur le Thème : tous avec la
scofi pour une meilleure protection des filles et des femmes contre les différentes
formes de violences.
La caravane sillonnera les artères de
la commune en distillant des messages
relatifs au thème et finira son parcours à la salle des fêtes où devait se
tenir un panel suivi de déjeuner pour les caravaniers et les caravanières. Le
panel sera animé conjointement par les organisatrices et le chargé du bureau
genre à l’IEF M. Abdou Khadre Mané
Cette journée de mobilisation, appuyée
par le GRDR et son partenaire Actionaid, aura permis aux organisatrices de
passer en revue la situation des femmes au regard des lois nationales touchant aux
droits des femmes dans cette partie du Sénégal.
Le tableau dépeint est loin d’être
reluisant malgré l’arsenal juridique tendant à protéger et à reconnaître des droits
fondamentaux aux femmes. Car de l’avis
des intervenantes, des infractions longtemps décriées par les femmes (incestes, pédophilie, viols, harcèlement
sexuel, l’excision, mariages forcés et les violences conjugales) continuent de s’exercer sur les filles et les
femmes en toute impunité.
Pour certaines, les principales causes perdurables de ces violences sont dues au fait
que les femmes, en général, méconnaissent leurs droits, mais aussi un manque de
volonté politique de la part de l’Etat sans compter avec les pesanteurs
sociales et économiques sur les femmes (pression de la société, faibles revenus
des femmes, pauvreté, promiscuité des familles etc.), lenteur des procédures
judiciaires dans le règlement des conflits, méconnaissance et complexité des
procédures, coût onéreux de la justice etc.
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M. abou Ndiaye du GRDR au micro |
Pour renverser la tendance, les panélistes
préconisent l’applicabilité de la scolarisation universelle jusque à l’âge de 16
ans au moins et le mariage à partir de 18 ans pour les filles ; la
modification de l’article 152 du code de la famille tendant à remplacer la
notion de puissance paternelle par celle d’autorité parentale ; tolérance
zéro pour tout acte de violence sur une fille ou une femme ; le lobbying
des organisations de droits humains pour se constituer partie civile en cas de
violation des droits de la femme ; suivi du lobbying pour la ratification
et la mise en œuvre du Protocole à la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples relatif
aux droits de la femme Africaine ; l’allègement de la fiscalité de la
femme travailleuse etc.
A la clôture des travaux les
organisatrices remercieront longuement le coordonnateur du GRDR de Bakel M.
Moustapha KA et l’ensemble de son équipe pour leur accompagnement indéfectible
à la promotion des droits humains et à l’éducation des jeunes filles dans la
ville de Bakel.
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Mme Marie Camara présidente du conseil consultatif des femmes de Bakel |
Enfin, Mme Boye Ndiaye présidente du CDSCOFI fera une
mention élogieuse à l’endroit de Mme Marie Camara, présidente du Conseil
Consultatif des femmes de Bakel, pour son combat inlassable en faveur des
couches défavorisées et qui était l’invitée
d’honneur du panel.
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Mme Mama Camara Présidete du réseau des femmes enseignantes en boubou orange aux côtés de la présidente du CDSCOFI Mme Boye Ndiaye |
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M. Moussa Sané directeur de l'école Bakel 3 |
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Mme Bidia Camara présidente association des mères éducatrices |