lundi 24 août 2015

Aroundou récolte sa première production de riz de contre saison chaude

                                                                                                            Bakel, le 23 août  2015
On a toujours affirmé qu’à Bakel on ne peut pas faire de contre saison à cause des conditions climatiques caniculaires.








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Aroundou, village en majorité Soninké, situé sur la rive gauche du fleuve Sénégal à 25 km de bakel en saison sèche et à 70 km en période hivernale (il faut un long détour pour y accéder car très enclavé) et frontalier au Mali et à la Mauritanie, vient de  démontrer le contraire avec une production palpable de huit hectares de riz. Ce qui est une première dans le Département.
cette démonstration a permis de lever toute doute sur sa faisabilité et sa rentabilité.
Une visite organisée par la SAED avec les autorités administratives du Département (le Préfet, le sous- préfet de l’arrondissement de Moudery, le chef d’agence de la CNCAS, le maire de la commune de Ballou) et l’ensemble des producteurs dans le département a permis de voir de visu et  ne plus nier l’évidence : il est possible de faire une contre saison avec des rendements supérieurs  à la période hivernale comme c'est le cas actuellement. Un exemple qui fera tâche d’huile dans le Département.
Le Président du GIE, monsieur Bakary  Coulibaly, visiblement très satisfait, ne tarit pas d’éloge sur les membres de son GIE qui ont su travailler en appliquant une règle simple : un pour tous et tous pour un. Une solidarité effective et existante est la clef de leur réussite. Mais le plus intéressant selon lui c’est de découvrir que les cultures de contre saison chaude en riz ont beaucoup plus de rendement qu’en période hivernale. C’est pourquoi ils affirment  leur détermination à porter la prochaine production sur un périmètre de 40 hectares. Car dira t-il la SAED les a doté de moyens matériels conséquent en  termes de tracteur, batteuse, motopompes, de semences certifiées, d’urée etc. Sans compter son appui au prés du  partenaire financier qu’est la CNCAS. Leurs problèmes majeurs demeurent les oiseaux migrateurs qui viennent d’ailleurs piller leurs champs mais aussi le manque de magasin de stockage.
L’Ingénieur délégué de la SAED, maître d’œuvre de la visite organisée donnera les informations suivantes : Les réalisations pour cette année  en culture de contre  saison portent sur  35000 ha à l’échelle Nationale, dont  30000 ha  dans la délégation de Dagana, 4992 ha entre Matam et Podor et 8 ha à Bakel dans le village de Aroundou.  C’est un petit pas mais un pas de géant pour l’avenir. Aujourd’hui, dira t-il, la voie est ouverte pour aller sur quelque chose de plus grand. Il conseillera aux producteurs d’aller à temps s’ils veulent faire une bonne campagne de contre saison. C'est-à-dire semer avant la fin du mois de février. En fin il a exhorté les  producteurs à s’acquitter des dettes contractées auprès de la CNCAS pour bénéficier d’autres financements et préparer d’autres campagnes de contre saison. Et pour ceux qui doivent aller en hivernale, 30 tonnes de  semences certifiées et 30 tonnes de semences  Mérica sont disponibles à la SAED et seront mises gracieusement à la disposition des producteurs, dira en fin l'ingénieur délégué monsieur Thioub Samb. 
 Le  préfet du département, après cette visite guidée, dira toute sa satisfaction et a chaleureusement félicité la SAED pour son travail d’encadrement mais aussi les membres du GIE « Kharankhoulé » qui ont  fait montre de solidarité, de courage en acceptant de travailler dans des conditions extrêmes. L’exemple de ce groupement est à saluer et à magnifier car, dira t-il en substance, ça va leur permettre de résoudre des difficultés trouvés dans d’autres aménagements comme les périmètres du Kolongale, de Diawara et de Moudery où les producteurs ne sont pas allés en campagne à cause des problèmes liés à la non préparation des aménagements mais aussi à des dettes impayées à la CNCAS, le principal bailleur des producteurs de Bakel.
Par ailleurs le défi majeur reste le maintien des jeunes Soninkés enclin à aller à l'immigration pour aller grossir le rang déjà serrés des émigrés alors qu'il y'a du travail chez eux. Ils ont le Fleuve Sénégal qui coule à longueur d'année, la disponibilité de terres viables et viabilisées, le climat mais aussi des partenaires techniques et financiers capables de les accompagner avant, pendant et après production. Le retour à l'agriculture s'impose. C'est seulement à ce prix que Bakel répondra présent à l'heure du bilan, par rapport aux objectifs définis par le chef de l'Etat en matière d'autosuffisance alimentaire d'ici 2017, pour dire aussi présent,  nous avons apporté notre contribution à la réalisation de cet objectif. C'est  la somme des efforts sectoriels  ajoutés à l'échelle du pays qui feront le développement du Sénégal. 












samedi 1 août 2015

LE BLOG DE ABDOU KHADRE : Bakel prépare sa journée de déclaration d'abandon ...

LE BLOG DE ABDOU KHADRE : Bakel prépare sa journée de déclaration d'abandon ...:                                                                                                       Bakel, Le 31 JUILLET 2015          ...

Bakel prépare sa journée de déclaration d'abandon définitif de l'excision

                                                                                                     Bakel, Le 31 JUILLET 2015
                                            

                              


L’équipe départementale UNFPA/ TOSTAN de Bakel, sur financement de l’UNFPA, a réalisé sa première campagne de sensibilisation sur «  l’accélération de l’abandon de l’excision » dans le département d’ici fin 2015.
 Cette campagne a eu lieu dans la période du 17 au 29 juillet 2015 dans les localités suivantes :
1 / Commune de Moudery
Les villages de Moudery, Manaël, Yellingara, Tuabou, Bondji, Diamwelli-garage, Médina- carrefour ;
2 / Commune de Diawara : la ville de Diawara ;
3 / Commune de Bakel : les quartiers de Grimpallé et Dares-Salam.
Cette campagne vient renforcer la première sortie de la cellule Départementale de prévention et de  lutte contre les violences basées sur le genre(CDPLVBG), installée et financée par TOSTAN dans le cadre de son projet NDIMAAGU(dignité).

B/ Objectifs :
L’objectif de cette présente campagne consistait à consolider les acquis d’IEC/CCC, mais spécifiquement, à emmener les chefs de villages et de quartiers à s’engager par écrit, devant leurs communautés, leurs déterminations à veiller à l’abandon total de l’excision dans leur terroir respectif.
Sur les dix localités visitées lors de cette présente campagne, seul le village de Médina- carrefour semble émettre des réserves par rapport à l’abandon total de l’excision. Si non, tous les autres chefs de villages ou de quartier ont signé la déclaration. Ce qui vient renforcer le rang des villages signataires (198 sur 215) au niveau du Département. 
C/ activités menées:
Les échanges et les discussions ont porté sur :
-          Les conséquences de l’excision à court et long terme
-          Les conséquences des mariages précoces en lien avec l’excision
-          L’importance des activités d’IEC/CCC dans le processus des changements de comportements
-          Pour la promotion des droits humains : l’importance de l’éducation des filles et de l’alphabétisation des femmes pour promouvoir une autonomisation effective des femmes.
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D/ Au terme des échanges et discussions, en terme de solutions, il a été proposé de:
-           traduire la loi interdisant la pratique de l’excision en langue locale pour une meilleure appropriation  par les populations de cette loi.
-          Faire bénéficier aux populations des activités d’IEC en permanence.
-          Généraliser les comités de veille villageois pour une meilleure prévention et prise en charge des violences faites aux femmes et aux enfants (excisions, infibulations, mariages précoces et forcés…).
-          Impliquer d’avantage les chefs religieux et coutumiers porteurs de voix dans les activités d’IEC/CCC.
-          Organiser des rencontres transfrontalières pour une lutte cohérente et efficace contre les communautés récalcitrantes qui n’hésitent pas à franchir les frontières pour faire exciser leurs filles.
dans le village de Diamwelli- garage
E/ Contraintes : les contraintes majeurs sont des biais saisonniers : l’état des routes en période hivernale, l’inaccessibilité de certaines zones dues à l’hivernage, la mobilité des cibles à cause des travaux champêtres.
F/  Perspectives : Intensifier les activités d’IEC/CCC avec les autorités administratives et coutumières ; rendre visible les communautés en avance sur l’abandon total de l’excision.


Ont effectué la mission : Mme Seck Ndèye Anta Diouf (SDDC), Abdou Khadre Mané (Genre/ IEF), Mme. Salimata Diagana(AME), Cheikh Thiam (CCA), Abou Mangane (infirmier), Mme Kiné Mbengue (enseignante)




A MOUDERY


chez le chef du quartier de grimpallé

NB:
 IEC : information,éducation,communication
CCC: communication pour des changements de comportement