Dans le cadre de la mise en œuvre des
activités de la composante 4 du programme d’amélioration de la qualité et de l’équité
de l’Education de Base PAQEEB / FA, la Cellule Genre et Equité du Ministère de
l’Education Nationale (CGE/MEN) a
organisé un atelier de partage sur l’Intégration du Genre et de l’Equité dans
le secteur de l’Education dans la période du 13 au 16 juin 2022 à l’hôtel Saly
Royal.
Cette importante rencontre a vu la
participation de tous les Responsables des Bureaux Genres des IA et IEF du
Sénégal (82 participants au total). Pendant
4 jours, sous la houlette d’éminentes spécialistes des questions de genre, des
thématiques liées au concept genre et équité seront abordées avec le plus grand
professionnalisme. Il s’agissait de clarifier le concept et aborder en fin la
lancinante question sur l’intégration du Genre et équité dans le secteur de l’éducation.
Selon les spécialistes, le concept de
genre est une catégorie d’analyse qui
rassemble en un seul mot un ensemble de phénomènes sociaux, historiques, politiques,
économiques, psychologiques qui rendent compte des conséquences pour les êtres
humains de leur appartenance à l’un ou l’autre sexe. Le concept de genre est un
outil d’analyse critique.
« L’approche genre part du constat que les inégalités entre les
femmes et les hommes sont construits par les sociétés. Ces inégalités résultent
des rôles masculins et féminins assignés sur la base de différence biologique. L’approche
genre remet en cause les processus de hiérarchisation des individus en fonction
de leur sexe et les discriminations qui en découlent. L’approche genre a pour
objectif final l’égalité des droits entre les femmes et les hommes ainsi qu’un
partage équitable des ressources et des responsabilités entre les femmes et les
hommes. En tant que méthodologie, elle produit une analyse comparée des
situations des femmes et des hommes et favorise une meilleure prise en compte
des inégalités dans tous les secteurs de développement. L’approche genre défend
l’universalité des droits et l’égal accès à la justice. L’approche genre et développement
vise l’autonomisation des femmes. Il désigne la capacité d’agir de façon
autonome, la capacité à faire des choix et à prendre des décisions pour sa vie
et sa société ».
Quant à l’intégration de la dimension genre, elle vise l’égalité entre les
femmes et les hommes dans cette tendance dominante au sein de la société de
façon à ce que les femmes et les hommes en bénéficient de manière égale :
C’est L’accès à l’éducation, à la formation et à la santé, l’agriculture, l’emploi,
l’octroi de crédit, le contexte juridique et les postes de direction.
Cela implique un examen de chacune des étapes
de la politique - élaboration, mise en œuvre, suivi et évaluation- en vue de
promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. Donc aujourd’hui la
problématique de l’intégration de la dimension genre dans le secteur de l’éducation
est en voie de trouver solution avec la formation des IA et IEF sur la question
et de celle des RBG.
L’intégration de la dimension genre
dans le secteur de l’éducation cherche à donner aux filles et aux garçons les
mêmes chances d’accès et de réussite à l’école qui doit être un endroit
sécurisé, non violent propice à l’acquisition des enseignements apprentissage.
Il
ne s’agit pas d’orientation sexuelle ou de transformer les filles en
garçons ou vice-versa. Au Sénégal nous avons notre propre conception du genre
qui est différent des autres concepts. Nous ce que nous recherchons, c’est de
bâtir une société égalitaire et équitable soucieuse des différences, des
spécificités, de la diversité, en somme une société inclusive ou hommes et
femmes seront partenaires pour jouir ensemble des fruits de la croissance en y
apportant chacun et chacune sa pierre à l’édifice. D’ailleurs les questions de
genre chez nous ont une visée de développement mais pas une visée d’orientation
sexuelle.
L’atelier de Saly aura permis aux
responsables de bureau genre de mieux appréhender le concept pour mener à bien
leur mission. Car en vérité le concept comprend trois dimension essentielles :
le genre en tant que concept sociologique et culturel ; le genre en tant
que méthodologie d’analyse et de planification et le genre en tant que approche
basée sur les droits humains, outil du changement et outil de développement.
On ne saurait boucler cet article
sans rendre hommage aux dames qui ont animées cet atelier en l’occurrence Mmes Fatou
Dramé Cissé, MARIE SIBY, Seynabou Ndiaye et les autres membres de l’équipe. Les
objectifs de l’atelier sont largement atteints car toutes les équivoques et les
doutes ont été relevés.
Il faut aussi saluer la pertinence des interventions, la qualité des échanges mais aussi le professionnalisme
des uns et des autres qui ont permis de réaliser des documents de synthèses de
très haute facture.
Il s’agit maintenant de traduire en acte ce concept dans nos établissements
scolaires. Il s’agira aussi de
communiquer, de sensibiliser pour neutraliser ces détracteurs tapis dans l’ombre
et prêts à jeter le discrédit sur ce concept en créant l’amalgame entre les
différents concepts.
Satisfécit total dans le déroulé de
la formation et du cadre enchanteresse des locaux de l’hôtel Royal Saly.
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