Bakel, Le 31 JUILLET 2015
L’équipe départementale UNFPA/
TOSTAN de Bakel, sur financement de l’UNFPA, a réalisé sa première campagne de
sensibilisation sur « l’accélération
de l’abandon de l’excision » dans le département d’ici fin 2015.
Cette campagne a eu lieu dans la période du 17
au 29 juillet 2015 dans les localités suivantes :
1
/ Commune de Moudery
Les villages de Moudery, Manaël, Yellingara, Tuabou,
Bondji, Diamwelli-garage, Médina- carrefour ;
2
/ Commune de Diawara : la
ville de Diawara ;
3
/ Commune de Bakel : les
quartiers de Grimpallé et Dares-Salam.
Cette campagne vient renforcer la
première sortie de la cellule Départementale de prévention et de lutte contre les violences basées sur le
genre(CDPLVBG), installée et
financée par TOSTAN dans le cadre de son projet NDIMAAGU(dignité).
B/
Objectifs :
L’objectif de cette présente
campagne consistait à consolider les acquis d’IEC/CCC, mais spécifiquement, à emmener les chefs de villages et
de quartiers à s’engager par écrit, devant leurs communautés, leurs
déterminations à veiller à l’abandon total de l’excision dans leur terroir
respectif.
Sur les dix localités visitées
lors de cette présente campagne, seul le village de Médina- carrefour semble
émettre des réserves par rapport à l’abandon total de l’excision. Si non, tous
les autres chefs de villages ou de quartier ont signé la déclaration. Ce qui
vient renforcer le rang des villages signataires (198 sur 215) au niveau du Département.
C/
activités menées:
Les échanges et les discussions
ont porté sur :
-
Les conséquences de l’excision à court et long terme
-
Les conséquences des mariages précoces en lien avec
l’excision
-
L’importance des activités d’IEC/CCC dans le processus des
changements de comportements
-
Pour
la promotion des droits humains :
l’importance de l’éducation des
filles et de l’alphabétisation des
femmes pour promouvoir une autonomisation
effective des femmes.
-
D/
Au terme des échanges et discussions, en terme de solutions, il a été proposé
de:
-
traduire la loi interdisant
la pratique de l’excision en langue locale pour une meilleure
appropriation par les populations de
cette loi.
-
Faire bénéficier aux populations des
activités d’IEC en permanence.
-
Généraliser les comités de veille
villageois pour une meilleure prévention et prise en charge des violences
faites aux femmes et aux enfants (excisions, infibulations, mariages précoces
et forcés…).
-
Impliquer d’avantage les chefs
religieux et coutumiers porteurs de voix dans les activités d’IEC/CCC.
-
Organiser des rencontres
transfrontalières pour une lutte cohérente et efficace contre les communautés
récalcitrantes qui n’hésitent pas à franchir les frontières pour faire exciser
leurs filles.
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dans le village de Diamwelli- garage |
E/
Contraintes : les
contraintes majeurs sont des biais saisonniers : l’état des routes en
période hivernale, l’inaccessibilité de certaines zones dues à l’hivernage, la
mobilité des cibles à cause des travaux champêtres.
F/
Perspectives : Intensifier les
activités d’IEC/CCC avec les autorités administratives et coutumières ;
rendre visible les communautés en avance sur l’abandon total de l’excision.
Ont effectué la
mission : Mme Seck Ndèye Anta Diouf (SDDC), Abdou Khadre Mané (Genre/ IEF), Mme. Salimata Diagana(AME), Cheikh Thiam (CCA), Abou Mangane (infirmier), Mme Kiné Mbengue (enseignante)
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A MOUDERY |
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chez le chef du quartier de grimpallé |
NB:
IEC : information,éducation,communication
CCC: communication pour des changements de comportement